Lettres de Jules Laforgue/124

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Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome Vp. 168-169).
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CXXIV

À M. ÉDOUARD DUJARDIN

Samedi [4 décembre 1886].
Mon cher Dujardin[1],

Je reçois votre mot.

Pour ce qui est de la visite à J. E. Blanche, que je vous dise seulement que j’ai passé avec lui la journée d’avant-hier et celle d’hier. Je ne saurais donc décemment et autrement y revenir demain.

Quant à Bullier demain soir, volontiers (!) ; c’est-à-dire que je dois absolument être vers 9 h. chez E. Hennequin[2] (rue Bara). Nous pourrions donc aller au quartier ou en revenir ensemble. — Où se trouverait-on pour cela ? Si l’on doit se trouver à Bullier, ne pourriez-vous (car autrement ?…) m’envoyer une entrée — je suppose que vous avez des entrées.

(Vous vous faites de jolis dimanches, vous !)

Au revoir.

Votre
Jules Laforgue.

  1. M. Édouard Dujardin, alors qu’il dirigeait avec Teodor de Wyzewa la Revue wagnérienne, avait, au cours d’un voyage en Allemagne, fait la connaissance de Jules Laforgue par l’entremise du correspondant de cette Revue wagnérienne, à Berlin, un Hollandais nommé Van Santen Kolf. Lorsque Laforgue vint s’établir à Paris, la Revue Indépendante était en gestation par les soins des mêmes Édouard Dujardin et Teodor de Wyzewa qui s’assurèrent sa collaboration et se réunissaient avec lui fréquemment, dans l’hiver 1886-1887.
  2. Émile Hennequin, le critique littéraire.