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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Couyon

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 116).
Couyonnade  ►

COUYON, s. m. — Benoît, mollasse, couâme, cogne-v…, etc. Ce mot n’a absolument rien chez nous du caractère déshonnête qu’on attribue, perait-il, au français coïon.

Un couyon de la lune, même sens. — Chacun sait que les femmes ont en partie toutes un quartier de lune dans la tête, sans compter les pêcheurs de lune, illustrés depuis peu par E. Rostand. Il résulte de toutes ces acceptions qu’on reporte à la lune l’influence de rêvasserie qu’on retrouve dans l’expression Il est toujours dans la lune pour désigner quelqu’un qui pense toujours à autre chose que ce dont il doit s’occuper dans le moment.

Quand je revins de nourrice, j’avais une bonne grosse face large, mais sans flamme. On me mène chez des amis pour me faire faire connaissance avec leur petite fille âgée de deux ou trois ans de plus que moi et qui béguait. Je la regardais intimidé. — Comment que tu le trouves, fit mon père ? — Je trou… trou… ve qu’il a l’air d’un tou… tou… touyon de la lune !