Livre:Dedieu - Montesquieu et la Tradition politique anglaise en France, 1909.djvu

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TitreMontesquieu et la Tradition politique anglaise en France
AuteurJoseph Dedieu Voir l'entité sur Wikidata
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1909
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TABLE DES MATIÈRES

Pages.

Introduction 1

CHAPITRE PREMIER

LA CONNAISSANCE DES IDÉES POLITIQUES ANGLAISES A L FIN DU XVII’ SIÈCLE.

I. — La Révolution de 1648 en Angleterre, et l e mouvement de la Fronde, en France, favorisent la diffusion de certaines idees politiques anglaises, surtout des idées puritaines ; . II. _ Ce premier mouvement d’idées avorte, le silence se fait sur ces questions et quelques relations de voyage ne suffisent pas à l’interrompre

III. — État de l’opinion française, vers 1670, touchant les idées politiques anglaises

IV. — Le rôle d’initiateur, auprès de la Cour de Louis XIV, du comte de Comminges ; la conception du parlementarisme 15

CHAPITRE II

LA TRADITION ET LES JOURNALISTES. I. — Les premiers ouvriers de la tradition parlementaire en France, journaux politiques et littéraires, journalistes, leur état d’esprit , comment ils sont acquis aux idées politiques anglaises 7

II. — Comment les circonstances décident les journalistes à créer cette tradition ; ils sont témoins de la plus chaude bataille d’idées qui se soit jamais livrée sur la question de la liberté III. — Tableau de leurs efforts pour créer cette tradition et résul-


tats de leur campagne de presse : ils divulguent les idées qui deviendront les soutiens de l’idée de la liberté politique, d’abord l’idée du Contrat social. Puis ils analysent les éléments de cette notion et vulgarisent ainsi les idées de la Division des pouvoirs, de la Séparation des pouvoirs, des Corps intermédiaires.

IV. — Comment les journalistes créent cette tradition avec une force merveilleuse, ils exaltent sans cesse l’utilité de ces idées, enseignent que le bonheur des peuples repose sur elles et proposent l’Angleterre, où elles sont réalisées, comme État modèle : . . .... :."........ . . ...... : . . : .. :. ... : :. :.-. . 35

CHAPITRE III

LA TRADITION ET LES HISTORIENS.

I. — Le caractère des ouvrages nous faisant connaître les idées politiques anglaises ; de 1688 à 1692, ils s’occupent surtout de la Révolution ; de 1692 à 1704 environ, Guillaume III absorbe toute l’attention, stérilité de cette époque pour l’idée parlementaire, mais de 1704 à 1748, études multiples et sérieuses sur la Constitution anglaise, que l’on présente comme la vraie solution à donner au problème des rapports des lois avec la liberté

II. — Les initiateurs de ce mouvement : Gregorio Leti : insuffisance de ses efforts, sa partialité. Isaac Larrey : son œuvre, la fortune de son Histoire d’Angleterre, ses idées politiques. Rapin-Thoyras : son œuvre, la fortune de son Histoire d’Angleterre, le succès de ses idées politiques

III. — Les œuvres anglaises qui fortifient cette tradition, et en particulier l’œuvre de Mackworth et de Selden 70

CHAPITRE IV

LA TRADITION ET LES ÉCRIVAINS POLITIQUES.

I. — Fénelon. — Comment ses idées politiques rappellent les théories mises en honneur par la tradition anglaise. Pourquoi le problème de la liberté prend dans ses œuvres une autre solution que la solution parlementaire, les sympathies de Fénelon pour celle-ci sont peu profondes ; la réaction féodale qui se produit dans son esprit

II. — Voltaire. — Sa double attitude à l’égard de cette tradition. (Comment il sympathise avec elle. Comment il la combat. Que les idées politiques anglaises n’ont presque pas pénétré son esprit :


les Lettres anglaises. Que les conteniporaias lui ont reproché .cette indifférence et cette hostilité

III. — Raynal. — Il est anglomane décidé et partisan fougueux de la liberté. Mais sa haine pour l’idée parlementaire, Histoire du Parlement d’Angleterre [1748). La critique que l’abbé y entreprend de la Séparation des pouvoirs, des Corps intermédiaires. L’insuccès du livre et raisons de cet échec. Que montesquieu prend, à l’égard de la tradition parlementaire, une autre attitude 105

CHAPITRE V

LE VOYAGE DE MONTESQUIEU EN ANGLETERRE.

I. — Dans une première période, la pensée de Montesquieu se désintéresse de la pensée anglaise. Il commence son Esprit des Lois, où l’on voit bien le peu d’attention qu’il donne d’abord à l’Angleterre. — Le premier ébranlement vint des voyages ; la crise intellectuelle de Montesquieu en 1729

II — Montesquieu en Angleterre, l’évolution de ses jugements sur le peuple et le gouvernement d»» la Grande-Bretagne. Sous l’action du travail intérieur de sa pensée, il accepte enfin la solution parlementaire

III. — Il l’accepte encore, sous l’action des affinités de son tempérament avec le tempérament anglais : il portait en lui l’idée, le besoin de la séparation des pouvoirs, idée et besoin qui vont prendre une forme nouvelle en 1734. Montesquieu est alors complètement conquis à l’Angleterre 131

CHAPITRE VI

LOCKE ET MONTESQUIEU.

I. — Après avoir suivi la formation des idées constitutives de la théorie parlementaire, il nous faut examiner le caractère que l’on donne comme l’expression véritable de l’originalité de Montesquieu dans cette question de la liberté, sa puissance d’organisation et de systématisation, visible dans le XIème livre

II. -- Animosité avec laquelle la critique s’est occupée de ce caractère ; pour les uns, cette puissance est vraiment originale, pour les autres, elle doit être rattachée à certains écrivains politiques, soit anciens, soit contemporains de Montesquieu

III. — Nous montrons qu’elle dépend de l’Essai sur le Gouverne- ment civil de John Locke. Si Montesquieu ne doit pas au politique anglais sa méthode, il lui doit : 1» sa conception de la liberté


politique et des conditions qu’il met à son existence ; 2° son principe de la séparation des pouvoirs, la façon de l’énoncer, de le comprendre et de le développer ; 3° sa conception des détails de la théorie constitutionnelle 160

CHAPITRE VII

LES RAPPORTS DES LOIS AVEC LE CLIMAT.

I. — Pourquoi cette théorie souleva les haines contre l'Esprit des Lois

II. — Caractère étrange do cette théorie dans l’œuvre de Montesquieu ; comment la pensée du philosophe s’acheminait vers une théorie très différente

III. — L’importance de cette doctrine s’explique tout d’abord par son caractère d’actualité ; vers 1740, les esprits sont très préoccupés à l’occasion de l’influence des climats : des pestes récontes, le travail qui se fait autour du nom d’Hippocrate mettent en honneur les théories sur l’influence du climat

IV. — La source dont Montesquieu s’est servi pour donner à ces tendances éparses une apparence de rigueur scientifique et pour en exploiter la richesse de points de vue, est l’œuvre de l’anglais John Arbuthnot 192

CHAPITRE VIII

LES RAPPORTS DES LOIS AVEC LA RELIGION.

I. — La solution de ce problème dans l’Esprit des Lois ; comment elle se rattache à la pensée générale de Montesquieu, et comment elle apparaît avec un caractère de nouveauté et d’étrangeté

II. — C’est qu’en effet elle se distingue profondément de la solution qu'on acceptait alors en France, sous l’influence d’événements qui mettent en lumière l’antagonisme des lois religieuses et des lois civiles

III. — Elle se distingue encore de la solution que les esprits sont portés généralement à accepter, en Angleterre

IV. — Les sources véritables sont l’œuvre de Warburton et l’œuvre de Bernard Mandeville 226


CHAPITRE IX

LES RAPPORTS DES LOIS AVEC « L’ESPRIT GÉNÉRAL ».


I. — La permanence de cette idée dans l’esprit de Montesquieu, et dans celui de milord Bolingbroke. La. popularité de Bolingbroke en France. Analogies dans la doctrine politique de ces deux écrivains ; la nature du sentiment monarchique chez l’un et chez l’autre

II. — Les ressemblances étroites entre le texte de Bolingbroke et celui de l’Esprit des Lois ; la conception de la loi : elle est relative à certaines conditions physiques et morales, et elle est soumise à la loi naturelle ; la conception de l’esprit général des peuples, conclusion 262

CHAPITRE X

LES RAPPORTS DES LOIS AVEC LES MŒURS.

I. — Complexité des points de vue que Montesquieu groupe autour de cette idée centrale ; comment il a négligé de les joindre fortement, et comment notre étude devra être elle-même forcément une étude de détails

II — Thomas Gordon. Sa vie, fortune de ses Discours historiques sur Tacite, en France. Les rapports entre les pensées de Gordon et celles, de Montesquieu : 1° sur le "despotisme ; 2" sur les libertés individuèlles, liberté de penser, de parler et d’écrire ; 3° sur les rapports des lois avec les principes qui forment l’esprit général, les mœurs et les manières d’une nation ; 4° sur le droit de guerre et de conquête ; 5° sur l’analyse des causes de la corruption des monarchies

III. — Bernard Mandeville. Sa vie, querelle que provoque la Fable des Abeilles, son succès en France. Les rapports entre la pensée de Mandeville et celle de Montesquieu : 1° sur le luxe, explication de son existence, ses conséquences sociales ; 2° sur le spectacle donné par l’Espagne

IV. — Algernon- Sydney . Sa vie, ses relations avec la France. Importance que certains critiques.. voulu donner aux Discours concernant le gouvernement sur la formation de Montesquieu. Combien ce jugement est exagéré, les tendances sont, il est vrai, semblables, mais l’Esprit des Lois ne rappelle d’un peu près les Discouis qu’en deux endroits. Caractère de cette influence 283


CHAPITRE XI

l’originalité de MONTESQUIEU.


I- — La Matière. — Livres de V Esprit des Lois originaux par rapport à l’influence anglaise. Dans les livres et les chapitres inspirés par les Anglais, trois éléments d’originalité : l’insertion de morceaux depuis longtemps rédigés, les passages écrits par le bel esprit de la Régence, et la richesse de l’anecdotier

II. — L’esprit. — Aux idées empruntées, Montesquieu donne une interprétation neuve, il les subordonne et les adapte au système général de Y Esprit des Lois, et il les rattache à l’idée fondamentale qui anime son ouvrage

III— Le style. — Les caractères du style de Montesquieu éclairés par l’étude de sa méthode de travail, l’originalité de ce style par rapport à ses modèles anglais 327

CHAPITRE XII

l’hostilité contre les idées anglaises de L’Esprit des Lois.

I --- Le travail de démolition est conduit par quelques grands philosophes et de nombreux pamphlétaires ; ceux-ci s’acharnent d’abord contre la vision du paysage anglais

II. — Puis la lutte se concentre autour de l’idée, vulgarisée par Montesquieu, d’après laquelle les Anglais sont vertueux, parce que libres. Rôle exercé par le français Genest et l’anglais Brown.

III. — Les esprits franchissent une étape nouvelle, ils dressent contre les principes de Montesquieu des principes opposés. Montesquieu avait dit : Les lois en général et la liberté en particulier ont des rapports étroits avec les mœurs d’une nation. Vers 1760, l’opinion française dit : La liberté ne produit pas la vertu. Le régime parlementaire n’entretient avec les mœurs que des rapports de corruption

IV. — Suprême étape. Montesquieu avait dit : Le seul moyen de résoudre le problème de la liberté est le système parlementaire. Vers 1760, l’opinion dit : La liberté anglaise est un vain mot, le parlementarisme est dénué de toute valeur politique. — Ainsi furent renversées les deux idées maîtresses de l'Esprit des Lois, et J.-J. Rousseau paraît 356

Index -387


Typographie Firuin-Didot et Cie. — .mesnil (Kate).