Lettres de Jules Laforgue/097

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Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome Vp. 106-107).
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XCVII

À M. CHARLES HENRY

[Berlin] 1er janvier [1885].
Mon cher Henry,

J’ai reçu par mon libraire le livre de Verlaine[1]. Je trouve absolument nulles toutes les pièces longues, sans musique ni art, de Naguère. Mais j’adore Kaléidoscope, Vers pour être calomnié, Pantoum négligé, et Madrigal. Mais que de camelote à part ça — du Coppée — de vieux vers oubliés des Poèmes Saturniens (descriptifs).

As-tu tenu le volume ? À propos, je serais bien heureux si Gauthier-Villars (à qui bonjour) te rendant mes poèmes maudits[2], tu me les envoyais pour que j’en féconde ici mon pianiste[3].

Parole d’honneur, je t’enverrai bientôt une bonne longue causette ainsi qu’à Kahn.

En attendant, bonjour à tous, surveille les alentours de tes pectoraux et émarge au budget.

Ton
Jules Laforgue.

  1. Jadis et Naguère.
  2. Laforgue veut parler du livre de P. Verlaine : Les Poètes maudits. Vanier, 1884.
  3. Théo Ysaye.