Les Amoureux de Sylvia/Partie 3/03

La bibliothèque libre.
Traduction par Paul-Émile Daurand-Forgues.
Hachette (p. 272-282).
3e partie

III

UN SAUVETAGE.

Toujours calme, toujours méthodique, Hester Rose, sans que personne s’en doutât, prenait sur la nouvelle famille un ascendant salutaire et qui l’étonnait elle-même ; étoile presque inaperçue tant que dura le jour, et que le premier moment de ténèbres devait faire briller dans le ciel domestique. À sa grande surprise, nous l’avons dit, elle s’était mise à aimer Sylvia, et par ces mêmes motifs qui tourmentaient et chagrinaient Philip, se sentait attirée vers la jeune femme. Après s’être attendue à trouver en elle une personne légère et bavarde, pleine de vanités et de caprices, Hester s’étonnait, se réjouissait de la voir si docile aux ordres de son mari, si peu avide de plaisirs, si dévouée à sa mère et à son enfant. Et parfois cependant la jeune Méthodiste était amenée à penser, — mais elle ne s’arrêtait guère sur cette idée, — que cet intérieur si paisible n’était pas précisément tout ce qu’on pouvait souhaiter de mieux. Philip semblait vieillir vite sous l’action de quelque souci caché ; même Hester était obligée de s’avouer qu’elle l’avait entendu s’adresser à sa femme sur un ton d’impatience et d’aigreur. Innocente Hester ! elle ne pouvait s’expliquer que les qualités mêmes dont elle louait Sylvia, — qualités étrangères à la nature de celle-ci, — constituaient, aux yeux de son mari, qui l’avait connue dès l’enfance, la preuve irréfragable de la contrainte qu’elle s’imposait ; il lui eût été reconnaissant de quelques vaines paroles, de quelques actions capricieuses, bien autrement qu’il ne l’était de ce sacrifice quotidien auquel l’avait réduite un mariage subi à contre-cœur.

Un jour, — c’était au printemps de 1798, — Hester fut invitée à prendre le thé chez ses amis, auxquels elle avait à donner un coup de main, dans la soirée, pour l’emmagasinage des marchandises d’hiver. À quatre heures et demie (c’était le moment de ce léger repas), Sylvia n’était pas rentrée et rien n’était prêt. Depuis une demi-heure déjà, la pluie, battant aux carreaux, avait tiré mistress Robson de cette somnolence engourdie où elle demeurait plongée pendant une grande partie du jour. Philip sortit à ce moment des magasins, dans un état de lassitude physique et morale qui semblait altérer quelque peu sa patience ordinaire.

« Où donc est Sylvia ? demanda-t-il.

— Sortie avec l’enfant, répondit la vieille Phœbé, dont le laconisme familier était en ce moment hors de saison.

— Pourquoi ne le fait-elle pas porter par Nancy ?… Je le lui ai pourtant recommandé bien des fois, reprit Philip de plus en plus mécontent.

— Cela ne me regarde pas, c’est à vous de vous faire obéir, répliqua Phœbé, presque aussi blessée qu’il pouvait l’être.

— Je ne prendrai pas mon thé ce soir, dit Philip à Hester quand tout fut prêt… Sylvia n’est pas ici, et rien ne va comme il faut… Je vais continuer l’inventaire… Ne vous pressez pas, Hester, et causez quelques instants avec ma belle-mère.

— Voyons, Philip, lui dit-elle, tu n’en peux littéralement plus… Avale cette tasse de thé… Sylvia serait désolée d’apprendre…

— Sylvia ne s’inquiète guère de moi…, répliqua-t-il en repoussant la tasse avec un geste d’impatience. Sans cela, bien certainement elle serait ici… »

En général, Bell Robson n’écoutait guère ce qui se disait autour d’elle, et l’on s’était insensiblement habitué à ne point la compter parmi les personnes présentes. Le malheur voulut que l’exclamation de Philip eût frappé ses oreilles, suivie comme elle le fut d’un brusque départ.

Cinq minutes après, Sylvia rentrait hors d’haleine, mais toute joyeuse d’avoir soustrait son enfant à la pluie d’orage en l’abritant sous son châle épais. Elle le montrait avec orgueil à Hester qui, de son côté, se confondait en formules d’admiration, pour empêcher Bell de revenir, comme elle la voyait s’y préparer, sur le désagréable incident dont elle avait été témoin. Mais ses précautions furent vaines.

« Philip s’est plaint de toi, Sylvia !… dit la vieille mère qui ne s’était pas déshabituée de ses anciennes sévérités… Je ne sais plus à propos de quoi, mais il a dit que tu le négligeais sans cesse… Ce n’est pas bien, mon enfant… Une femme doit toujours… mais j’ai la tête bien fatiguée… laisse-moi seulement te dire que ce n’est pas bien.

— Comment, s’écria Sylvia stupéfaite, Philip s’est plaint de moi ?… Il s’est plaint à ma mère ? »

Et l’irritation, autant que le chagrin, semblait sur le point de lui arracher des larmes.

« Non, dit Hester… Ta mère a pris trop à cœur deux ou trois mots prononcés au hasard… Philip aurait tout bonnement voulu que son thé fût prêt à l’heure. »

Sylvia n’ajouta rien, mais ses joues perdirent bientôt leurs vives couleurs, et son front plissé reprit une expression soucieuse. Hester, qui la suivait de l’œil, vit une ou deux larmes tomber sur les vêtements de l’enfant à mesure que sa mère la déshabillait. Elle jugea que le moment était venu de hasarder une entremise conciliatrice et, versant une tasse de thé qu’elle vint présenter à la jeune femme en s’agenouillant auprès d’elle :

« Porte-lui ceci là-bas, murmura-t-elle à son oreille ; il n’en faudra pas davantage pour raccommoder les affaires. »

Sylvia lui répondit sur le même ton, pour ne pas éveiller l’attention de sa mère :

« Une seule chose me touche dans tout ceci… c’est qu’il ait dit du mal de moi devant cette pauvre femme… Je sais quels efforts je fais chaque jour afin de remplir mes devoirs envers lui… Tu n’imagines pas ce qu’ils me coûtent, ma pauvre Hester… Ce soir je serais rentrée à l’heure s’il n’avait fallu nous abriter, ma fille et moi, sous un quartier de rocher, pour éviter les grêlons… Songe ce que c’est, de rentrer ensuite dans cette espèce de souterrain pour y trouver ma mère montée contre moi !… Sans cette petite, vois-tu ? je voudrais, et pour beaucoup, n’avoir jamais été mariée.

— Tais-toi donc, enfant…, dit Hester se levant avec indignation. Ce que tu dis là est un péché… Tu ne te doutes pas, à ce qu’il paraît, du sort fait à bien des gens… mais ne parlons plus de tout ceci ; porte-lui son thé, et tout sera dit. »

En articulant ces dernières paroles, Hester n’avait peut-être pas assez ménagé sa voix. Toujours est-il que Bell Robson l’avait entendue, et que, saisissant au vol l’idée de la jeune Méthodiste, elle se l’appropria incontinent.

« Tu as eu tort, ma fille, reprit-elle avec autorité : on ne fait pas jeûner son mari ; porte-lui son thé ; porte-le-lui, sans retard ! »

Sylvia se leva, et, avant d’obéir, posa sur le front de sa fille un baiser tout frémissant de passion. Ensuite elle prit la tasse, et tout bas dit à Hester, avec l’accent du défi :

« Je vais le trouver… pour obéir à ma mère et afin de la calmer un peu. »

Puis, s’adressant à Bell Robson, elle ajouta un peu plus haut :

« Je lui porte son thé, mère ; mais, quant à ma rentrée, je n’ai pu faire autrement. »

Si l’acte en lui-même était une démarche de conciliation, l’esprit dans lequel il allait s’accomplir n’avait rien de pacifique. Hester laissa Sylvia gagner les devants pour ne pas gêner, par sa présence, les épanchements mutuels d’où le raccommodement pouvait sortir. Sylvia cependant présentait la tasse à son mari, sans un seul mot d’explication ou de regret. Si elle eût parlé, même pour se plaindre, Philip en eût été soulagé. Tout valait mieux que ce silence. Il essaya de l’en faire sortir par quelques reproches aussi atténués que possible, et comme s’il eût voulu provoquer ainsi une de ces bonnes querelles, suivies de tendres retours, après lesquelles, mari repentant, il aurait pu s’excuser ou d’avoir parlé trop vite ou de l’avoir injustement blâmée. Mais Sylvia s’était promis de ne pas ouvrir la bouche, pour ne manifester ni colère ni émotion quelconque. Ce fut seulement au départ que, se retournant tout à coup, elle lui dit :

« Ma pauvre mère, Philip, n’a plus bien longtemps à passer ici-bas… Épargne-lui le chagrin de s’irriter contre sa fille, en t’abstenant de me censurer devant elle… Notre union, j’en conviens, a été une grande erreur… Mais devant cette pauvre vieille veuve, faisons semblant d’être heureux !

— Sylvia, Sylvia ! » cria-t-il, la rappelant.

Elle l’avait entendu sans nul doute, mais elle ne se détourna pas. Il la suivit et la prit par le bras, peut-être un peu rudement. Les paroles calmes qu’elle venait de prononcer l’avaient frappé en plein cœur ; elles attestaient, en effet, une conviction longtemps réfléchie.

« Sylvia, lui dit-il d’un ton presque farouche, que signifie ce que vous venez de dire ?… Parlez !… Cette fois, j’exige une réponse. »

Il la secouait presque, et ses manières véhémentes commençaient à l’effrayer, car elle les attribuait simplement à la colère, n’y reconnaissant pas l’emportement d’une affection qu’exaspère la froideur dont elle est payée.

« Laissez-moi !… Vous me faites mal, Philip ! »

À ce moment même entrait Hester, dont la sereine présence remplit Philip de confusion ; il ouvrit la main et sa femme s’échappa ; elle s’échappa dans la chambre de sa mère, chambre déserte en ce moment, où elle put s’abandonner sans contrainte à toute l’amertume, à tous les transports de sa douleur.

Elle s’attendait à revoir Philip, et soit qu’il vînt la gronder encore, soit qu’il fût amené près d’elle par un désir de réconciliation, elle redoutait d’avance le bruit de ses pas. Mais il était retenu dans ses magasins et ne parut point. Bell Robson monta seule, entre sept et huit heures, pour se mettre au lit, selon sa coutume ; mais, contre sa coutume, elle ne réclama point l’assistance de sa fille qui, pour ne pas lui laisser voir les traces de son chagrin, demeurait accoudée à la fenêtre, contemplant les tuiles des toits d’en face.

Quand Bell fut endormie, un âpre désir s’empara de Sylvia : c’était de se retrouver seule, sous la paisible voûte des cieux.

« Ni ma mère, ni lui, ni mon enfant n’ont besoin de moi… Je pleurerai dehors tout à mon aise et sans craindre sa venue. »

Elle s’habilla donc et sortit. L’instinct du souvenir la conduisit, cette fois, sur cette longue suite de marches qu’on gravissait pour monter à l’église paroissiale. Là, sa mémoire évoqua naturellement la scène des funérailles de Darley, de ces funérailles où elle avait vu Kinraid pour la première fois, et ce dangereux appel du passé réveilla, plus vifs que jamais, les regrets, maintenant coupables, qu’elle avait tant de fois voulu comprimer. Autour d’elle l’orage s’apprêtait à sévir de nouveau ; la marée grossissait, le vent soufflait de terre et par brusques rafales, cherchant vainement à lutter contre le massif, l’invincible élan des flots soulevés qui venaient, impuissants à leur tour, se briser à la base des rochers inférieurs.

Ce désordre des éléments convenait aux dispositions actuelles de Sylvia ; il apaisait la tempête soulevée en elle, mieux que n’eût fait le calme de la nature, si la jeune femme avait vu fidèlement tenues les promesses de beau temps qui l’avaient engagée à sortir de chez elle.

Au lieu d’y rentrer, elle fixa pour limites à sa promenade un petit hameau de pêcheurs dont les huttes étaient groupées au fond d’une anse où aboutissait le sentier qu’elle s’était mise à descendre. Un autre sentier, parti de là, contournait les rochers et revenait vers la ville. En arrivant au bas du premier, Sylvia rencontra sur le bord de la mer un groupe nombreux, presque une foule ; — des hommes alignés méthodiquement, qui tiraient sur une corde, une chaîne ou quelque autre objet du même genre ; — des enfants de tout âge, des femmes qui les suivaient, attirés sans doute par quelque curiosité puissante.

Ils côtoyaient les rochers, mais à certaine distance, et Sylvia, s’avançant un peu, comprit aussitôt leur manœuvre. Le gros câble auquel les hommes étaient attelés tenait par son autre bout à un petit bâtiment caboteur qu’elle entrevoyait, à peu près démantelé, presque à l’état d’épave, mais dont le pont était couvert d’hommes encore vivants, qu’elle discernait aussi, vaguement, aux clartés fuyantes du crépuscule. Le vent, les flots étaient d’accord pour éloigner du rivage ce malheureux bâtiment ; il semblait vouloir se dérober au câble sauveur pour aller se jeter sur un banc de récifs que Sylvia connaissait bien, et signalé pour avoir causé la perte de maint et maint navire moins avarié que n’était celui-ci.

La foule, cependant, composée de pêcheurs et de leurs familles, — tous étaient là sans exception, sauf les malades, — la foule était parvenue à l’endroit où se tenait Sylvia. Les hommes haletaient sous le câble, les femmes, poussant des cris aigus, jetaient des paroles d’encouragement à l’équipage en danger. Une de ces dernières interpella vivement Sylvia.

« Allons, ma fille, disait-elle, ne perds pas ton temps à nous regarder !… Il y a là plus d’un brave garçon en péril… À ce bout de câble est suspendu le cœur de plus d’une mère… Viens avec nous, ma fille, aide-nous, et dans tes nécessités, à ton tour, Dieu t’assistera. »

Sylvia ne se le fit pas répéter ; elle prit place dans les rangs, et, sous le frottement du câble, sentit bientôt s’échauffer la paume de ses mains nues. D’autres mains, à côté des siennes, étaient à vif et saignaient sans que personne songeât à lâcher prise. De temps en temps quelqu’un des pêcheurs mettait un mot d’ordre en circulation pour accélérer, retarder, diriger le mouvement, suivant l’occurrence ; mais ceux-là étaient bien rares à qui l’haleine ne manquait pas. Les femmes, les enfants marchaient en avant-garde, écartant les pierres, les barrières mobiles qui pouvaient faire obstacle. Ce fut de ces dernières, bavardant volontiers à tort et à travers, que Sylvia recueillit quelques détails sur le navire qu’elle travaillait à sauver. C’était un caboteur de Newcastle, arrivant de Londres, qui, pour gagner du temps, avait pris cette espèce de canal intérieur, théâtre de maint et maint naufrage ; l’orage survenant tout à coup, il ne s’était pas trouvé en état de lui tenir tête. De sorte que, sans l’intervention des pêcheurs par lesquels il avait été signalé en premier lieu, et qui étaient parvenus à conduire au rivage la longue amarre jetée du bord, il eût infailliblement donné sur les récifs en question, et se fût perdu corps et biens.

« Il faisait encore jour, dit une des femmes, et ils étaient si près de nous que je pouvais distinguer leurs visages… Des morts ne sont pas plus pâles, et l’un d’eux s’était mis à genoux pour prier… J’ai reconnu parmi eux un officier de la marine royale, aux galons d’or de son uniforme.

— Ce doit être quelqu’un du pays, venu pour voir ses parents… Il est rare, sans cela, que les officiers du roi naviguent ailleurs que sur les vaisseaux du roi.

— Voici qu’il est tout à fait nuit !… Les maisons de la Ville-Neuve commencent à s’éclairer… Nous aurons du mal à doubler la pointe, mais ceci fait, le navire est hors de péril. »

Un grand effort se manifesta et le danger se trouva surmonté. Au milieu des cris de joie et des lumières qu’on apportait de toutes parts, le bâtiment naufragé — ou du moins ce qui en restait — arriva dans les eaux du port. Les pêcheurs sautèrent des rochers sur le quai, pour voir de plus près les hommes qui leur devaient la vie. Les femmes, lasses et surexcitées, se mirent toutes à pleurer. Toutes, à l’exception de Sylvia dont les larmes étaient épuisées. Joyeuse d’avoir vu tant de braves gens échapper à la mort, elle leur eût volontiers serré la main ; mais elle se rappela qu’il était tard et que le souper de famille réclamait sa présence. Comme elle descendait les marches de l’église, elle rencontra un des pêcheurs qui venait de remorquer le bâtiment jusque dans le port.

« Il y avait à bord, lui dit-il, dix-sept hommes y compris les mousses, plus un lieutenant de l’État qui figurait sur le rôle des passagers… C’est une bonne affaire que de les avoir tirés de là… Bonne nuit, ma brave femme !… Tu n’en dormiras que mieux pour nous avoir donné un coup de main. »

Sylvia, descendue des hauteurs, se sentait oppressée par l’air étouffé des rues. Les magasins déjà se fermaient. On voyait, aux étages supérieurs, aller et venir les lumières vagabondes. Elle ne rencontra presque personne, car on se couchait de bonne heure, à Monkshaven. Dans sa demeure, où elle rentra par un petit guichet donnant sur le quai, tout reposait déjà. Nancy était couchée ; Phœbé dormait dans un coin de la cuisine ; Philip était encore occupé, dans l’entrepôt des marchandises, à terminer son inventaire avec l’assistance de Coulson ; Hester était retournée chez sa mère.

Les deux bols de lait chaud qui constituaient le souper du mari et de la femme les attendaient au bord du fourneau. Sylvia, vu les circonstances, n’imagina pas d’aller prévenir son mari et se mit à prendre seule son repas du soir ; puis elle monta auprès de sa petite fille qu’elle venait d’entendre pleurer ; de là, elle passa chez sa mère, que la scène de l’après-midi avait laissée dans une assez vive agitation et qui, dans cet état presque fiévreux, ne pouvait demeurer seule. Sylvia eut donc à descendre auprès de Philip qui, triste et las, s’efforçait de souper tant bien que mal, pour l’avertir qu’elle passerait la nuit auprès de Bell Robson.

Il accepta cet arrangement en si peu de mots et avec une telle insouciance apparente, que Sylvia ne songea ni à lui expliquer l’emploi de sa soirée, ni à lui rendre un compte plus détaillé de l’état où elle avait trouvé sa mère.

Dès qu’elle fut sortie, Philip repoussa loin de lui son grand bol à moitié plein, et, se cachant le visage dans ses deux bras repliés sur la table, demeura là, couché plutôt qu’assis, pendant un temps assez long. Près de lui charbonnait, se consumant, la mèche d’une de ces chandelles de suif encore en usage à cette époque ; elle tomba bientôt, grésillant, glissant et creusant une ornière profonde ; Philip ne s’en apercevait pas, non plus que du feu qui allait mourant, — et qui bientôt mourut tout à fait.