Les Stances (Jean Moréas)/47

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Les StancesSociété du Mercure de France (p. 103-104).

IX


Grands bois, je vous verrai brillants sous un ciel d’ambre,
Ou de molles vapeurs noyés ;
Je vous verrai si fiers quand le triste novembre
Vous aura meurtris et rouillés.

Pour moi, l’amour n’est plus cette source de larmes
Où je buvais avidement ;
Une fausse amitié me cause trop d’alarmes,
Et je sais que la gloire ment.


Enveloppez mon cœur dans les plis de vos ombres ;
Ma Muse, fille des cités,
Ô bois, a su garder au fond de ses yeux sombres
Le souvenir de vos beautés.