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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Cavalettes

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 81).
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CAVALETTES, s. f. pl. — Harnais du métier d’uni qui n’existait pas de mon temps. — Ce sont deux cadres de bois rentrant l’un dans l’autre, mais qui n’ont que trois côtés. Les deux branches d’équerre ont leur bout pivotant sur des orillons fixés aux pieds de devant du métier, au-dessous des banques ; le grand côté de chaque cavalette est assujetti à la marche par un crochet et relié aux lisses par des cordes. Mais comme les cavalettes seraient trop minces d’épaisseur pour y attacher le nombre de lisses qu’elles doivent faire baisser, on y supplée par des règles de bois intermédiaires, qu’on nomme sabots, et dont le profil en forme de la moulure appelée talon, et allongé dans le sens de la longueur du métier, permet d’y accrocher, sans dévier de la verticale, des cordes correspondantes aux lisses actionnées par la cavalette. — Par ainsi, en baissant la marche, la cavalette s’ouvre et tire les lisses par en bas, ce qui a l’avantage de faire ouvrir franchement le pas. — De cavale, comme chevalet, de cheval. On a comparé le mouvement des cavalettes au pas du cheval.