Lettres de Jules Laforgue/018

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Lettres. — I (1881-1882)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome IVp. 83-84).
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XVIII

À M. CHARLES HENRY

Mercredi [4 janvier 1882].
Mon cher Henry,

Je viens de recevoir votre lettre.

Je suis très pressé. Pas encore été chez le ministre. J’ai dû chercher son adresse. Les fêtes de Noël, très importantes ici, m’ont fait croire que je l’eusse importuné ces jours-ci. À demain.

J’ai remis six sonnets de mon mieux[1]. Je vais vous les envoyer avec une dissertation nécessaire. N’en parlez pas encore à notre cher poète, car je vous récrirai demain. Je suis très pressé.

J’ai un ami ici, un jeune M. Lindenlaub, qui vous connaît et que vous étonnez, qui a connu Ferté et m’a édifié sur votre compte.

Reçu un beau cadeau et une bonbonnière exquise de l’Impératrice.

Spleen, spleen.

À bientôt.

Et Kahn ? et Bellanger ?

Jules Laforgue.

  1. C’est-à-dire que Laforgue avait corrigé de son mieux six sonnets de Sanda Mahali (Mme Mullezer).