Lettres de Jules Laforgue/146

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Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome Vp. 202-203).
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CXLVI

À CHARLES EPHRUSSI

22 juillet 87, Paris.
Cher Monsieur Ephrussi,

Vous pensez que si je n’ai pas été vous voir, c’est que les visites me sont difficiles.

Je voudrais bien vous demander si l’article Gaillard a paru et dans ce cas si on ne pourrait pas presser ces messieurs pour l’autre côté de la question ?

C’est une de ces choses sur lesquelles j’ai compté un peu tous les jours, surtout cette semaine où la somme que vous m’avez dit parferait justement mon terme dont chaque jour de retard m’humilie devant un propriétaire fâché que j’aie donné congé.

D’autre part, j’attends toujours un mot de mon éditeur. Mon livre sur Berlin est au complet depuis trois semaines chez lui.

Il m’est arrivé une bonne affaire, des articles dans une revue russe : 100 frs par article (c’est du moins le prix de mon premier), un jour ce sera peut-être 200 francs. Besogne facile.

J’irai sans doute bientôt vous voir : homme plein de santé, que je vous félicite.

Votre bien dévoué,

Jules Laforgue.
8, rue de Commaille.