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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Vent

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 345).
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VENT, s. m. — Vent du Midi. Le sens s’est particularisé en opposition à la bise.

Un vent à vanter des capucins. Voy. vanter.

Vent blanc, Vent du Midi, clair et chaud, mais qui, contrairement à l’ordinaire, n’amène pas la pluie. C’est un vent du sud-est. On dit dans le même sens : Vent de Provence, par opposition au Vent du Languedoc.

Avoir du vent, en parlant d’une fiarde. Se dit d’une fiarde qui parcourt du chemin en tournant, au lieu de tourner sur place.

Grand vent, grande guerre. Même pronostic quand le ciel a des rougeurs inaccoutumées. On voit probablement dans le rouge la couleur du sang. Mais j’ignore ce qui a pu relier l’idée de vent à celle de guerre.

Vents clos, parlant par respect. Lorsque l’on ressent des points au côté ou à la poitrine, ou sur le cœur, et que ces points, encore bien que très douloureux, n’ont pas le caractère persistant des points pleurétiques ou pulmonaires, tenez pour certain que ce sont des « vents clos ». Par ainsi, vous ne vous effrayerez pas, et puis, s’ils se déclosent, vous ne serez pas étonné. En tel cas, le grand remède, c’est l’anis (fenouil officinal), une des quatre semences chaudes majeures, disait le père Cadi, l’ancien médecin de la maison.