Lettres à Frederic Donnadieu.djvu/11

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XI


Pavillon Peiresc, par Gontaud, 22 septembre 18966.


Monsieur et cher Confrère,

J’ai l’honneur de vous remercier de votre double envoi. La gracieuse fidélité de votre souvenir m’est très agréable. Votre Discours d’ouverture est très bien fait, très intéressant. Vous avez rendu un digne hommage à Pierre Boudard, qu’appréciait beaucoup mon vieil ami M. d’Avezac (de l’Institut), lequel reprocha, un jour, dans la Revue Critique au très gascon Bladé d’avoir pillé, dans ses Basques, votre savant compatriote,


Vous lui fites, Seigneur, en le croquant, beaucoup d’honneur

Je suis bien en retard avec notre ami J. Ph. de Maussac. Vous savez l’affreux malheur qui m’est arrive l’an dernier. L’incendie de ma bibliothèque a coupé bras et jambes au plus malheureux des travailleurs qui est aussi un des plus dévoués de vos confrères et serviteurs.


T. de L.

(À mes questions sur l’incident d’Avezac-Biadé-Boudard, T. de L. répondit, le 26 septembre, par une lettre des plus piquantes, et aussi flatteuse pourla mémoire deM. d’Avezac (qui avait été presque un père pour lui, disait-il) qu’elle l’était peu pour celle de M. Bladé. Elle se terminait par ce post-scriptum :

« Voici une petite épigramme destinée au buste de celui qui n’a ni beauté physique, ni beauté morale :


Le plus grand des blagueurs de toute Gascogne
Se met fort au-dessus de confrères qu’il cogne.
Qu’a-t-il fait cependant ? — Le géant démarqua
Montyon et Boudard, Auteserre et Marca.