Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/E

La bibliothèque libre.


E.


ECCLÉSIASTIQUES, dangers pour les gouvernements de les admettre dans les affaires, VII, 358.

ÉCOSSE (l’), est réunie à l’Angleterre ; priviléges particuliers maintenus ; douze pairs d’Écosse sont choisis pour représentants au parlement d’Angleterre, V, 339, 340.

EFFIAT, au service de Monsieur, empoisonne le verre d’eau de chicorée destiné à Madame, première femme de ce prince III, 182 ; comment il en fait l’aveu au roi, 183 ; il avertit M. le duc d’Orléans des bruits qui courent contre lui sur la mort du Dauphin et de la Dauphine, et lui conseille d’aller trouver le roi et de lui offrir de se constituer à la Bastille pour être jugé, X, 154 ; caractère de d’Effiat ; ses liaisons secrètes avec M. du Maine, 155 ; il vient à Marly dans le dernier voyage que le roi y fait ; son esprit ; ses mœurs, XII, 57, sa conduite étrange avec M. de Saint-Simon, 59 ; son origine, 164 et suiv. ; son extérieur ; son caractère, 166 ; est nommé membre du conseil des finances, XIII, 149 ; sa correspondance avec Albéroni, 289 ; il se rend au parlement avec des lettres de jussion pour l’enregistrement des charges de surintendant des bâtiments et grand maître des postes, s’entend avec le pre mier président et l’enregistrement a lieu sans que les lettres soient produites, XIV, 48 et suiv. ; il entre au conseil de régence, 100 ; est l’entremetteur dont se sert le régent pour tout ce qui regarde le parlement ; trahit ce prince en conser vant son intimité avec le duc du Maine et le premier président, XV, 246 et suiv. ; il meurt à 81 ans dans sa belle maison de Chilly, près Paris ; circonstance singulière de sa dernière maladie, XVII, 206 et suiv. ; richesses qu’il laisse ; ses legs ; ses fondations, 209.

EFFIAT (l’abbé d’), meurt à 70 ans à l’Arsenal ; sa famille ; quoique aveugle depuis vingt ans, il voulait ne le pas paraître ; sa faiblesse à cet égard ; son caractère, II, 222.

EGMONT (le comte d’), dernier des comtes d’Egmont, prend le service de France, épouse Mlle de Cosnac, à laquelle le roi donne le tabouret, I, 422 ; meurt à Fraga en Catalogne, VI, 123 ; ses charges ; son extérieur ; sa valeur et sa probité ; ses aïeux : son testament ; sa sœur, 124.

EGMONT Pignatelli (le comte d’), de Hollande, grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 451 ; il épouse la fille unique du maréchal duc de Villars, 432.

EGMONT (la comtesse d’), sœur du duc d’Aremberg, meurt à Bruxelles, XIII, 437 ; son premier mariage, 437.

EGMONT (la comtesse d’), nièce de l’archevêque d’Aix, meurt à Paris sans laisser d’enfants, XIV, 287.

ELBŒUF (M. d’), lieutenant général, mène au roi des otages livrés par le gouverneur du château de Namur, I, 10 ; fait l’amoureux de la duchesse de Villeroy ; son esprit audacieux se plaît à des scènes éclatantes, 239 ; fait un acte de courtisan en allant le vendredi saint à l’adoration de la croix, après MM. de Vendôme, 245 ; mot piquant qu’il adresse à M. du Maine après la retraite de M. Vaudemont, 267 ; va saluer M. de Lorraine qui passe à Strasbourg ; tient des propos qui déplaisent à ce prince, II, 119 ; veut quelque temps après aller en Lorraine ; en reçoit défense de la part du roi, 119 ; se raccommode avec M. de Lorraine ; est chargé par lui de procuration pour épouser Mademoiselle, 213 ; se fait donner 80 000 livres par le roi, 376 ; fait bassement sa cour en se déclarant pour d’Antin dans son affaire de duché-pairie, IX, 61, 62 ; demande que le pays de Lalleu soit incorporé aux États d’Artois et ne soit plus de ceux de Lille, XV, 141 ; la décision du conseil de régence sur cette demande le rend furieux, 144.

ELBŒUF (le prince d’), neveu de la femme de M. de Vendôme, obtient par le crédit de ce prince le régiment d’Espinchal, IV, 145.

ELBŒUF (le prince d’), fils du duc, est tué au siége de Chivas, V, 40 et suiv.

ELBŒUF (le prince Emmanuel d’), frère du duc d’Elbœuf, passe au service de l’empereur ; le roi lui fait faire son procès ; il est pendu en effigie, V, 156 ; son caractère ; ses mœurs ; ses services dans l’armée de l’empereur ; il obtient du régent des lettres d’abolition et rentre en France, y mène sa vie accoutumée, XVII, 291.

ELBŒUF (le chevalier d’), fils aîné du duc d’Élbœuf et de sa première femme et frère de Mme de Vaudemont, est engagé aux vœux de Malte ; son séjour au Mans ; son caractère ; il meurt à 50 ans ; tremblement qu’il eut toute sa vie ; pourquoi, VII, 59 et suiv.

ELBŒUF (la duchesse d’), fille aînée de la maréchale de Navailles, s’introduit à la cour sous les auspices de sa mère ; y trouve des appuis, est reçue chez Mme de Maintenon ; produit sa fille ; est forcée pour dettes de se retirer dans ses terres de Saintonge ; revient à Paris avec sa fille et y trouve M. de Mantoue, IV, 333 ; lui fait voir Mlle d’Elbœuf comme par hasard dans les églises et aux promenades, 336 ; moyens dont se sert toute la maison de Lorraine pour vaincre d’abord la répugnance du prince et ensuite celle de Mlle d’Elbœuf, 340 ; Mme et Mlle d’Elbœuf et Mme de Pompadour suivent M. de Mantoue qui retourne dans ses États ; comment elles gagnent ce prince et le décident à se marier dans une hôtellerie à Nevers ; Mme d’Elbœuf et sa fille s’embarquent à Toulon ; le mariage est renouvelé à Tortone, 343 ; après six mois de séjour auprès de sa fille, Mme d’Elboenf, outrée de dépit pour les mauvais traitements qu’elle essuie de la part de son mari, revient en France affectant de déguiser les malheurs de sa fille, 344 ; obtient pour elle la permission de venir à Vincennes ; s’y établit avec elle ; dans quel dessein VII, 342 ; elle négocie auprès de Mme de Maintenon le traitement de sa fille ; le roi résiste à ses prétentions, 343 ; ses visites à la cour avec elle, 343 : elle tente de lui faire obtenir le siége à dos chez la duchesse de Bourgogne ; échoue encore dans ce projet, 344 ; dégoûts et mortifications qu’elles éprouvent, 345, et suiv. ; elles se réduisent enfin à vivre à Paris ; rang qu’elles y tiennent, 348 ; mort de Mme d’Elbœuf, XIV, 414.

ELBŒUF (Mlle d’) est désignée par le prince de Vaudemont à M. de Mantoue pour seconde femme, IV, 334 ; sa répugnance pour ce mariage ; comment sa mère et la maison de Lorraine viennent à bout de la vaincre, 340 ; elle est mariée au prince dans une hôtellerie à Nevers, 342 ; son mariage est renouvelé à Tortone, 344 ; cruel traitement qu’elle éprouve de son mari, 344 ; se retire en Suisse, V, 422 ; obtient de l’empereur une pension de 20 000 écus ; va demeurer à Pont-à-Mousson, VI, 12 ; pensions qu’elle obtient du roi de France et du roi d’Espagne à la mort de son mari, 300 ; revient à Paris avec permission du roi ; s’établit à Vincennes avec le dessein de se former un rang pareil à celui des petites-filles de France, VII, 342 ; va à Versailles voir le roi chez Mme de Maintenon, n’y reste que quelques moments et debout ; va voir Monseigneur et ses fils ; est reçue de même ; retourne à Vincennes fort déconcertée, 343 ; obtient de faire une seconde visite au roi chez Mme de Maintenon ; même réception, 345 ; autres dégoûts qu’elle éprouve ; aventures qui lui arrivent avec M. et Mme de Montbazon, 345 ; avec Mme la grande — duchesse, 346 ; mortification qu’elle reçoit ; elle renonce à la cour ; s’établit à Paris ; fait une espèce d’amende honorable publique, 347 ; son changement de conduite lui réconcilie tout le monde ; elle achève de le gagner par un grand jeu de lansquenet, 348 ; elle meurt à la fleur de l’àge, IX, 34.

ÉLISABETH FARNÈSE, princesse de Parme, mariée au roi d’Espagne, s’embarque à Gênes et va par mer à Alicante, XI, 223 ; une tempête la fait débarquer à Monaco ; elle traverse le midi de la France ; se rend à Bayonne où elle voit la veuve de Charles II, 235 ; détails sur leur entrevue, 255 ; arrive à Quadraqué ; reçoit la visite de la princesse des Ursins ; l’accueille avec des reproches, puis avec des insultes ; la fait arrêter et conduire sur-le-champ à Burgos et à Bayonne, XII, 4 et suiv. ; dépêche un officier des gardes à Guadalaxara avec une lettre pour le roi d’Espagne, 8 ; arrive elle-même à Guadalaxarra où son mariage est célébré ; se rend avec le roi à Madrid, 9 ; n’oublie rien pour lui plaire ; protége les Italiens au préjudice de tous autres, 11 ; cherche à détruire ce que Mme des Ursins a édifié, 38 ; accouche d’un prince qui reçoit le nom de Charles ou don Carlos, XIII, 368 ; sur les instances d’Albéroni, elle écrit de sa main au cardinal Acquaviva pour lui ordonner de presser le pape de sa part de le faire cardinal incessamment, etc., XIV, 283 ; nouvelle lettre du même pour le même objet, 306 ; portrait moral de la reine d’Espagne, XVI, 245 ; elle accouche d’un prince qui est nommé don Philippe, XVII, 452 ; portrait de cette princesse, XVIII, 271 et suiv. ; par quoi elle s’attire la haine des Espagnols qu’elle hait aussi, XIX, 62 ; son goût déclaré pour les Italiens ; cabales espagnole et italienne, 63 ; comment elles agissent l’une contre l’autre, 64 ; vie intérieure et journalière de la reine avec le roi, 66 et suiv. ; la messe ; la communion, 71 ; le dîner ; la promenade, 72 ; la collation ; le souper ; le coucher, 72, 73 ; la reine est toujours présente aux audiences particulières que donne le roi, 74 ; tête-à-tête continuel et rarement interrompu entre la reine et le roi, 74, 75 ; éducation de la reine ; son éloignement pour sa mère ; son amitié pour son oncle le duc de Parme ; sa préférence pour les Parmesans ; elle avance Scotti qu’elle n’estime point, 79 ; son esprit ; ses grâces naturelles ; sa gaieté ; son humeur, 80 ; comment elle se rend maîtresse de l’esprit du roi, 80, 81 ; comment elle achète ce pouvoir, 81 ; elle songe de longue main à faire un de ses fils souverain indépendant ; pourquoi, 82 ; difficultés qu’elle y rencontre ; d’où elles naissent, 82 et suiv. ; en quoi elle exerce particulièrement son autorité, 84 ; les étiquettes et les charges abolies par la princesse des Ursins ne se relèvent plus sous la reine, 85 et suiv. ; elle va tous les jours chasser avec le roi ; comment se fait cette chasse, 87 et suiv.

EMMANUEL (le prince), de Portugal, vient à Paris incognito ; pourquoi ; il ne voit ni le régent ni les princes et princesses du sang ; s’en va à Vienne et sert comme volontaire en Hongrie, XIII, 436 ; arrive de Hollande à Paris incognito ; y est à peine remarqué, XVII, 48 ; le prince et l’ambassadeur de Portugal chez lequel il loge, par air de mépris et de grandeur, n’en témoignent pas le moindre mécontentement, 48 ; il se raccommode avec le roi son frère ; mais n’osant retourner en Portugal, s’en va à Vienne, 131.

EMO, envoyé de Venise à Paris pour accommoder la brouillerie causée par le choix du cardinal Ottoboni, s’en retourne sans avoir rien conclu, X, 212.

ENGHIEN (le duc d’), âgé de seize ans, est nommé chevalier de l’ordre, VI, 288 ; aussitôt après la mort de son père, le roi lui donne le gouvernement, la charge et la pension qu’il avait et déclare qu’il s’appellera M. le Duc comme lui, VIII, 121. Voy. le second article Duc (M. le).

ENREGISTREMENT. Comment le parlement s’en était arrogé le droit, V, 441.

ENTRAGUES (D’), gentilhomme du Dauphiné et colonel du régiment des vaisseaux, sauve la ville de Crémone, III, 372 ; meurt de ses blessures, 376.

ENTRAGUES (D’), cousin germain de la princesse de Conti, a une violente prise au bal avec le chevalier de Bouillon pour Mme de Barbezieux ; le duc d’Orléans les accommode sur-le-champ, V, 144.

ENTRAGUES (l’abbé d’), aumônier du roi, est nommé évêque de Clermont, XIII, 328.

ENTRAGUES (l’abbé d’), du nom de Cremaux ; son origine, XVII, 90 ; son extérieur ; singularité de son caractère, 376 ; ses aventures, 377 ; sa mort, 379.

ENTRÉES CHEZ LE ROI (grandes, simples et autres), ce que sont ces différentes entrées, à qui elles étaient accordées ; abus qu’on en fait sous le régent ; le cardinal Dubois fait rapporter les brevets à tous ceux qui en avaient, XIV, 201 et suiv. ; XIX, 441 et suiv.

ÉPERNON (le duc d’), comment son duché-pairie s’éteint dans sa postérité, I, 166.

ÉPERNON (Mme d’), fille du dernier duc d’Épernon, meurt en odeur de sainteté aux Carmélites du faubourg Saint Jacques, III, 208 ; était souvent visitée par la reine, Mme la Dauphine et Mme la duchesse de Bourgogne, 209.

ÉPERNON (le duc d’), fils du duc d’Antin, épouse la seconde fille du duc deLuxembourg, XIX, 311.

ÉPICES. Ce que c’était dans l’ancienne procédure, XI, 468.

EPINAI (Mme d’) ; est nommée dame d’atours de Mme la duchesse d’Orléans, XV, 332.

ERSKIN, médecin écossais, confident et ministre du czar et cousin germain du comte de Marr, écrit à celle-ci pour lui faire connaître les intentions du czar en faveur du prétendant, XIV, 141.

ESCALONA (le duc de), voy. Villena (le marquis de).

ESCURIAL ; description de ce palais, XVIII, 352 et suiv.

ESPAGNE. Extrait des papiers du duc de Noailles, relatifs aux affaires d’Espagne, VI, 461 ; note sur son état en 1709, VII, 449 ; mémoire pour le marquis de Blécourt, envoyé extraordinaire du roi en Espagne, 453.

ESPINCHAL (D’), colonel est tué à l’affaire de Murcé en Italie, IV, 145.

ESPINOY (Mme d’), meurt subitement ; sa famille, II, 177 ; son mari ; son second mariage avec M. Pelletier ; sa liaison avec M. de Louvois, 178 ; elle marie son fils avec Mlle de Commercy ; ses filles ; son caractère, 179.

ESPINOY (Mme d’), sa liaison avec Chamillart ; sa beauté ; sa douceur ; son esprit ; son caractère, III, 195 ; V, 426 ; son extérieur, 427 ; sa liaison avec le chevalier de Lorraine ; avec le maréchal de Villeroy ; avec Monseigneur ; confiance qu’elle inspire au roi par le moyen de ce prince, 427, et par suite à Mme de Maintenon ; trait fort étrange qui prouve cette confiance, 427 ; sa liaison avec Monseigneur soutenue et respectée par Mlle Choin et par Mme la Duchesse, 430 ; son union avec elles, 431 ; ses liaisons avec M. de Vendôme, 361 ; elle obtient du roi, par Mme de Maintenon, l’abbaye de Remiremont pour sa sœur Mlle de Lislebonne, IX, 273 ; elle se retire peu à peu de Mme la Duchesse, 277 ; elle marie sa fille avec le fils unique du prince de Rohan, XI, 224.

ESPINOY (le prince d’), meurt à Strasbourg de la petite vérole ; son esprit ; sa valeur ; sa folle vanité gâte toutes ses bonnes qualités ; sa conduite envers sa femme le fait peu regretter, IV, 348.

ESPINOY (le prince d’), est fait duc et pair, XI, 236 ; il prend le nom de duc de Melun, 238 ; obtient la permission d’être reçu au parlement avant l’âge de vingt-cinq ans, 270.

ESTAING (d’), reprend Asti, V, 214 ; il soutient seul avec courage, dans un conseil de guerre, l’avis proposé par M. le duc d’Orléans, 233 ; bat et dissipe en Catalogne un grand nombre de miquelets, VI, 433 ; marie son fils à la fille unique de Mme de Fontainemartel ; le régent donne la survivance du gouvernement de Douai au nouveau marié, XIV, 117 ; qui obtient le gouvernement vacant par la mort du vieux Pomereu, XVII, 38.

ESTAING (le fils unique d’), aide de camp de Joffreville, est tué au siége de Fontarabie, XVII, 213.

ESTAIRES (le comte d’), porte la nouvelle de la prise de Girone au roi d’Espagne et reçoit la Toison, IX, 70 ; hérite du titre et de la grandesse de son frère le prince de Robecque, XIV, 54. Voy. Robecque.

ESTAMPILLA, nom d’un emploi, de l’employé et de l’instrument de l’emploi, à la cour d’Espagne ; fonction de l’estampilla, III, 117.

ESTE (maison d’), tige de cette maison ; succession des princes d’Este, XVII, 265 et suiv. ; maison bâtarde d’Este ; succession dans cette maison, 268 et suiv.

ESTRADES (le comte d’), se laisse engager par M. du Maine à aller faire la guerre en Hongrie avec le prince de Dombes, XIV, 285 ; a une jambe emportée à la bataille de Belgrade ; meurt peu de jours après, XV, 63 ; son fils qui s’était trouvé aussi à la bataille obtient la mairie de Bordeaux qu’avaient son père et son grand-père, 63.

ESTRADES, fils aîné du maréchal d’Estrades, meurt après avoir mené une vie obscure et sans considération ; son père célèbre par ses négociations, IX, 44 ; son fils lieutenant général, son bisaïeul, 45.

ESTRADES (l’abbé d’), fils du maréchal de ce nom, meurt à Chaillot pauvre et retiré ; ses ambassades, il avait payé presque toutes ses dettes, XII, 52.

ESTRADES (Mme d’), sœur de Bloin, premier valet de chambre du roi, meurt en 1717, XIV, 284.

ESTRÉES (le maréchal d’) obtient le gouvernement de Nantes, III, 187 ; il meurt à l’âge de 83 ans, doyen des maréchaux de France, 37 ; ses services ; M. de Louvois voulut se défaire de lui ; pourquoi, 400 ; Colbert lui fait donner le commandement de la marine ; à quelle époque M. d’Estrées fut fait maréchal de France, 436 ; il vécut et mourut pauvre et très-uni avec ses frères, 439.

ESTRÉES (la maréchale d’), meurt à Paris où elle s’est fait transporter malade de Marly, xI, 95 ; de qui elle était fille ; son extérieur, son esprit, son caractère ; sa liberté ; sa franchise ; son gros jeu ; son avarice ; sa magnificence ; elle fut toujours crainte et considérée, 95 ; quelle fortune elle laisse à ses enfants ; son âge, 96.

ESTRÉEs (MM. d’), leur tentative pour arriver au duché-pairie ; sur quoi ils fondent leur prétention à laquelle ils renoncent, I, 168.

ESTRÉES (le duc d’), meurt de l’opération de la pierre, II, 180.

ESTREES (le duc d’), est blessé à la bataille de Friedlingen, IV, 26 ; se marie avec une fille du duc de Nevers, V, 389 ; reste neutre dans l’affaire de d’Antin, IX, 63, sa querelle avec le comte d’Harcourt ; tous deux refusent l’exempt de la connétablie que leur envoie le maréchal d’Huxelles ; pourquoi, X, 402 ; ils l’acceptent sur un ordre du roi, 403 ; reçoivent ensuite ordre de se rendre à la Bastille ; paraissent devant trois maréchaux nommés commissaires par le roi ; sont renvoyés libres et réconciliés, sans qu’il ait été question du sujet de leur querelle et de leur désobéissance au tribunal des maréchaux, 403 ; le duc d’Estrées meurt à 40 ans ; sa vie basse et crapuleuse, XX, 2.

ESTRÉES (le comte d’), vice-amiral en survivance, ferme avec sa flotte le port de Barcelone, II, 6 ; épouse Mlle d’Ayen, dont le cardinal de Noailles et une vieille bourgeoise payent la dot, 85 ; est nommé par le roi d’Espagne capitaine général de la mer, III, 155 ; reçoit ordre de mener son escadre à Naples, 332 ; est chargé d’aller prendre le roi d’Espagne à Barcelone pour le conduire à Naples, 390 ; reçoit ce prince sur sa flotte ; est fait grand d’Espagne, 401 ; revient de Toulon ; subit à Paris une grande opération, IV, 61 ; est nommé maréchal de France, prend le nom de maréchal de Cœuvres, 79 ; par quoi il fut favorisé dans cette nomination, 81 ; comment il devint riche, et usa de sa richesse, 83 ; sa capacité, son savoir, son esprit confus ; son caractère, 83 ; sa boiserie de Nanteuil ; son veau à l’engrais, 84 ; voy. Cœuvres (maréchal de) ; est nommé président du conseil de marine, XIII, 153 ; lit au conseil de régence un mémoire sur l’état de la marine et sur les déprédations des bois ; accuse de temps en temps le ministre Pontchartrain, 201 ; est grand d’Espagne, XVIII, 376.

ESTRÉES (le cardinal d’), ami de la princesse des Ursins, conseille de la choisir pour camarera-mayor de la nouvelle reine d’Espagne, III, 217 ; vient de Rome joindre le roi d’Espagne à Milan et le suit en Espagne, 434 ; ses brouille ries avec le cardinal Portocarrero, IV, 173 ; il se raccommode avec lui et tous deux se réunissent contre la princesse des Ursins, 173 ; il demande son rappel, 178 ; vient saluer le roi, comment il en est accueilli, 207 ; encourage les ministres à profiter de l’occasion qui se présente pour perdre la princesse des Ursins, 264 ; soutenu des ministres et des Noailles il demande pour son neveu un dédommagement de la satisfaction qu’il avait droit de prétendre de la princesse des Ursins, 265 ; est nommé par le roi abbé de Saint-Germain des Prés, 265 ; se mêle d’abord par ordre du roi de la constitution Unigenitus, s’en retire presque aussitôt ; pourquoi, XI, 239 ; il meurt à 87 ans ; ses abbayes ; sa généalogie, 257 ; son père et sa mère, 259 ; son extérieur, son éloge, 260 ; ses ambassades, 252 ; bon mot de l’abbé de la Victoire sur son chapeau de cardinal, 263 ; ses distractions, 264 ; son aversion pour ouïr parler de ses affaires domestiques ; anecdote plaisante à ce sujet, 265 ; ses plaisanteries, 267.

ESTRÉÉS (l’abbé d’), neveu du cardinal, est chargé d’aller à Madrid remplacer M. de Marsin auprès du roi, III, 434 ; après la retraite du cardinal son oncle, il reste à Madrid avec le caractère d’ambassadeur, IV, 178 ; est nommé membre de la nouvelle junte que la princesse des Ursins compose ; son caractère ; son esprit médiocre ; ses mœurs dépravées ; bon mot de son oncle sur son ambassade en Portugal, 209 ; dépendance où il se met de la princesse des Ursins ; il lui souffle une dépêche qui est enlevée par elle à la poste et ouverte, 262 ; se plaint à sa cour de cette violation, 263 ; demande et obtient son rappel, 265 ; est nommé par le roi chevalier du Saint-Esprit, 267 ; est reçu dans l’ordre en rochet et en camail violet comme les évêques, 389 ; est nommé membre du conseil des affaires étrangères, XIII, 149 ; est nommé archevêque de Cambrai, 327 ; sa mort ; son testament, XV, 300 ; son caractère, 301.

ESTRÉES (Mlle d’) vieille fille et sœur du dernier duc d’Estrées, déclare son mariage avec d’Ampus gentilhomme provençal, XIX, 311.

ÉTAMPES (d’), autrefois chevalier d’honneur de Madame, puis capitaine des gardes de Monsieur et chevalier de l’ordre, meurt dans un âge avancé ; sa famille, XIV, 111.

ÉTATS GÉNÉRAUX de France ; mode de nomination des députés qui y étaient envoyés, XII, 492 ; le tiers état figure à ceux de 1302, 000 ; depuis quand ils sont connus, XVII, 135 ; ils n’ont dans l’État ni puissance ni autorité quelconque, 139.

EU (le comte d’), fils du duc du Maine, est exilé à Eu, XVII, 99.

EUGÈNE (le prince), attaque le quartier de Saint-Frémont logé à Carpi et le force à se retirer, III, 202 ; conçoit le dessein de surprendre Crémone ; état de cette place, 370 ; mesures prises par le prince pour l’exécution de son dessein, 371 ; son désespoir de le voir échoué, 375 ; envoie le maréchal de Villeroy à Ustiano, puis le fait conduire à Gratz en Styrie, 376 ; écrit à M. de Vendôme pour se justifier du complot formé contre le roi d’Espagne, Philippe V, 410 ; le rencontre à Luzzara ; combat opiniâtre dont le succès est incertain, 431 ; le prince est nommé par l’empereur président du conseil de guerre, IV, 186 ; se met en marche contre les mécontents de Hongrie, 188 ; amuse le maréchal de Villeroy et va joindre le duc de Marlborough, sans que le maréchal ait su prévoir ni arrêter sa marche, 3o4 ; tous deux arrivent dans la plaine d’Hochstedt, et font leurs dispositions pour livrer bataille, 305 et 306 ; le prince Eugène a peine à soutenir contre Marsin, 306 ; sa dureté envers les prisonniers français, 312 ; rentre en Bavière, reprend les places et met le pays et la famille électorale dans un triste état, 373 ; enlève aux environs de Lodi grand nombre d’équipages des officiers généraux français et quelques uns de l’artillerie, V, 18 ; son armée est battue au combat de Cassano, 42 et suiv. ; il arrive le lendemain de la bataille de Calcinato et rétablit promptement les affaires, 163 ; la négligence et l’opiniâtreté de M. de Vendôme lui facilitent les moyens de passer le Pô, 216 et suiv. ; gagne la bataille de Turin, 236 et suiv. ; entre dans cette ville ; reprend toutes les places fortes du Piémont et de la Lombardie, 251 ; est déclaré gouverneur général du Milanais, 253 ; il entre dans le comté de Nice, VI, 86 : arrive à Valette à une lieue de Toulon, 95 ; forme un corps puissant sur la Moselle, et mécontente le duc d’Hanovre, 287 ; marche sur Maëstricht, 306 ; vient en Flandre, 308 ; il commande partout où il se trouve au combat d’Audenarde par courtoisie de M. de Marlborough qui avait une au torité entière, 320 ; loue beaucoup les troupes suisses devant le duc de Biron prisonnier ; trait piquant lancé contre le roi : sa magnificence ; respect profond de tous les officiers généraux pour le prince Eugène, 321 ; il escorte avec son armée un convoi immense qu’il conduit avec beaucoup de peine à l’armée de Marlborough, 375 ; il fait le siége de Lille, 380 ; est blessé à l’attaque du chemin couvert, 411 ; s’approche près de l’Escaut pour en favoriser le passage, s’en retourne à son siége, VII, 9 ; Honneurs qu’il rend et fait rendre au maréchal de Boufflers, après la capitulation de la citadelle de Lille, 19 ; au nombre des otages qu’il retient à Lille il demande Maillebois, fils aîné du ministre Desmarets ; lui permet d’aller à la cour voir son père et d’y passer quelques jours, 20 ; investit Gand, 20 ; le prend par capitulation, 31 ; ainsi que Bruges et le fort de Plassendal ; se rend à la Haye avec le duc de Marlborough ; va à Vienne, 31 ; gagne avec le duc de Marlborough la bataille de Malplaquet ; détails sur cette journée, 373 et suiv. ; ce qu’il perd à la mort de l’empereur Joseph, IX, 182 ; mécontentement de son successeur contre lui, 182 ; il entreprend avec le duc de Marlborough d’aller assiéger Bouchain ; passe l’Escaut, 438 ; se rend à Insprück pour y saluer le nouvel empereur ; froid accueil qu’il en reçoit ; quelle en est la cause, X, 25 ; la paix faite il vit à Vienne de dégoûts ; retourne en Hollande pour y mettre des obstacles à la paix ; passe en Angleterre où il ne recueille que de la honte et du mépris, 26, il envoie un parti de 2000 chevaux faire des courses en Champagne ; désordres et dégâts qu’ils y font ; assiége le Quesnoy qui capitule, 212 ; puis Landrecies, commet une lourde faute en s’éloignant de Marchienne, 213 ; lève le siége de Landrecies, 214 ; se rend à Rastadt pour traiter de la paix avec le maréchal de Villars, XI, 20 ; remporte une victoire complète sur les Turcs près de Salankemen, XIV, 30 ; il fait la conquête de Temesswar en Hongrie, 267 ; remporte une victoire sur les Turcs à Belgrade, XV, 62, 63 ; il se forme contre lui une cabale puissante qui est bientôt dissipée, XVII, 290.

ÉVÊQUES DE FRANCE ; défense qui leur était faite depuis la Ligue de correspondre directement avec le pape ; combien Louis XIV était jaloux de ce point, XVII, 327.

ÉVÉQUES D’ESPAGNE, lèvent des troupes à leurs dépens pour le roi Philippe V, et lui donnent des sommes considérables ; envoient des prédicateurs dans leurs diocèses pour affermir les peuples dans leur zèle et leur fidélité, V, 190.

ÉVOCATIONS ; enregistrement ; droit de remontrances, V, 441.

ÉVRARD, chef d’escadre, est tué au combat de Malaga, IV, 329.

ÉVREUX (le comte d’) achète de son oncle, le comte d’Auvergne, la charge de colonel général de la cavalerie ; l’amitié du comte de Toulouse fait sa fortune, IV, 103 ; n’ayant ni de quoi payer sa charge ni de quoi vivre, il se mésallie en épousant la fille de Crosat, petit commis, puis caissier du clergé et enfin banquier, V, 377 ; à la mort de son oncle, il n’a ni son logement à Versailles mi le gouvernement du Limousin ; son ressentiment contre MM. de Villars et Berwick, VI, 130 ; il prête serment de colonel général de la cavalerie et paye en argent blanc les valets de la chambre, ce qui cause un grand vacarme ; pourquoi, 151 ; s’attache à M. de Vendôme, comptant par son secours sur une fortune rapide, 346 ; publie une lettre apologétique de la conduite de ce prince au combat d’Audenarde, et injurieuse pour M. le duc de Bourgogne, 346 ; le roi lui fait dire, par M. le comte de Toulouse, qu’il ne servira point, VII, 89 ; il demande au régent à entrer au conseil de guerre ; à quelle condition ; l’obtient, XIV, 31 ; il soulève les mestres de camp de cavalerie par le style de ses lettres ; le régent termine cette affaire par un mezzo termine, XV. 343 ; il achète du duc d’Estrées le gouvernement de l’Ile de France, et du duc de Tresmes la capitainerie de Mouceau, avec laquelle il désole le cardinal de Bissy, XVII, 283.

EXCELLENCE, titre prodigué en Espagne ; à qui ; méprise de Saint-Simon à cet égard, XIX, 23.