Le Fils du diable/Tome I/II/6. L’histoire d’une nuit

La bibliothèque libre.
Legrand et Crouzet (Tome Ip. 334-342).
Deuxième partie

CHAPITRE VI.

L’HISTOIRE D’UNE NUIT.

Le jeune Franz fut fort étonné de cette grande émotion que montrait le brave marchand d’habits. Il soupçonna d’abord quelque méprise, car il n’était point possible de penser que toute cette joie fût pour lui, Franz, inconnu de la veille, et qui n’avait jamais eu avec Hans d’autres rapports que ceux du vendeur à l’acheteur.

Il est vrai que, tout en vendant sa garde-robe, il avait causé avec Hans Dorn, et que celui-ci avait paru prendre à son histoire un singulier intérêt ; si bien qu’après avoir refusé tout net le marché, Hans avait fini par donner la somme demandée, sans en rabattre un centime.

Mais c’est qu’apparemment son histoire était intéressante, et que le marchand d’habits aimait les histoires…

Franz, on peut l’affirmer, ne s’était point creusé la tête pour chercher une autre explication.

S’il revenait ce matin chez Hans Dorn, c’était par un motif des plus simples. Il avait vendu ses habits, en cas de mort, comme disent les avoués ; maintenant que l’heure fatale était passée et qu’il se sentait plein de vie, il voulait ravoir sa garde-robe.

S’il n’avait pas parlé encore du motif de sa visite matinale, c’est qu’il avait trouvé sur sa route le charmant sourire de Gertraud et qu’il s’était amusé en chemin.

D’ailleurs il n’avait point eu besoin d’expliquer sa venue. On l’avait reçu comme un homme attendu. Gertraud avait la joie peinte sur le visage et le marchand d’habits semblait prêt à se pâmer d’aise.

— Les bonnes gens que voilât se disait Franz, — et comme ils tiennent à leurs pratiques !…

Il n’en pensa pas beaucoup plus long que cela. Il était trop jeune et trop franc de cœur pour que la défiance put entrer ainsi de prime-abord dans son esprit. Il trouvait bien la dose d’intérêt excité un peu exagérée, mais, en définitive, c’était tant mieux, et il n’avait qu’à faire un retour sur lui-même pour expliquer ces chaudes et soudaines impressions.

Il avait si souvent jeté sa confiance à la tête du premier venu, en amitié comme en amour ! il s’était tant pressé ! Il n’avait, pour juger autrui, que sa propre mesure, et ce brusque intérêt qu’on lui montrait à l’improviste ne dépassait point pour lui les bornes du vraisemblable.

C’était ainsi qu’avaient commencé ses liaisons, presque toujours éphémères et qui, pour la plupart, n’avaient point laissé de traces en son souvenir, mais qui, mortes comme elles étaient nées, sans cause et par hasard, n’avaient point ralenti l’élan de sa franchise étourdie.

Comme il n’était point à la hauteur de l’émotion de Hans Dorn, il s’étonnait un peu, mais c’était tout.

— Mon brave Monsieur, dit-il, en s’avançant vers lui, — si c’est ma vue qui vous cause toute cette joie, cela me fait plaisir et je vous en remercie.

Hans le regardait avec des yeux charmés et ne trouvait point de paroles pour répondre. Il restait debout, le dos tourné à sa table de travail, et son regard semblait ne point pouvoir se détacher du visage hardi et gracieux de Franz.

— Comme le voilà grand ! se disait-il en dedans de lui-même ; comme le voilà fort !… Et pas une blessure ! ajoutait-il, tandis que son œil le parcourait des pieds à la tête. Oh ! j’étais bien fou de craindre !… Ne m’avait-il pas dit que l’enfant serait sauvé ?… et ce qu’il veut, ne le fait-il pas toujours ?…

Franz, qui avait continué de s’avancer, lui tendit la main en souriant. Au contact de cette main, le marchand d’habits eut comme un frisson de plaisir.

— Ma foi, mon brave Monsieur, dit le jeune homme, je ne croyais cas qu’il y eût au monde un homme pour s’intéresser si franchement à moi… Je ne sais pas si c’est la sympathie, mais il me semble que vous êtes pour moi un ami de quinze ans… J’ai oublié votre nom, que je n’ai entendu prononcer qu’une seule fois dans le Temple… je n’ai jamais su celui de votre jolie fille, et pourtant je ferais pour elle tout ce qu’on fait pour une sœur, et j’aurais confiance en vous comme en un père.

Hans serrait sa main entre les siennes, et mille questions se pressaient sur ses lèvres.

— Ah ! çà, poursuivit Franz, qui avança un siège et qui prit place sans façon, — vous m’avez interrogé hier, et je vous ai répondu, comme je fais à tout le monde… Je crois n’avoir rien à cacher… mais maintenant que je réfléchis, une idée me vient… je suis dans une position où peu de chose suffit pour mettre martel en tête… il faut me pardonner, si je crois toujours trouver des gens qui en savent sur moi beaucoup plus long que moi-même… si c’est une folie, chassons-la tout de suite, et dites-moi bien franchement que la curiosité seule inspirait vos questions d’hier ?…

Hans Dorn hésita durant un instant. Pendant qu’il hésitait, l’expression de sa physionomie changea presque complètement. Un observateur expert eût deviné sans peine le sens de cette transformation subite. Évidemment, le marchand d’habits s’était laissé aller, jusqu’alors sans défiance, au courant de ses impressions ; maintenant il recouvrait sa présence d’esprit, et son sang-froid revenu lui montrait un danger à éviter ou un secret à garder.

— Je n’ai pas le droit de parler, pensa-t-il. — Il ne m’a pas dit quels sont ses projets sur le jeune homme…

— Monsieur Franz, reprit-il tout haut en tâchant de donner à sa voix un accent de calme, — je ne vous avais jamais vu avant hier au soir… Si je vous ai fait des questions, c’est que la loi nous oblige à prendre des renseignements sur nos vendeurs, bien plus de renseignements que je ne vous en ai demandés ; car j’ai eu confiance en vous, et je n’ai exigé aucune preuve…

— C’est vrai, dit Franz, et je vous en remercie… mais je cherche votre nom depuis une heure !

— Hans Dorn, interrompit le marchand d’habits.

— Hans Dorn ! répéta Franz, c’est le nom d’un honnête et digne homme… Et ma petite protectrice, qui avait bonne envie de plaider ma cause hier ?…

— Gertraud ! répondit de loin la jeune fille, qui était allée s’asseoir de l’autre côté de la porte et qui brodait à la main une collerette.

— Gertraud ! répéta encore Franz ; Hans et Gertraud !… il ne faut plus que j’oublie cela, car je n’ai pas beaucoup d’amis.

Il fit un signe de tête à la jolie brodeuse, qui se recula coquettement, et cacha sa tête souriante derrière la porte.

Hans regardait ce petit manège à la dérobée, et l’émotion chassée revenait dans ses yeux.

La conduite de Franz n’éveillait point en lui la jalouse inquiétude du père. On eût dit que, de lui au jeune homme, le soupçon était chose impossible.

Quand Franz se retourna de son côté, il reprit gauchement son masque d’indifférence et de froideur.

— Au lieu de me donner les renseignements que je vous demandais, poursuivit-il, allongeant dans son trouble une explication que l’on n’exigeait plus, — vous m’avez conté en deux mots toute votre histoire… vous m’avez parlé de danser et de vous battre… vous m’avez dit en souriant que la nuit d’hier était votre dernière nuit… J’aime les enfants qui vous ressemblent, monsieur Franz !… Je me suis pris d’intérêt pour vous, pauvre jeune homme isolé dans ce grand Paris… Si vous étiez mort, je vous aurais pleuré… Je ne sais, quand vous parlez, c’est votre cœur qui parle… Vous avez un nom allemand et je suis d’Allemagne… et puis, vous savez, il est de vagues ressemblances qui vont remuer tout au fond de l’âme des souvenirs lointains et chers… vos traits m’ont rappelé ceux d’un maître que j’ai servi autrefois… Un jeune homme comme vous, monsieur Franz, qui n’avait d’autre nom que celui du baptême, et qui, comme vous encore, souriait à vingt ans à la pensée de mourir !… voilà pourquoi votre vue m’a réjoui ce matin. Je ne vous connais pas, je ne sais rien sur vous, sinon ce que j’ai appris de vous-même ; mais, quand j’ai touché votre main tout à l’heure, il m’a semblé que je retrouvais un ami, et j’ai remercié Dieu…

Franz lui secoua la main.

— Eh bien, père Hans, dit-il avec un grand sérieux, si je n’étais pas amoureux comme un fou, je crois que j’épouserais votre fille… Vous êtes la perle des marchands d’habits, et je suis sûr qu’il n’y a pas dans toute la ville un si brave homme que vous… Sur ma foi ! Je reviendrai vous voir souvent et j’apporterai une belle croix d’or à ma petite amie Gertraud, qui fait la moue dans son coin, et qui me trouve le garçon le plus fat du monde !… En attendant, puisque je ne suis pas mort, je vous apporte de l’argent, afin que vous me rendiez ma garde-robe.

— Vous n’avez donc pas dépensé vos deux cent cinquante francs ?

— Par exemple ! s’écria Franz scandalisé ; — j’ai dépensé le double.

— Mais… comment ça ? dit le marchand d’habits.

— Ah ! père Hans, père Hans ! interrompit le jeune homme, si je vous disais tout ce qui m’est arrivé cette nuit, vous ne voudriez pas y croire, car cela ressemble à un rêve de malade… Moi-même, il y a des instants où je me demande si j’étais bien éveillé !…

Il sortit de sa poche la bourse pleine de souverains allemands et en jeta une vingtaine sur la table.

— Cet or est de bon aloi ? dit-il.

Hans prit un des souverains et l’examina longuement. Pendant qu’il le retournait en tout sens, un demi-sourire était autour de sa lèvre, et ses yeux brillaient sous sa paupière baissée. Évidemment, ce n’était pas la pièce d’or seule qui le préoccupait, et son esprit voyageait ailleurs.

— Cet or est bon, murmura-t-il, et chacune de ces pièces vaut dix florins treize kreutzers d’Autriche… Les auriez-vous trouvées ?

— Mieux que cela ! dit Franz. C’est la partie gaie de mon histoire… Figurez-vous que j’avais mis le prix de ma garde-robe dans la poche droite de mes chausses de page… j’étais en page cette nuit, ajouta-t-il en se tournant vers Gertraud, qui avançait la tête éveillée et regardait curieusement l’or étalé sur sa table ; — un bien joli costume, Mademoiselle, et qui vous irait à ravir !… Dans ma poche gauche, il n’y avait rien du tout… Il paraîtrait que les voleurs vont aussi au bal masqué : une main subtile et très-adroite m’a enlevé mon petit trésor… Jusque-là rien que de très-ordinaire… mais pendant que ma poche droite se vidait, ma poche gauche s’est remplie, et vous voyez que je n’ai pas perdu au change !

Contre toute attente, la figure du marchand d’habits n’exprima qu’une surprise très-modérée. Le joli visage de Gertraud laissait voir, au contraire, un étonnement naïf et une curiosité croissante.

— N’est-ce pas, que c’est fantastique, reprit le jeune homme : une main qui se fourre dans votre poche tout exprès pour la bourrer d’or ?

— Ce n’est pas commun, dit Hans Dorn froidement.

— Vous autres Allemands, reprit Franz, — vous êtes difficiles à émouvoir… Pardieu ! non, ce n’est pas commun, père Hans, et si c’était commun, les tailleurs ne pourraient pas suffire à confectionner des costumes de page pour tous les gueux de Paris !… Mais vous avez beau ne vous étonner de rien, je parie, moi, que je vais vous surprendre !… Voulez-vous que je vous conte mon histoire ?

— Volontiers, répondit Hans Dorn, qui continuait de cacher son empressement sous une indifférence affectée.

Gertraud souleva sa chaise sans bruit, et se glissa en dedans de la porte, pour écouter mieux.

Franz se recueillit durant un instant. Les événements de la nuit emplissaient sa mémoire, mais ils s’y mêlaient, confus et voilés. Toutes ces choses qu’il avait vues et qu’il ne comprenait point, éblouissaient en quelque sorte sa pensée ; il ne savait par où commencer l’histoire promise.

Enfin il entama son récit au hasard, et dès les premiers mots, l’aiguille de Gertraud devint immobile.

Il raconta son entrée au bal Favart et sa rencontre avec le jeune Julien d’Audemer, qu’il avait connu jadis employé comme lui, dans la maison de banque, à une époque où la famille d’Audemer vivait dans un état voisin de la pauvreté.

À ce nom d’Audemer, Hans Dorn devint plus attentif encore, s’il est possible, mais il ne fit aucune question.

Franz parla ensuite du cavalier allemand qui s’était attaché à ses pas, durant la première partie du bal, — puis le cavalier allemand se changea dans son récit en brillant majo ; — puis le majo revêtit la robe rouge de l’Arménien ivre…

Et cet homme, qui se transformait ainsi à chaque instant, avait trois physionomies pour un seul visage. Franz le montrait grave et fier sous le manteau allemand, leste et rieur sous la veste courte du majo, apathique, et débonnaire sous la robe débraillée de l’Arménien.

Et il le montrait partout à la fois ! au bras de madame de Laurens, dont il n’avait garde de prononcer le nom, — dans le foyer, derrière les draperies des embrasures, sous les portes encombrées, et parmi la foule hurlante de la salle…

Partout ! partout !

Et sa parole vive donnait à ce tableau bizarre une couleur si étrange, que la jolie Gertraud l’écoutait, bouche béante, et retenait son souffle. Elle demeurait suspendue aux péripéties du récit ; c’était pour elle comme un roman mystérieux et entraînant, dont le dénoûment, retardé sans cesse, met en fièvre l’imagination du lecteur.

Son âme était dans ses oreilles. Elle saisissait chaque mot au passage, et, quand Franz s’arrêtait pour reprendre haleine, elle respirait, elle aussi, longuement, comme si sa curiosité l’eût oppressée…

Elle cherchait à deviner. Cette trinité fantasque l’intriguait et lui apparaissait toute pleine d’incompréhensibles mystères. — Son esprit allemand se complaisait en ces choses inexplicables. C’étaient, pour elle, les miracles d’une légende germanique, transportés au cœur de Paris ; c’était la poésie impossible des ballades, éclairée par la lumière ruisselante des lustres et jetée au grand jour de la civilisation.

Il n’y avait ni vieilles murailles pour cacher les fantômes, ni arceaux gothiques pour répéter d’échos en échos les mystérieuses paroles. L’ombre des grands arbres manquait ; les pâles rayons de la lune, amie des choses de l’autre monde, faisaient défaut ; il n’y avait rien des accessoires obligés du surnaturel ; — mais le surnaturel, ainsi mis à nu, et passant tête levée parmi les splendeurs d’une fête, n’en était que plus saisissant.

Gertraud frissonnait, et ses yeux s’ouvraient tout grands, son sein soulevé agitait sa robe. — Elle croyait voir cet homme étrange se multiplier et surgir partout sur le passage de Franz, comme un bon ou comme un mauvais génie.

Et, quand le jeune homme reprenait la parole, elle cessait de penser, et se redonnait tout entière aux émotions du récit.

Sa chaise se glissait malgré elle sur le tapis ; elle s’approchait insensiblement et sans savoir, si bien que la distance qui la séparait de Franz était diminuée de moitié au milieu de l’histoire.

Hans, au contraire, écoutait calme et froid. Parfois on eût dit qu’il comprenait le récit bien mieux que le narrateur lui-même. Mais les impressions éprouvées passaient comme un vent sur son visage, qui reprenait aussitôt son immobilité.

Franz, piqué au jeu, redoublait d’efforts. Les événements bizarres se pressaient dans sa bouche ; plus il avançait, plus son récit, animé, prenait des apparences diaboliques.

Il raconta son tête-à-tête avec l’Arménien, qui le prenait pour une femme, la sortie du bal, et ces trois hommes, demi-cachés dans l’ombre, qui épiaient sa retraite et qui parlaient de lui à mots couverts…

La pendule du cabinet du café Anglais s’était arrêtée comme par magie ; — le fiacre où il était monté avec son témoin était visiblement ensorcelé.

Et quand il était descendu avec Julien sur le trottoir des Champs-Élysées, pour courir à pied vers la Porte-Maillot, ce même fiacre, endormi tout à l’heure, avait soudain brûlé le pavé…

Par la portière, il avait cru entrevoir la face empourprée de l’Arménien.

Mais c’était encore une illusion menteuse, car la première personne qu’il avait rencontrée dans le bois de Boulogne, c’était l’homme mystérieux lui-même, avec son grand manteau roulé autour de son bras et une épée nue dans sa main.

— Et il se battait à votre place ?… interrompit Hans Dorn, incapable de se contenir.

Gertraud joignit les mains et pencha sa jolie tête en avant, pour entendre la réponse de Franz.

Celui-ci regarda le marchand d’habits avec défiance.

— Qui vous a dit cela ? murmura-t-il en fronçant le sourcil…

Hans rajusta de son mieux son masque de froideur.

— J’ai cru le deviner, répondit-il.

Le soupçon de Franz s’en alla comme il était venu.

— Ma foi ! s’écria-t-il gaiement, — vous avez deviné juste, père Hans !… il était là en face de Verdier, mon adversaire… et Dieu sait que, malgré la leçon de Grisier, il se battait mieux que je n’aurais pu le faire !… Tudieu ! quelles parades et quelles ripostes ! quel sang-froid et quel poignet d’enfer !… Au moment où nous arrivions, il reçut une légère blessure, et ce fut par ma faute, car un cri de surprise m’échappa à sa vue… mais il me sembla que l’épée de Verdier rebondissait sur sa chair, comme si sa peau eût été une armure d’acier… Deux ou trois gouttes de sang, voilà tout !… puis des attaques rapides, des feintes dont j’ignore le nom… Ah ! c’est lui qui sait parer le contre de quarte ! — mai il ne rompt jamais ! Verdier, le pauvre diable, n’y voyait que du feu ; il se débattait comme au hasard, et j’avais pitié de lui… Mais, lors même que j’aurais voulu le secourir, le temps manquait, père Hans ; car, trois secondes après notre arrivée, Verdier tombait à la renverse, avec un grand coup d’épée dans la poitrine…

— Et le cavalier allemand ?… dit Hans, dont nul effort humain n’aurait pu contenir l’enthousiasme dans ce moment.

— Dieu sait où il est, répliqua Franz ; — vous sentez bien, père Hans, que tout cela ne me plaisait qu’à demi… Je ne suis plus un enfant pour avoir besoin de défenseur ; et cet homme-là, quel qu’il soit, aura un compte à me rendre quelque jour… mais, dans ce premier moment, j’étais comme ébahi et incapable d’agir. Tout ce que je puis vous dire, c’est que le cavalier allemand salua de la main les témoins de Verdier, essuya son épée sur l’herbe, et disparut derrière les arbres…