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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Cafard

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 69).

CAFARD, s. m. — 1. Blatte. J’entendais un jour le père Mignotet causer avec le père Fumeron, qui était un grand savant : Père Fumeron, c’est-i vrai ça qu’on dit, que si le cafôs i vous arregardent le premis, ça porte malheû ? — Les anciens de chez nous y ont toujou dit. Moi, je les fisque tout de suite, rapport à ça. — Parait que quand c’est en colère, i vous piss’ au yeuz. — Manquablement. Puis, qu’i faut bien faire attention à ne pas les arregarder de trop près ! — Voua, mais y en a qui disent comme ça que ça a se qualités : c’est bon epoux. — Oh, pour être bon epoux, c’est bon epoux : rien à dire. — Vaudrait bien mieux que le cafôs i fussent pas rien tant si bon epoux, hi, hi, hi ! — Origine germanique : allem. kaefer, coléoptère.

2. Espèce de maillon (v. ce mot).