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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Chevillière

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 93).

CHEVILLIÈRE, s. f. — 1. Ruban de fil. Un écrivain a publié, dans une revue lyonnaise, un roman intitulé la Jarretière bleue, parce que le héros est devenu amoureux d’une jeune fille, dont, par hasard, il a entrevu la jarretière sans voir la figure. Au rebours, je connais un quelqu’un qui prit une femme parce que, par hasard aussi, il l’avait vue attacher ses bas avec un bout de chevillière. Il en conclut : 1° qu’elle était épargneuse ; 2° qu’elle ne montrait pas volontiers sa jambe, une jarretière aussi humble n’étant pas de celles qu’on aime à laisser voir.

2. Décamètre s’enroulant dans une boite ronde, à l’usage des architectes. Je me suis laissé dire qu’on faisait maintenant des chevillières en caoutchouc, extrêmement commodes, qui n’ont pas plus d’un mètre de long. En tirant bien, on peut mesurer jusqu’à dix mètres. Comme tout de même, au jour d’aujourd’hui, on te vous a de ces inventions qu’on n’avait pas de notre temps !

La chevelière était le ruban qui nouait les cheveux. (M. D.)