Lettres à Frederic Donnadieu.djvu/15

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XV


Pavillon Peiresc, par Gontaud, 10 septembre 97


Mon cher Président,

Vous êtes bien aimable de vous souvenir de moi, qui, de mon côté ne vous oublie pas, ne vous oublierai jamais. Je vous remercie de vos deux brochures, qui, comme toutes vos précédentes publications, m’ont fort intéressé. Je ne manquerai pas d’appeler sur vos deux nouvelles filles l’attention des lecteurs de la Chronique du Polybiblion. Je prendrai bientôt ma revanche et j’aurai l’honneur de vous adresser ma plaquette immustrée qui aura quelque prise aux yeux de l’homme · · · · · que vous êtes. Je ne vous en dis pas davantage.

Mon ami, le professeur L.-G. Pélissier, Directeur (en réalité) de la Revue des Langues Romanes, me presse fort de lui donner mon Maussac en 98. Je ferai tout mon possible pour que Béziers et Montpellier ayent enfin satisfaction à cet égard. Donnez-moi, s. v. p., des nouvelles de votre santé, etc., etc.

Je vous serre cordialement la main,

Tamizey de Larroque.

Cette lettre étant la dernière que nous ayons reçue de l’illustre et regretté savant, nous ne savons quelle était la plaquette illustrée, annoncée de si alliciante façon. C’est un regret de plus à ajouter à tous ceux qu’éveille en nous la perte d’un si grand cœur uni à une si grande intelligence. En transcrivant ses lettres nous avons revécu, en son aimable et docte compagnie, de longues heures – et non les moins bonnes de notre existence. Les hommes du caractère et de la valeur de Tamizey de Larroque vivent encore avec nous après le tombeau. Ils nous ont laissé le meilleur d’eux-mêmes. Leurs écrits nous les montrent sans cesse dans la plénitude de leur rayonnement. En les lisant, ne sommes-nous pas comme enveloppés de leur douce présence ?


17 Mai 1899.