Les Bertram/30

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Charpentier (2p. 139-151).

CHAPITRE XXX

LES CLOCHES DE HADLEY.

Le jour de l’exécution était venu enfin. « Un long sursis, mylord juge, un long sursis », s’écrie l’infortuné condamné quand il vient de recevoir sa sentence. Mais ce misérable scélérat est un lâche de profession, et Caroline Waddington n’était point lâche. Puisqu’elle avait pris son parti d’un long martyre, elle ne s’abaisserait point à demander un court mois de répit.

— Je ne voudrais pas vous sembler déraisonnablement exigeant, avait dit sir Henry, mais vous savez ma position et mes affaires…

— Il en sera ce que vous voudrez, avait répondu Caroline. Et le jour avait été fixé — un jour que six mois à peine séparaient de celui où elle avait permis son dernier embrassement à cet autre amoureux, perdu mais non oublié.

Elle prit pour mot d’ordre le devoir. Depuis six semaines elle avait été occupée — rude besogne ! — à faire tout ce qui dépendait d’elle pour assurer le bonheur et le bien-être de son futur mari. Elle avait donné des ordres avec autant de sang-froid qu’aurait pu en montrer une femme qui aurait régné depuis une demi-douzaine d’années sur le cœur et la bourse de son époux. Les marchands, qu’intéressait l’événement, avaient eu leurs petites réticences et s’étaient permis de petites insinuations ; mais elle avait rejeté tous les voiles. Elle leur avait parlé de sir Henry en l’appelant par son nom, et elle leur avait parlé d’elle-même, avec une franchise étudiée, comme étant présentement mademoiselle Waddington, mais comme se proposant de devenir sous peu lady Harcourt. Elle avait examiné des berlines et des broughams, — et même des chevaux, sous la protection de sir Henry — comme si ces choses-là lui tenaient au cœur. Mais cela n’était pas vrai, bien qu’elle tâchât de se le persuader. Pendant de longues années — je veux dire bien des années, sur le petit nombre qu’elle avait vécu — elle s’était dit et redit que ces choses lui étaient chères ; que c’étaient là les gros lots de la fortune pour lesquels les hommes luttent, et les femmes aussi ; que les sages et les prudents les gagnent ; qu’elle aussi serait sage et prudente, et qu’elle aussi les gagnerait. Elle les tenait enfin, ces fruits dorés ; et même, avant de tâcher d’y goûter, voilà qu’ils se changeaient en poussière entre ses mains, et en cendres dans sa bouche !

L’or et le clinquant ne semblaient plus brillants à ses yeux ; pour elle, la soie et le velours n’avaient plus de lustre. La splendeur de son salon, la richesse de ses tentures, tout ce luxe, tout ce confort, ne lui causaient aucun plaisir. Elle s’y prêtait, parce que son futur mari le voulait, et parce qu’elle entendait qu’il fût compté parmi les riches de ce monde. Mais elle n’éprouva pas, pendant un seul instant, même cette joie vulgaire qui vient de la satisfaction du désir de briller.

Son mari ! son seigneur ! c’était là la grande misère, l’écueil contre lequel il lui semblait parfois que sa barque devait se briser et périr. Si seulement elle avait pu franchir d’un seul bond les trois premières années ! S’il lui eût été possible d’arriver tout d’un coup à ce temps où l’habitude rendrait son sort supportable ! Son seigneur et maître ! Qui donc était son véritable maître ? N’avait-elle pas là, au fond du cœur, un autre maître, auquel son âme rendait hommage, malgré les efforts de sa volonté ?

Puis, elle commença à craindre pour sa beauté. Ce n’était pas pour elle-même, et elle n’éprouvait pas cette sorte de chagrin qui accompagne fatalement le déclin de celles qui se sont trop confiées en la puissance de leurs charmes. Elle s’inquiétait pour le compte de celui auquel elle avait vendu sa beauté. Elle voulait remplir sa part du marché. Elle voulait lui apporter au jour du mariage tout ce qui avait été compris au contrat.

Ni sir Henry, ni M. Bertram, ni aucun de ceux qui l’entouraient, ne s’aperçurent du moindre changement. La beauté de Caroline n’était pas de celles qui se fanent ainsi. Quand elle voyait ses yeux rougis et gonflés par des pleurs refoulés, elle avait peur ; mais son empire sur elle-même était bien grand, et, dès qu’elle n’était plus seule, son regard devenait tout autre.

C’était la nuit qu’elle souffrait le plus. Elle s’éveillait d’un court sommeil, pour le voir devant elle, lui, toujours lui, — celui qui, dans l’essence des choses, était toujours son seigneur, le maître de son esprit et de son cœur, le seigneur de son âme. Pour se dérober à cette image, elle tournait son visage mouillé de pleurs vers l’oreiller, mais dans l’obscurité les prunelles lançaient des éclairs sous les paupières fermées, et à cette lueur elle le voyait encore. Elle le revoyait, tel qu’elle l’avait vu, debout, devant elle, dans sa timidité virile, sur le mont des Oliviers, alors qu’il lui avait dit pour la première fois qu’il l’aimait. Elle le revoyait, dans ses heures les plus charmantes, dans le petit salon de Littlebath, parlant rapidement, doucement et énergiquement à la fois, lui disant mille choses qu’elle ne comprenait pas toujours entièrement, mais qu’elle sentait bien être pleines d’esprit, de savoir et de vérité. Ah ! comme elle l’aimait orgueilleusement alors, — bien orgueilleusement, quoiqu’elle ne le lui eût jamais dit. Et puis elle le revoyait enfin tel qu’il était venu la trouver, ce jour fatal, tout bouillant de colère, lui disant des paroles qu’elle ne s’était jamais entendu adresser avant, mais au milieu desquelles on pouvait reconnaître une inexprimable tendresse.

Alors elle se retournait sur son lit, et par un puissant effort de volonté, elle chassait pour un temps ces pensées. Elle se mettait à repasser dans son esprit le nombre de chaises et de tables qu’elle avait commandées, et à compter les porcelaines et les vases qui devaient décorer ses salons, jusqu’à ce que le sommeil revînt ; mais, endormant, elle le revoyait en songe. Ah ! si elle eût pu ne pas se réveiller !

Le matin venu, elle descendait pour le déjeuner sans que le moindre souci apparût sur son visage. Elle soignait toujours minutieusement sa toilette, même quand son grand-père devait être seul à la voir. Elle était toujours bien coiffée, et ses robes étaient faites à la dernière mode. Sa destinée était d’être lady Harcourt, une des étoiles du grand monde, et elle avait résolu d’entreprendre de bonne grâce ses nouveaux devoirs.

C’est ainsi que de semaine en semaine, de jour en jour, elle se prépara au sacrifice.

Mademoiselle Baker retourna tout naturellement à Hadley quelques jours avant la cérémonie. La mort si récente de son père servit d’excuse à Adela pour ne pas être présente. À défaut d’une raison de ce genre, il lui aurait fallu jouer le rôle de demoiselle d’honneur. Il valait mieux, pour Caroline, comme pour elle, que ce devoir pénible lui fût épargné.

Les demoiselles d’honneur furent choisies à Londres ; elles étaient huit. Ce n’étaient point des amies intimes de Caroline, — qui, à vrai dire, n’avait jamais été portée à se faire des amies intimes. Les circonstances avaient fait naître l’amitié entre elle et Adela, bien qu’elles se ressemblassent si peu. Mais Caroline n’avait pas d’autres amies, et elle n’en avait pas éprouvé le besoin.

Cela était peut-être heureux pour elle aujourd’hui. Il lui aurait été insupportable d’avoir à ouvrir son cœur — ou à faire semblant de l’ouvrir — à quelque jeune compagne qui se serait cru des droits à sa confiance.

Elle pouvait faire, elle faisait, elle était résolue à faire beaucoup, mais elle n’aurait pas su parler avec un enthousiasme juvénile de son bonheur futur, et il lui aurait été encore plus impossible de dévoiler les secrets sentiments de son cœur.

Le vieux Bertram se conduisit bien en cette occasion. Il dit à mademoiselle Baker de ne rien, épargner — avec modération, et il la laissa seule juge de ce qu’il fallait, entendre par « modération. » La pauvre femme savait fort bien que le jour viendrait où il faudrait livrer contre lui la bataille des mémoires à payer, mais en attendant il affectait d’être généreux, et un déjeuner convenable fut préparé.

Et alors on fit sonner les cloches, les cloches de Hadley, les joyeuses cloches de mariage.

Je connais le son de ces cloches quand elles tintent pour accompagner une âme à son dernier et long repos. Je me suis tenu debout dans ce vert cimetière, quand on rendait l’argile à l’argile, la cendre à la cendre, la poussière à la poussière — cette cendre et cette poussière qui avaient été tant aimées !

Mais cette fois, la scène était autre. Comme elles carillonnaient allègrement, ces joyeuses cloches de mariage ! La jeunesse allait connaître les pleines joies et le bonheur de la maturité. L’âme devait s’unir à l’âme, le cœur au cœur, la main à la main, la force et la vigueur viriles à la grâce et à la beauté de la femme. Le monde souriait joyeusement de son plus bienveillant sourire en ouvrant ses bras au jeune couple, qui désormais ne serait plus deux, mais bien une seule chair et un seul esprit. Elles sonnaient à pleine volée, les cloches de Hadley, les joyeuses cloches de mariage.

Et quand devaient-elles sonner plus joyeusement que pour un mariage, je le demande ? N’annoncent-elles pas alors tout ce que ce monde peut promettre de bonheur ? Qu’est-ce que l’amour, le doux et pur amour, si ce n’est la prévision, le désir naturel de cette chose-là, — de cette consommation suprême de l’amour ici-bas ?

Pour l’homme comme pour la femme, la vie ne commence réellement que du jour où, seuls enfin dans leur premier « chez eux, » ils se disent que l’agitation de la lune de miel est passée. Il semble que le véritable sens du mot mariage ne puisse jamais être compris de ceux qui, dès le début, sont entourés de tout ce que la richesse peut procurer. Il faut le salon unique, l’unique feu, les petites nécessités de dévouement, la conscience qu’il faut lutter dans l’intérêt de l’autre ; il faut un peu de ce combat avec le monde que la richesse ignore. On voudrait presque être pauvre, afin de travailler pour sa femme ; on souhaiterait presque d’être persécuté, afin de la défendre.

Lui, l’homme, en se rendant à son travail, fait serment, au fond du cœur, qu’avec l’aide de Dieu elle ne manquera de rien. Elle, de son côté, restée pensive auprès de son jeune foyer, essuie une douce larme qui brille dans ses beaux yeux et jure au fond du cœur qu’avec l’aide de Dieu ce foyer sera pour lui le plus charmant lieu de la terre. Pourquoi donc les cloches ne sonneraient-elles pas joyeusement au jour du mariage ? Ah ! mes amis, ne comptez pas trop exactement vos six, huit, dix mille livres de rente. Engagez bravement la lutte avec le monde ; mais ayez de votre côté le travail et la sincérité, et non le mensonge et l’oisiveté.

Sir Henry et lady Harcourt allaient donc faire face au monde et lui livrer combat en se tenant par la main. Quant à l’issue de l’épreuve, on peut dire qu’il n’y avait pas de crainte à avoir. Sir Henry était un chevalier expérimenté dans les passes d’armes de la vie, et avait déjà plus que gagné ses éperons. Pour Caroline, non plus, il ne semblait pas qu’il y eût raison de craindre. Ceux qui la virent toute parée, par cette belle et froide matinée, ceux qui remarquèrent la majesté de son front, l’éclat de son regard, la grâce et la dignité de sa démarche, durent se dire que sir Henry avait bien choisi. Il avait trouvé la compagne qu’il fallait pour sa brillante carrière ; une épouse digne de sa grandeur future. Donc les cloches avaient raison de sonner à pleine volée et de lancer au loin toute leur joie.

Et maintenant les paroles sont dites, la foi est engagée. Le magique cercle d’or a fait son œuvre merveilleuse. Le prêtre sourit, et leur prend les mains à tous deux en leur donnant sa dernière bénédiction amicale. Les jeunes filles rieuses se pressent pour signer au registre, et chacun remarque que jamais signature ne fut tracée d’une main plus ferme que celle de Caroline Waddington.

Il n’y avait plus de Caroline Waddington. La chose était bien réellement faite. Les serments avaient été échangés. Elle avait pris cet homme pour époux, pour vivre avec lui, selon l’ordonnance de Dieu. Elle avait juré de lui obéir, de le servir et de… Ah ! comment n’était-elle pas morte quand on lui avait dit ce dernier mot ? Comment avait-elle pu vivre assez pour prononcer ce faux serment ?

Mais ce n’était point à l’église, en face de l’autel, que la lutte avait eu lieu chez elle. Là, elle ne fit que réciter son rôle, ainsi que le font les reines de théâtre. Elle le joua bien, voilà tout. Les mots qu’elle prononça alors n’avaient pour elle aucun sens. Ses lèvres remuèrent, mais elle ne fit point de serment. Le serment avait été prêté d’avance.

Il est à croire qu’aucune femme bien élevée ne marche à l’autel en qualité d’épousée sans avoir lu et relu ces paroles sacramentelles de façon à ce qu’elles s’impriment dans sa mémoire. Ce sont là des vœux solennels, et il est bon qu’une femme sache à quoi elle s’engage. Caroline les avait bien étudiées. Elle vivrait avec lui selon l’ordonnance de Dieu, — c’est-à-dire comme sa femme ? — Oui, elle était prête à faire cela. Elle lui obéirait ? — Oui, s’il lui demandait obéissance, elle la donnerait. Elle le servirait ? — Certainement ; de son mieux, de corps et d’âme. Elle l’aimerait ? — Non ; elle était hardie du moins, si elle n’était pas loyale. Non, elle ne pouvait pas l’aimer. Mais qu’elles sont peu nombreuses celles qui, en se mariant, observent tous ces commandements ! Combien en est-il qui sont rebelles, désobéissantes, négligentes ! Ne pourrait-elle, de son côté, excepter un seul point ? Ne lui serait-il pas permis d’être parjure en une chose, si elle était fidèle en tant d’autres ? Elle le respecterait, car le respect lui était possible ; elle le garderait en maladie comme en santé, et, à l’exclusion de tout autre, — oui, de tout autre, pour ce qui était du corps certainement, et pour le cœur aussi, si Dieu lui envoyait le repos, — elle se garderait pour lui seul, son époux. Elle s’était juré tout cela avant d’aller à l’église, — tout, avec cette seule exception qu’on sait.

Sir Henry, de son côté, jura aussi ; il prêta un serment léger, insouciant, que pourtant il entendait observer dans toutes ses parties. Il vivrait avec sa femme, il lui donnerait amour, protection et le reste, et elle ferait très-bon effet, en robe de velours noir, au haut bout de la table.

Les cloches joyeuses continuèrent à sonner pendant le retour de l’église et jusqu’à ce qu’on fût descendu de toutes les belles voitures, à la porte de la maison de M. Bertram.

Quand ils rentrèrent dans la salle à manger, le vieillard vint à leur rencontre pour les bénir. Il était trop infirme pour aller à l’église, et il n’avait vu personne avant la cérémonie ; mais maintenant que la chose était faite, il était là, lui aussi, dans sa plus belle toilette, avec son habit neuf qui n’avait pas plus de douze ans, son gilet de soirée, fait avant le bill de Réforme, et ses souliers les plus neufs qui criaient encore plus que leurs aînés quand il marchait. Mais quand un homme peut donner des millions à un nouveau couple, personne — pas même les demoiselles d’honneur — ne se préoccupe de ses habits.

Et voici comment il les bénit — sans pourtant leur prendre les mains, car son infirmité l’obligeait à se servir de béquilles.

— Je vous fais compliment, sir Henry, — de votre femme — de tout mon cœur. C’est une belle mariée et qui saura bien tenir sa place dans le monde. Bien que vous soyez riche, vous ne la trouverez pas trop dépensière. Sa dot n’est pas grand’chose pour un homme comme vous, mais, enfin, elle aurait pu avoir moins encore, n’est-ce pas ? ha ! ha ! ha ! Si peu que ce soit, cela aide toujours — cela aide toujours. Et elle n’amènera pas de dettes à sa suite ; je vous en réponds. Elle tiendra bien votre maison, et votre argent aussi ; — mais je pense que vous ne lui donnerez pas votre argent à garder.

— Et vous aussi, je vous félicite de tout mon cœur, mylady Harcourt. Vous avez bien fait — bien mieux que nous ne pensions… vous et moi. Quant à moi, j’étais une vieille bête (M. Bertram songeait sans doute à sa dernière entrevue avec son neveu). — Oui, bien mieux… bien mieux. Votre mari est un homme d’avenir, et il sera un jour un homme riche. J’ai toujours pensé que le barreau était bon pour ceux qui savaient y gagner de l’argent. Votre mari sait à merveille faire cela. Je vous félicite donc de tout mon cœur, lady Bertram — Harcourt, veux-je dire. Et maintenant, allons manger un morceau.

Telle fut la bénédiction de ce vieillard qui connaissait et comprenait si bien le monde.

Il n’entrait pas dans le programme que sir Henry et sa femme prissent part au déjeuner de noces. C’est, une habitude qui est passée de mode aujourd’hui, et qui n’aurait jamais dû exister, ils avaient fait, ou ils allaient faire leur repas particulier, et la compagnie ne devait plus les revoir. On avait en vain essayé de faire comprendre cela à M. Bertram ; de sorte que, quand Caroline l’embrassa à la suite de son petit discours et lui dit adieu, il parut tout surpris.

— Quoi ! partir, avant le déjeuner ! À quoi bon le déjeuner alors ? Il avait pensé, en commettant cet acte de prodigalité, qu’il donnait un dernier repas au solliciteur général. Mais il avait encore une prodigalité à faire, à laquelle il n’avait pu se décider qu’au dernier moment, mais à laquelle il se décida pourtant.

— Sir Henry, sir Henry, dit-il en se traînant vers une embrasure de fenêtre. Tenez ; vous allez dépenser des tas d’argent pour elle en voyageant, et je trouve que vous vous êtes bien conduit ; tenez ; et il lui glissa dans la main un morceau de papier. Mais rappelez-vous que c’est le dernier. Et, sir Henry, n’oubliez pas les intérêts des soixante-quinze mille francs — régulièrement. — Vous entendez, sir Henry ?

Sir Henry fit un signe de tête affirmatif, remercia, mit le chiffon de papier dans sa poche et monta avec sa femme dans leur voiture de voyage.

— Votre grand-père vient de me donner douze mille francs. Ce furent les premiers mots qu’il dit en particulier à sa femme.

— Vraiment ! dit lady Harcourt, j’en suis bien aise. Et c’était vrai. De quoi, désormais, pouvait-elle être bien aise, si ce n’est de douzaines — et de douzaines — et de douzaines de mille francs ?

Ils s’en allèrent ainsi à Londres, à Douvres, à Paris, à Nice.


Sed post equitem sedet atra cura.


Ce fut un souci bien sombre et bien noir que celui qui monta en croupe derrière cette belle écuyère. Mais pour le moment nous ne voulons la suivre ni dans ses pensées ni dans ses voyages.