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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Dégôgner (se)

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 131).
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DÉGÔGNER (SE), v. réfl. — Se remuer, s’agiter par des mouvements dislocatoires. Une mère à sa fille, au bal de la Préfecture : Veux-tu bien ne pas danser en te dégôgnant comme ça ! Te crois-tu à l’Alcazar ? — « Il y a ici (à Vichy) des femmes fort jolies, écrit Mme de Sévigné. Elles dansèrent hier des bourrées du pays, qui sont en vérité les plus jolies du monde. Il y a beaucoup de mouvement, et l’on se dégôgne extrèmement. » Et ailleurs : « Elles (les Bohémiennes) font des dégognades où les curés trouvent un peu à redire. » Enfin le bon Fléchier écrit : « La goignade, sur le fond de gaieté de la bourrée, ajoute une broderie d’impudence. » — Un coxinare, de coxa, donnerait goigner, gôgner, dégôgner.