Les tendres épigrammes de Cydno la Lesbienne/33

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(pseudonyme)
Traduction par Ibykos de Rhodes (pseudonyme).
Bibliothèque des curieux (p. 110-111).


XXXIII

LA BERLINOISE AFFOLANTE


Je chante, sur la cithare à sept cordes de mon aïeul Terpandre, plus ancien qu’Archiloque lui-même, les vers que Fanny m’inspira en me regardant les yeux dans les yeux.

Fanny, la brune Berlinoise aux yeux bleus, cueille des fleurs de myrte et les assemble avec des roses épanouies.

Sa chevelure flottante ombrage ses épaules nues. Son parfum personnel et celui des corolles se combinent en un arome unique.

Je cesse de chanter et je m’agenouille : cette Fanny rendrait folle une vieille tribade du Sérail !