Aller au contenu

Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Cotivet

La bibliothèque libre.
Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 110-111).
◄  Côtes
Cotte  ►

COTIVET, s. m. — Nuque.

Accept’ ce fichu violet, Pour cacher de ton cotivet Les mordures de puces !

(Chanson canuse.)</poem>

On ne saurait trop recommander l’usage de nos mots lyonnais, plutôt que se hausser aux mots difficultueux des savants. L’exemple suivant, dont je garantis l’authenticité, en est une preuve : M. Jacq… avait une filature qui occupait des ouvrières surveillées par sa femme. Se promenant un jour dans l’atelier, il remarque une jeune fille dont quelques boucles folles s’étaient échappées sur la nuque et, en passant, par manière de plaisanterie, il en tira une légèrement. Ayant recommencé ce jeu deux ou trois fois, la jeune fille s’écria : Madame Jacq…, faites donc finir M. Jacq…, il me gratte l’anus ! — Si elle avait dit le cotivet, comme tout le monde elle ne se fût pas exposée à lâcher une grosse inconvenance.

De même l’expérience m’a enseigné que, lorsqu’on a la cocotte aux chelus, il n’est rien tel qu’une mouche de Milan sur le cotivet. — De χοτις, occiput.