Les moteurs à gaz/Gaz hydrogène

La bibliothèque libre.
L. Boulanger (Le livre pour tous no 95p. 7-8).

LES MOTEURS À GAZ


Les moteurs à gaz, qui sont à peine connus depuis vingt ans, sont déjà très répandus et se répandront encore davantage parce que leur emploi est économique, dans toutes les industries où l’on n’a pas constamment besoin du moteur.

Alimentés par le gaz d’éclairage, que l’on trouve aujourd’hui à peu près partout, ils ne consomment que quand ils travaillent.

De plus, ils tiennent peu de place, peuvent s’installer sans bâti, sans fondation, partout où l’on trouve une prise de gaz et une prise d’eau, et ils marchent quand on veut, sans mise en train préalable.

Il n’y a que deux robinets à tourner et tout est dit.

Avant de passer en revue ces divers appareils, depuis le moteur Lenoir qui est le plus ancien, jusqu’au moteur François qui est le plus moderne, nous dirons quelques mots de la matière première, sans entrer dans tous les détails de la fabrication, mais seulement pour donner une idée de la production de ce fluide, que nous devons étudier comme force motrice.

GAZ HYDROGÈNE

Le gaz d’éclairage peut s’extraire de toutes les matières organiques, dans la composition desquelles il entre du carbone et de l’hydrogène, dont la combinaison produit ce que les anciens chimistes appelaient « air inflammable ». Les graisses, les huiles, le bitume, la résine, les résidus végétaux, le bois, la tourbe, pourraient fournir du gaz ; mais on le fait généralement avec de la houille, parce que c’est la façon la plus économique de le produire, attendu que la vente des résidus de l’opération : diverses substances que l’industrie a su utiliser, et en première ligne le coke, couvre presque entièrement le prix d’achat de la matière première.

Le gaz ne coûte donc guère que la main-d’œuvre, mais cette main-d’œuvre est longue et demande un outillage considérable.