Les Stances (Jean Moréas)/75

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Les StancesSociété du Mercure de France (p. 163-164).

VI


Me faudra-t-il l’horreur de l’écume et du vent,
Et la bruyère et le mystère,
Pour dire ta louange, à ton culte fervent,
Nuit fourmillante et solitaire ?


Quand la ville s’endort sous tes voiles flottants,
C’est assez d’ouvrir ma fenêtre :
Comme sur un grand fleuve, énorme, tu t’étends,
Nuit, secrète nuit, en mon être !