Le Coran (Traduction de Savary)/26

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Traduction de Claude-Étienne Savary.
LE CORAN,

traduit de l’arabe, accompagné de notes, précédé d’un abrégé de la vie de Mahomet, tiré des écrivains orientaux les plus estimés.

Seconde partie.
Réédition de 1821 (première édition en 1782).

Publié à Paris et Amsterdam par G. Dufour, Libraire.
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CHAPITRE XXVI.
Les Poètes.

donné à La Mecque, composé de 228 versets.

Au nom de Dieu clément et miséricordieux.


T. S. M. Ces caractères sont les signes du livre qui manifestent la vérité.

2Leur incrédulité t’afflige.

3Nous pourrions faire descendre des cieux un prodige devant lequel ils courberaient leurs fronts humiliés ;

4Mais les avertissemens que Dieu leur envoie ne servent qu’à les éloigner davantage de la foi.

5Ils ont accusé l’islamisme de fausseté. Ils apprendront une nouvelle dont ils ne se moqueront point.

6N’ont-ils pas promené leurs regards sur la terre ? N’ont-ils pas vu toutes les productions dont nous l’avons enrichie ?

7Notre magnifiscence y brille de toutes parts ; mais la plupart n’ont point la foi.

8Ton Seigneur est le dominateur, le miséricordieux.

9Dieu appela Moïse, et lui dit : Va trouver un peuple coupable.

10Va trouver Pharaon, ne me craindra-t-il point ?

11Seigneur, répondit Moïse, j’appréhende qu’on ne me traite d’imposteur.

12Mon cœur est dans la gêne, ma langue n’est point déliée, appelle mon frère Aaron.

13Les Égyptiens ont un crime à me reprocher ; ils me mettront à mort.

14Ne crains rien, reprit le Seigneur. Partez. Opérez des merveilles. Je serai avec vous et j’entendrai.

15Ils se rendirent auprès de Pharaon et lui dirent : Nous sommes les ministres du souverain des mondes.

16Laisse partir avec nous les enfans d’Israël.

17Ne t’avons-nous pas nourri pendant ton enfance, dit le roi à Moïse ? N’as-tu pas vécu plusieurs années à ma cour ?

18N’as-tu pas commis un meurtre ? Certainement tu es un ingrat.

19Il est vrai, répondit Moïse, j’ai versé le sang d’un Égyptien, et j’ai été coupable.

20La crainte m’a fait fuir du milieu de vous ; mais Dieu m’a accordé la sagesse, et m’a chargé de sa mission.

21Les faveurs dont tu m’as comblé sont d’avoir réduit en esclavage les enfans d’Israël.

22Quel est le souverain des mondes, lui demanda le roi ?

23C’est, répondit Moïse, celui qui gouverne les cieux et la terre. Il domine dans l’immensité de l’espace. Croirez-vous ces vérités ?

24L’avez-vous entendu, dit le prince à ceux qui l’environnaient ?

25Il est votre Dieu, ajouta Moïse, et le Dieu de vos pères.

26Celui qu’on vous a envoyé, reprit Pharaon, est un insensé.

27Il est, continua le prophète, le souverain de l’orient, de l’occident, et de l’espace qui les sépare, si vous le comprenez.

28Si tu adores, dit le prince, d’autre Dieu que moi, je te ferai charger de fers.

29Et si je fais briller des prodiges à tes yeux, répondit Moïse ?

30Opères-en, ajouta le roi, si ta mission est véritable.

31Moïse jeta sa baguette, et elle se changea en serpent.

32Il tira sa main, et elle parut blanche à tous les spectateurs.

33Le roi dit à ses courtisans : Cet homme est un mage habile.

34Il veut vous chasser de votre pays par des enchantemens ; que me conseillez-vous ?

35Arrêtez-le avec son frère, répondirent-ils, et envoyez des hérauts dans votre empire ;

36Qu’ils amènent les plus fameux magiciens.

37Tous vinrent au jour marqué.

38Un héraut ayant crié : L’assemblée est-elle solennelle ?

39Le peuple répondit : Nous nous déclarerons du parti des vainqueurs.

40Les mages réunis dirent à Pharaon : Prince, pouvons-nous compter sur tes bienfaits, si nous remportons la victoire ?

41Pharaon promit de les récompenser et de leur accorder sa faveur.

42Moïse leur dit : Jetez ce que vous tenez à la main.

43Ils jetèrent leurs cordes et leurs baguettes, et s’écrièrent : Par la puissance de Pharaon, nous serons victorieux.

44Moïse jeta sa baguette, et elle dévora les autres changées en serpens.

45Les mages prosternés s’écrièrent :

46Nous croyons au souverain des mondes ;

47Au Dieu de Moïse et d’Aaron.

48Croirez-vous, dit le roi, sans ma permission ? Sans doute Moïse est plus habile que vous. Il vous a enseigné la magie ; mais vous verrez.

49Je vous ferai couper les pieds et les mains, et vous serez crucifiés.

50La mort, répondirent-ils, n’est point pour nous un malheur ; nous retournons au Dieu qui nous a créés.

51Nous espérons qu’il pardonnera nos offenses ; nous avons été les premiers à embrasser la foi.

52Nous commandâmes à Moïse de s’enfuir de nuit avec nos serviteurs, qui devaient être poursuivis.

53Pharaon rassembla les troupes de son empire.

54Les Israélites, dit-il, sout en petit nombre ;

55Et s’ils sont irrités contre nous,

56Nous formons une armée nombreuse et prête à combattre.

57Nous portâmes les Egyptiens à quitter leurs jardins et leurs fontaines,

58Leurs trésors et leurs habitations superbes,

59Afin d’en faire hériter les enfans d’Israël.

60Ils furent poursuivis dès le lever de l’aurore.

61Lorsque les deux peuples furent en présence, les Hébreux dirent à Moïse : C’est fait de nous.

62Calmez vos alarmes, répondit-il, le Dieu qui nous conduit est avec moi.

63Nous lui ordonnâmes de frapper la mer de sa baguette. Les flots divisés laissèrent un chemin dont les côtés s’élevaient en montagnes.

64Nous fîmes approcher les Égyptiens.

65Nous sauvâmes Moïse et son peuple ;

66Et nous ensevelîmes l’armée ennemie dans les eaux.

67Leur ruine signala notre puissance. Mais la plupart n’ont point la foi.

68Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

69Récite-leur l’histoire d’Abraham.

70Lorsqu’il demanda à son père et au peuple : Quels sont vos dieux ?

71Nous adorons, répondirent-ils, des idoles, et nous leur rendons un hommage assidu.

72Exaucent-elles vos vœux quand vous les invoquez ?

73Leur devez-vous des faveurs ou des disgrâces?

74Nous avons trouvé, reprirent-ils, nos pères attachés à ce culte.

75Que pensez-vous adorer ?

76Que pensez-vous qu’adoraient vos pères ?

77Que vos dieux soient mes ennemis. Le souverain des mondes,

78Est le Dieu qui m’a créé et qui me conduit.

79C’est lui qui me nourrit et qui me désaltère.

80Lorsque je serai malade, c’est sa main qui me guérira.

81C’est lui qui m’enverra la mort, et qui me ressuscitera.

82Il est mon espérance. Il me pardonnera mes offenses, au jour du jugement.

83Seigneur, donne-moi la sagesse et la justice ;

84Fais que ma voix annonce la vérité à la race future ;

85Donne-moi pour héritage le jardin de délices ;

86Pardonne à mon père qui est dans l’erreur;

87Ne me couvre pas de honte au jour de la résurrection ;

88Au jour où les richesses et les enfans seront inutiles,

89Excepté à celui qui s’approchera de Dieu avec un cœur sincère.

90La piété ouvrira les portes du paradis ;

91Et les impies seront jetés dans l’enfer.

92On leur demandera : Où sont vos dieux ?

93Viendront-ils vous secourir et vous défendre ?

94Eux et leurs adorateurs sont précipités dans les flammes.

95Les légions de démons y seront rassemblées.

96Les infidèles disputeront avec eux.

97Certainement, diront-ils, nous étions dans un aveuglement funeste,

98Lorsque nous vous avons égalés au souverain des mondes.

99Des scélérats nous ont séduits,

100Et nous n’avons plus de protecteurs ;

101Plus d’amis touchés de notre sort.

102Si nous retournions sur la terre, nous embrasserions l’islamisme.

103Cette histoire offre des exemples frappans, mais la plupart n’ont point la foi.

104Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

105Le peuple de Noé nia la mission des ministres du Très-Haut.

106Ne craindrez-vous point le Seigneur, leur répétait Noé ?

107Je suis votre envoyé fidèle.

108Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

109Je ne vous demande point le prix de mon zèle ; ma récompense est dans les mains du souverain des mondes.

110Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

111Croirons-nous à ta mission, répondirent les impies ? Les plus vils du peuple sont tes seuls sectateurs.

112J’ignore, reprit Noé, ce qu’ils sont.

113Il n’appartient qu’à Dieu de sonder les cœurs. Le comprenez-vous ?

114Éloignerai-je de moi les croyans ?

115Je ne suis envoyé que pour prêcher la foi.

116Si tu ne cesses tes prédications, lui répondit-on, tu seras lapidé.

117Seigneur, s’écria Noé, mon peuple m’accuse d’imposture.

118Juge-nous. Sauve-moi avec les fidèles.

119Nous le sauvâmes avec les croyans dans l’arche remplie,

120Et nous submergeâmes le reste des mortels :

121Exemple terrible de la vengeance divine. Mais la plupart n’ont point la foi.

122Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

123Le peuple d’Aod nia la mission des ministres du Très-Haut.

124Ne craindrez-vous point le Seigneur, leur criait Hod leur frère ?

125Je suis votre envoyé fidèle.

126Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

...[1]

132Craignez celui qui a étendu vos connaissances ;

133Qui a augmenté le nombre de vos enfans, de vos troupeaux,

134Et qui vous a donné des jardins et des fontaines.

135J’appréhende pour vous les tourmens du grand jour.

136Tes avertissemens, lui répondit-on, ou ton silence, sont pour nous la même chose.

137Tout ce que tu nous annonces n’est qu’une fable de l’antiquité.

138Nous ne serons point soumis à des peines.

139Ils l’accusèrent de mensonge, et nous les anéantîmes. Leur châtiment est un exemple ; mais la plupart n’ont point la foi.

140Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

141Les Thémudéens nièrent la mission des ministres du Très-Haut.

142Ne craindrez-vous point le Seigneur, leur répétait Saleh leur frère.

143Je suis votre envoyé fidèle.

144Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

145Je ne vous demande point le prix de mon zèle ; ma récompense est dans les mains du souverain des mondes.

146Pensez-vous qu’on vous laissera les biens dont vous jouissez ;

147Vos jardins, vos fontaines,

148Vos moissons, vos palmiers, dont le fruit est délicieux,

149Et les maisons que vous taillez avec art dans les rochers ?

150Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

151N’écoutez pas les conseils de l’impie.

152Il souille la terre de ses crimes et ne se corrige point.

153Ton esprit, lui répondit-on, est fasciné par des prestiges.

154Tu n’es qu’un homme semblable à nous. Opère des miracles si ta mission est vraie.

155Voyez, dit Saleh, cette femelle de chameau : qu’elle ait sa boisson au temps marqué, comme vous la vôtre.

156Ne lui faites aucun mal, si vous redoutez la peine du grand jour.

157Ils la tuèrent, et le repentir suivit la désobéissance.

158La vengeance divine les environna. Leur supplice servira d’exemple ; mais la plupart n’ont point la foi.

159Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

160Le peuple de Loth nia la mission des ministres du Très-Haut.

161Ne craindrez-vous point le Seigneur, leur disait Loth leur frère ?

162Je suis votre envoyé fidèle.

163Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

164Je ne vous demande point le prix de mon zèle ; ma récompense est dans les mains du souverain des mondes.

165Aurez-vous donc commerce avec des hommes corrompus ?

166Abandonnerez-vous les femmes que Dieu a formées pour votre usage ? Violerez-vous les lois de la nature ?

167Si tu ne cesses tes remontrances, répondirent les habitans de Sodôme, nous te bannirons de notre ville.

168J’ai votre crime en horreur, reprit Loth.

169Seigneur, préserve-moi, préserve ma famille de leur infamie.

170Nous le sauvâmes avec sa famille,

171Mais son épouse fut enveloppée dans le châtiment des coupables.

172Aucun des habitans de Sodôme n’échappa à notre vengeance.

173Nous fîmes tomber une pluie fatale sur ceux qu’on avait trop avertis.

174Leur punition servira d’exemple à la terre, mais la plupart n’ont point la foi.

175Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

176Les habitans d’Aleïca nièrent la mission des ministres du Très-Haut.

177Ne craindrez-vous point le Seigneur, leur criait Chaïb ?

178Je suis votre envoyé fidèle.

179Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

180Je ne vous demande point le prix de mon zèle, ma récompense est dans les mains du souverain des mondes.

181Remplissez la mesure et n’en retranchez rien.

182Pesez avec une balance juste.

183Ne trompez point vos semblables. Ne ravagez point la terre.

184Craignez celui qui vous a créés, et qui créa le premier homme.

185Tu es dans le délire, dit le peuple à Chaïb.

186Mortel semblable à nous, tu veux nous séduire par tes impostures.

187Si tu dis la vérité, fais tomber une partie du ciel sur nos têtes.

188Le Seigneur, reprit Chaïb, connaît vos actions.

189Ils l’accusèrent de mensonge, et ils subirent le supplice du grand jour, le supplice du jour des ténèbres.

190Leur châtiment est un exemple pour la postérité; mais la plupart n’ont point la foi.

191Ton Dieu est le dominateur, le miséricordieux.

192Ce livre vient du souverain des mondes.

193L’Esprit fidèle l’a apporté du ciel.

194Il le déposa sur ton cœur, afin que tu fusses apôtre.

195Il est écrit en langue arabe, et son style est pur.

196Les livres sacrés et anciens en font mention.

197Les Mecquois ne devraient-ils pas être étonnés que les savans d’entre les Hébreux en eussent connaissance ?

198Si des peuples barbares l’avaient reçu,

199Et qu’ils l’eussent lu aux infidèles, ils n’y auraient pas ajouté foi.

200Nous l’avons tellement imprimé dans le cœur des impies,

201Qu’ils ne croiront qu’à l’instant où ils verront les tourmens préparés.

202L’heure les surprendra, et ils ne pourront la prévoir.

203Alors ils s’écrieront : Nous accordera-t-on un délai ?

204Prieront-ils le ciel de précipiter sur nous ses fléaux ?

205Que t’en semble ? Si après les avoir laissés pendant des années s’endormir au sein des voluptés,

206Nous mettons tout à coup le sceau à nos vengeances,

207A quoi leur serviront les plaisirs dont ils se sont enivrés ?

208Nous n’avons point détruit de cité, sans l’avoir prévenue, par nos avertissemens.

209Aucune n’a subi un sort injuste.

210Les démons ne sont point les auteurs du Coran.

211Ils ne devaient, ni ne pouvaient le mettre au jour.

212Ils sont loin du langage des cieux.

213N’invoque point un autre que Dieu, de peur que tu ne sois réprouvé.

214Annonce ces vérités à tes plus proches parens.

215Étends tes ailes sur les fidèles qui te suivront.

216S’ils deviennent rebelles, dis-leur : Je suis innocent de vos œuvres.

217Mets ta confiance dans le Dieu dominateur et miséricordieux.

218Il te voit à l’instant où tu te lèves[2].

219Il te voit à l’instant où tu te prosternes avec ses adorateurs.

220Il sait et entend tout.

221Vous dirai-je quel est le mortel que Satan inspire ?

222C’est le menteur et l’impie.

...[3]

224Les poëtes trompés par ses illusions, le suivent.

225Ne les as-tu pas vus errer dans les vallées !

226Ils disent ; mais ils ne font pas.

227Il faut en excepter ceux qui ont la foi, la vertu, et qui entretiennent dans leur cœur le souvenir de Dieu.

228Ils ne se vengent que quand ils sont attaqués injustement. Les méchans connaîtront le séjour qui les attend.


  1. Les cinq versets de 127 à 131 semblent avoir été oubliés par Savary ou omis dans toutes les éditions retrouvées de sa traduction. Le verset 127 devrait se lire comme le verset 145 plus bas (de la même façon que le verset 126 est repris, tel un refrain, au verset 144). Les trois versets suivants se lisent ci-dessous dans la traduction faite plus tard par Kazimirsly en 1852. Enfin le cinquième verset manquant, numéro 131 reprend en refrain le verset 126. Cette reprise peut expliquer l’omission qui aurait pu être commise par erreur lors de la première édition en 1782 de ce volume, mais non relevée et corrigée par Savary de son vivant en 1786. Ainsi on devrait lire ici :

    127Je ne vous demande point le prix de mon zèle ; ma récompense est dans les mains du souverain des mondes.

    128Bâtirez-vous sur chaque colline des monuments pour vos passe-temps frivoles ?

    129Élèverez-vous des édifices, apparemment pour y vivre éternellement ?

    130Quand vous exercez le pouvoir, vous l’exercez avec dureté.

    131Craignez Dieu, et obéissez à ma voix.

    Sans ces cinq versets, il n’est pas possible de comprendre pourquoi Mahomet a levé l’anathème contre les poëtes, pourtant adorés par les Arabes mais dont la pratique courante de la satire était dénoncée par le prophète comme trop « frivole » pour parvenir à imposer et préserver intacte la doctrine divine. Les versets 227 et 228 y font allusion. Ainsi Mahomet dit à Caab, l’un des poètes qu’il a utilisé pour contrer ceux qui s’amusaient ou déformaient son enseignement, « Combats les (les poëtes) avec tes satires, car, j’en jure par celui qui tient mon âme dans ses mains, les satires font plus de mal que les flèches. » (Pour plus de référence, voir ce qu’en explique Kazimirsky dans sa traduction).

  2. Pour prier.
  3. Le verset 223 semble avoir été oublié par Savary dans toutes les éditions imprimées retrouvées de sa traduction. Il pourrait se traduire dans ce contexte par :

    223Qui n’enseigne que ce que Satan a entendu et déformé.

    Kazimirsky dans sa traduction ultérieure de 1852 traduit ce verset par :

    223Et [les démons lui] enseignent ce que leurs oreilles ont saisi (*) : or la plupart mentent.

    (*) Les paroles du Coran lues au ciel, que les démons ont saisies par hasard.