Le limaçon

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Chez Léon Vanier, éditeur (p. 83-84).


DEUX SONNETS
POUR ÊTRE DITS EN EXPECTANT « CLAUDICATOR »


I

LE LIMAÇON


D’après l’illustre Chose.



Linsénescence de l’humide argent accule
La glauque vision des possibilités
Où s’insurgent, par telles prases abrités,
Les désirs verts de la benoîte renoncule.

Morsure extasiant l’injurieux calcul,
Voici l’or impollu des corolles athées
Choir sans trêve ! Néant des sphinges Galathées
Et vers les nirvânas, ô Lyre ! ton recul !


La Mort est un vainqueur loyal et redoutable.
Aux vénéneux festins où Claudius s’attable
Un bolet nage en la saumure des bassins.

Mais, tandis que l’abject amphictyon expire,
Éclôt, nouvel orgueil de votre pourpre, ô Saints,
Le lis ophélial orchestré pour Shakespeare.