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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Couvent

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 114-115).
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COUVENT. — Le Couvent de saint Joset, quatre pantoufles sous le lit. C’est le saint état de mariage. Un jour, un ecclésiastique rabaissait si vivement l’état du mariage comparé à la virginité en présence de ma grand-mère, Mme Durafor, que celle-ci, piquée, lui dit : « Mousieur l’abbé, j’ai vu dans l’Évangile que Notre-Seigneur avait assisté à des noces ; je n’y ai pas vu qu’il eût assisté à une prise d’habit. »

Le Couvent de saint Benoît, on se couche deux, on se lève trois. Même sens. Un de mes oncles de Mornant avait une petite fille qui disait toujours qu’elle voulait se faire religieuse. — Oui, ma fille, répondait le bonhomme, je te mettrai au couvent de saint Benoît. — C’est ça, papa, ce doit être un joli couvent ! — Elle n’a pas manqué d’y entrer, et elle a si bien observé la règle, qu’elle a eu dix enfants.