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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Caye

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 82).
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CAYE (ka-ye), s. f. — 1. Parlant par respect, La femme du cayon.

2. Gros chantier que l’on place par-dessus les madriers nommés cayons, quand on presse la vendange (Voy. cayon 2). — Image de la truie couvrant ses marcassins.

Étym. — M. Cornu donne, parlant par respect, cacare. Mais pourquoi les porcs auraient-ils seuls tiré ce nom d’une faculté qu’ils partagent avec tout le monde, voire avec les philologues eux-mêmes ? Le kymri cagl, fange, fiente ; caglog, souillé de fange, irait bien comme sens et comme forme, et il expliquerait la forme languedocienne caliou. Le cayon serait le « souillé de fange ». Le fâcheux est que caye a dû précéder cayon, comme coche à précédé cochon, et que dans caye, on ne voit pas le suffixe indispensable pour former un dérivé de cagl.