Mémoires (Saint-Simon)/Tome 20/Table analytique/F

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F.


FABRONI, bourgeois de Pistoie ; son esprit ; son application au travail ; poussé par les jésuites, il devient à Rome secrétaire de la congrégation de la Propagande, puis cardinal ; il fait avec Daubenton la constitution Unigenitus, IX, 9. Voy. Unigenitus.

FAC-SIMILE de l’écriture de M. le duc de Saint-Simon, XVII.

FAGEL, général portugais, est battu et poursuivi par le duc de Berwick, IV ; 290.

FAGON est nommé premier médecin du roi par le crédit de Mme de Maintenon, I, 109 ; ses connaissances variées ; ses qualités ; ses défauts, 110 ; son aversion pour le médecin Helvétius, III, 82 ; son attaque d’épilepsie dans la chambre du roi, 84 ; est taillé de la pierre par le chirurgien Maréchal, 337 ; gagné par le maréchal Tessé, il persuade au roi qu’il est nécessaire pour la santé de Maulevrier qu’il aille en Espagne ; raisons véritables qui font demander cette permission, IV, 358 ; il tente un essai de médecine, jusqu’alors sans exemple, sur Mme de Pontchartrain, VI, 104 ; jugement qu’il porte sur le P. Le Tellier, confesseur du roi, lorsque ce jésuite est présenté au roi pour la première fois, VII, 54 ; sa conduite pendant la maladie et à la mort de Monseigneur, IX, 112 et suiv. ; il dit nettement au roi, en présence de Mme de Maintenon, que la cause de la mort de Mme la Dauphine est le poison, X, 135 ; attribue la même cause à la mort du Dauphin, 139 ; se trompe opiniâtrement sur l’état de la santé du roi, XII, 312 ; et sur le régime qu’il lui fait suivre ; 313 ; couche pour la première fois dans sa chambre, 315 ; lui propose enfin une assemblée des principaux médecins de Paris et de la cour, 322 ; il meurt retiré au Jardin du roi, XV, 299.

FAGON, maître des requêtes, fils du premier médecin du roi, est nommé intendant des finances, IX, 118 ; puis membre du conseil des finances, XIII, 148, est fait conseiller d’État surnuméraire, 186 ; reçoit ordre du régent de se trouver chez M. de Saint-Simon avec M. de La Force et Law, pour aviser ensemble à ce qu’il y a à faire pour arrêter les entreprises du parlement, XVI, 297.

FAISANS (Ile des), où se fait en 1722, l’échange des princesses futures épouses du roi de France et du prince des Asturies, XIX, 106 ; comment se fait cet échange, 110.

FALARI (Mme), aventurière fort jolie, et maîtresse de M. le duc d’Orléans, voit tomber ce prince à côté d’elle frappé d’apoplexie ; son effroi, son embarras, XX, 70 ; elle se sauve le plus vite à Paris quand le secours est arrivé, 71.

FALKENSTEIN (le comte de), est fait prisonnier au combat de Calcinato, V, 162.

FANATIQUES du Languedoc et des Cévennes ; leurs progrès, ils sont soutenus par les Hollandais et Génevois ; les premiers leur fournissent de l’argent et des armes ; les seconds leur envoient des prédicants, IV, 234.

FARE (La), voy. La Fare.

FARGUES, si connu dans les troubles de la Fronde et retiré dans sa maison de Courson près de Paris, accueille et traite honorablement des seigneurs de la chasse du roi égarés pendant la nuit, V, 59 ; cet acte d’hospitalité devient la cause de sa perte ; comment, 59 ; extrait du Journal d’Olivier d’Ormesson relatif à l’affaire de Fargues, mis en regard de celui de Saint-Simon, V, 434 ; il est décrété par le premier président Lamoignon pour crime de meurtre ; sa défense ; il est condamné à mort et exécuté ; ses biens sont donnés pour récompense à M. de Lamoignon, X, 60.

FARNESE (Maison), son origine ; succession dans cette maison, XVII, 271 ; bâtards Farnèse ; succession de ces princes, 272 et suiv.

FAUSSAIRES (Chambre établie contre les), séante à l’Arsenal ; sa composition, V, 297 ; elle condamne à une prison perpétuelle de Bar, comme atteint et convaincu d’avoir fabriqué le cartulaire de Brioude fait en faveur de la maison de Bouillon, 325.

FAUTEUIL (Usage du), devant le roi et la reine en Espagne et en France ; à qui il est réservé ; historique à ce sujet, V, 395 et suiv. ; les complaisances à cet égard ont mené à des excès, preuves, 398 et suiv.

FAVANCOURT, brigadier dans la compagnie des mousquetaires, est chargé de garder M. du Maine dans sa prison à Dourlens, XVII, 97.

FAYETTE (La), voy. La Fayette.

FÉLIX, premier chirurgien du roi, meurt en 1703, IV, 121.

FÉNELON (l’abbé de), son peu de fortune ; son esprit insinuant, ses grâces, son savoir, son ambition ; il quitte les jésuites pour suivre les jansénistes, I, 284 ; il abandonne ceux-ci pour s’attacher aux sulpiciens ; leur devient cher ; cherche toujours à se faire des connaissances et des amis, 284 ; voit Mme Guyon ; se lie avec elle ; est choisi par M. de Beauvilliers pour précepteur des enfants de France, s’applique à gagner entière ment la confiance de ce duc et de son beau-frère le duc de Chevreuse, 286 ; devient leur directeur de conscience ; réussit presque autant auprès de Mme de Maintenon ; vante à tous trois Mme Guyon ; la leur fait connaître ; est nommé archevêque de Cambrai, 287 ; sous la direction de Mme Guyon, il conduit un petit troupeau de personnes distinguées que s’est fait cette dame ; noms de ces personnes ; le siége de Cambrai n’était point celui qu’elles désiraient pour l’abbé de Fénelon, mais celui de Paris qui devait bientôt vaquer, 287 ; l’évêque de Meaux sacre le nouveau prélat à Saint-Cyr, 288 ; pour s’assurer de Mme de Maintenon, l’archevêque de Cambrai cherche à supplanter l’évêque de Chartres, 303 ; il persuade à cette dame de faire entrer Mme Guyon à Saint-Cyr, 309 ; leur doctrine de spiritualité commence à se répandre dans cette maison, 310 ; Mme de Maintenon éclairée par l’évêque de Chartres chasse Mme Guyon et se refroidit pour l’archevêque, 311 ; Fénelon, pour fermer la bouche à M. l’évêque de Meaux, se confesse à lui, 424 ; répond à l’Instruction sur les états d’oraison par son livre des Maximes des saints, diligence qu’il met à le faire paraître, 425 ; pourquoi cet ouvrage déplaît à tout le monde, 425 ; l’auteur cherche un appui dans les jésuites et se décide à sou mettre son livre au jugement de la cour de Rome, 427 ; se lie avec le cardinal de Bouillon, destiné à l’ambassade de Rome ; leurs vues secrètes, 427 ; Fénelon part pour son diocèse et reste malade à six lieues de Versailles chez son ami Malézieux, 430 ; est obligé par le roi à souffrir que son livre soit examiné par des évêques ; noms de ceux qui adhèrent aux sentiments des évêques de Meaux et de Chartres, soit par conviction, soit par des motifs personnels, 433 ; dégoûts qu’éprouve M. de Fénelon ; le roi lui défend d’aller à Rome pour y soutenir son livre ; sa lettre au pape produit un bon effet dans le public, 436 ; il reçoit ordre de se retirer dans son diocèse ; en partant pour Cambrai il laisse une lettre adressée à un ami, laquelle est fort courue, mais n’est point approuvée, 437 ; sa réponse aux États d’oraison de M. de Meaux ne détruit point le succès qu’a obtenu ce livre, II, 176 ; il fait tous les jours quelque nouvel ouvrage pour éclaircir et soutenir ses Maximes des saints ; M. de Cambrai et MM. de Meaux et de Chartres se traitent avec aigreur, 263 ; le livre des Maximes est condamné par le pape ; ceux qui le liront et le garderont chez eux sont excommuniés, 265 ; M. de Cambrai, en apprenant cette nouvelle, monte en chaire, rétracte ses opinions ; publie ensuite un mandement où il condamne lui-même son livre, 265 ; assemble ses suffragants comme le font, par ordre du roi, tous les métropolitains de France, pour prononcer sur la condamnation de son livre ; répond avec modération à l’évêque de Saint-Omer, sa conduite dans son diocèse jusqu’à la mort de Monseigneur le fait aimer et adorer de tous ; ses qualités ; ses vertus ; son Télémaque ; ce que M. de Noailles en pense ; ses visites pastorales ; ses occupations ; son hospitalité, IX, 289 ; ses soins pour parvenir aux premières places ; son union avec les jésuites ; ses écrits dogmatiques, 290 ; il vient à bout de se concilier le curé de Saint-Sulpice, directeur de Mme de Maintenon ; il laisse vivre en paix dans son diocèse les jansénistes qu’il combat avec sa plume, 291 ; à la mort de Monseigneur son petit troupeau conçoit de grandes espérances pour son retour ; le dévouement des ducs de Chevreuse et de Beauvilliers pour Fénelon les retient à la cour et devient le mobile de leur conduite intérieure, 292 ; noms de quelques autres personnes attachées au petit troupeau, 294 ; la ville de Cambrai devient la seule route de toutes les différentes parties de la Flandre, 298 ; conduite adroite et sage de Fénelon envers tous ceux qui viennent le visiter, 299 ; le roi ni Mme de Maintenon ne témoignent rien de ce concours, 299 ; ambition de M. de Cambrai ; son esprit porté à la domination ; pourquoi il craint M. de Saint-Simon, XI, 199 ; sa mort ; digression intéressante sur cet homme célèbre, 436 et suiv.

FÉNELON, frère de l’archevêque de Cambrai et exempt des gardes du corps, est cassé par cela seul qu’il est frère de l’archevêque, II, 127.

FÉRIOL, est envoyé ambassadeur à Constantinople, II, 313 ; il se brouille avec le grand vizir ; à quel sujet, VI, 437 ; un aga vient en France de la part de la Porte pour se plaindre de la hauteur de Fériol, 438.

FERRANT, capitaine au régiment du roi, se bat en duel avec Girardin, capitaine au régiment des gardes ; il perd son emploi, XIII, 304.

FERRARI (le cardinal), meurt à Rome ; sa vertu et son savoir, XIV, 49.

FERREIRO, ambassadeur de Savoie, persuade aux autres ambassadeurs invités à aller au camp de Compiègne de prétendre le pour ; débats à ce sujet ; le roi tient ferme et les ambassadeurs ne vont point au camp, II, 185 ; le roi en témoigne son dépit ; ce que c’est que le pour, 186.

FERTÉ (La), voy. La Ferté.

FERVAQUES (M. de), gouverneur du Maine et du Perche, meurt en revenant de Bourbon ; son gouvernement est donné à son frère aîné, M. de Bullion, II, 117.

FERVAQUES, fils de Bullion, épouse la fille de la marquise de Bellefonds, VI, 202 ; il quitte le service, le roi l’en punit par la bourse, IX, 33 ; obtient le gouvernement du Perche et du Maine, XIII, 4.

FEUDATAIRES (Grands), premiers seigneurs qui eurent d’autres feudataires sous eux, XI, 274 ; les simples feudataires jugeaient avec leurs pareils les contestations entre leurs vassaux ; les grands feudataires assemblés avec le roi jugeaient les causes les plus considérables, 277 (voy. Pairs de France) ; ces mêmes grands feudataires formaient aussi les assemblées purement civiles, 281.

FEUILLADE (La), voy. La Feuillade.

FEUILLÉE (La), voy. La Feuillée.

FEUQUIERES, lieutenant général, ne peut obtenir d’aller servir en Italie ; pourquoi ; ses talents pour la guerre ; sa malice ; preuves qu’il en donne dans plusieurs occasions ; ses Mémoires ; il passe le reste de sa vie pauvre, obscur et abhorré, III, 381, 382 ; sa mort ; ses qualités, ses défauts, sa famille, IX, 43.

FEUQUIÈRES (Mlle de), fille unique de la dame d’honneur de Mme la princesse de Conti, est mariée à Boisfranc qui se fait appeler Soyecourt ; richesse de celui-ci, XVII, 386 ; pauvreté de Mlle de Feuquières ; ce mariage est mal heureux ; Soyecourt meurt en Italie au grand soulagement de sa femme et de ses enfants, 387.

FEUX d’artifices donnés à Madrid à l’occasion du mariage du prince des Asturies ; leur description ; les nôtres ne sont rien en comparaison, XIX, 198, 201.

FEVERSHAM (le comte de), passe pour avoir épousé la veuve de Charles II ; sa fortune depuis ce mariage ; il défait le duc de Montmouth et reçoit l’ordre de la Jarretière ; sa mort, V, 49.

FIDÉICOMMIS, précaution nouvelle prise par le parlement de Paris contre les fidéicommis, XII, 54.

FIEFMARCON, obtient la lieutenance générale du Roussillon, par la protection des Noailles, X, 361.

FIEFS, ce qu’étaient les fiefs au commencement de la monarchie, XI, 274 et suiv. ; pourquoi on les mit ensuite dans le commerce ; ce qui les fit passer aux femmes, sans égard pour la loi salique, 277 ; les rois, en augmentant d’autorité, parviennent à abolir le service des fiefs en réduisant la milice à l’état de levées, de solde et de distribution par compagnies, 280.

FIENNES, lieutenant général des trou pes de France, commandant l’aile gauche de l’armée d’Espagne dans un combat où l’armée de Portugal est défaite, VII, 211 ; sa mort, XIII, 421.

FIESQUE (le comte de), sa dispute avec M. le Duc sur un point d’histoire, le prince lui jette une assiette à la tête et le chasse de sa table et du logis, III, 334 ; leur raccommodement, 335 ; généalogie du comte de Fiesque, VI, 438 ; son caractère ; son esprit ; ses jolis vers ; sa chanson sur Bechameil ; comment les Génois lui payent 100 000 écus, 439 ; sa mort ; sa sœur, abbesse de Notre-Dame de Soissons, 439.

FIESQUE (la comtesse de), meurt dans une extrême vieillesse ; deux traits qui la caractérisent, II, 321 ; son mari ; son père, 322.

FIEUBET, conseiller d’État ; son esprit ; ses belles manières ; son aventure avec Courtin, IV, 220, 221 ; il meurt aux Camaldules de Gros-Bois ; causes de sa retraite dans ce lieu, 221.

FIGUERROA de Cordoue (le marquis de), fils de la sœur aînée du duc de Medina-Celi, succède aux titres et aux biens de son oncle, IX, 71.

FILIPUCCI, savant jurisconsulte, promu au cardinalat, refuse le chapeau, V, 113.

FIMARCON, colonel de dragons, se bat avec avantage contre les ennemis prêts à surprendre Crémone, III, 375.

FITZGÉRALD, maréchal de camp, est tué au combat d’Audenarde, VI, 318.

FITZJAMES (le duc de), fils aîné du duc et de la dnchesse de Berwick, épouse la fille aînée du duc de Duras, XVII, 452 ; il meurt peu d’années après, 452 ; XVIII, 208.

FLAMARENS (De), épouse une fille de M. de Beauvau, frère de l’évêque de Nantes, XIV, 413.

FLÉCHIER, évêque de Nîmes, meurt fort vieux et fort regretté de son diocèse, VIII, 116.

FLEURY (l’abbé), autrefois sous-précepteur des fils de Monseigneur, est nommé confesseur du roi, XIV, 106 ; son éloge ; son Histoire ecclésiastique ; il consent avec peine à ce choix, 106 et suiv. ; meurt à 83 ans ; son caractère, XX, 1, 2.

FLEURY (l’abbé), fils du receveur des décimes du diocèse de Lodève ; plaît par sa bonne mine au cardinal Bonzi ; est fait chanoine de l’église de Montpellier, puis aumônier du roi ; son caractère souple et insinuant, 225 ; il se fait des protecteurs puissants ; M. l’archevêque de Paris demande ponr lui l’évêché de Fréjus et l’obtient du roi avec beaucoup de peine, 226 ; Fleury rend de grands honneurs au duc de Savoie, et trouve mauvais que M. de Torcy ne l’ait pas caché au roi ; cultive toujours depuis M. le duc de Savoie, VI, 86 ; son aveugle confiance pour ce prince lorsqu’il est de venu premier ministre, 87 ; comment il est tour à tour trompé par M. de Savoie, par l’Angleterre, par l’empereur, par M. de Lorraine, par la Hollande ; preuves historiques, 88 et suiv. ; il aspire à être précepteur du jeune Dauphin, par le crédit de Mme de Dangeau et de Mme de Lévi, XI, 447 ; quitte l’évêché de Fréjus et accepte l’abbaye de Tournus ; dans son mandement d’adieu, il s’élève contre le P. Quesnel et sa doctrine, 448 ; voue une haine implacable aux jansénistes, 449 ; il dit pontificalement la messe devant le roi le jour de la Toussaint, sans en avoir demandé la permission ni fait la moindre civilité, selon le droit et la coutume, au cardinal de Rohan, XIV, 105 ; entre dans le carrosse du roi en qualité de précepteur ; les sous-gouverneurs y entrent avec lui, XV, 67 ; avec quelle autorité absolue il gouverne pendant son long ministère ; sa vie avant d’arriver au timon des affaires, XVI, 261 et suiv. ; sa retraite à Issy ; comment il est rappelé par le roi, 263 ; son désintéressement personnel et sa simplicité poussés à l’excès, 265 ; sa facilité à se laisser séduire par les louanges et les protestations, 266 ; comment il est gouverné par les ministres anglais en croyant les gouverner lui-même, 267 et suiv. ; curieuse déclaration de Vittement sur l’abbé Fleury, XVII, 201 ; son éloignement pour le régent et pour l’abbé Dubois ; il fait tous ses efforts pour inspirer au roi la haine qu’il a pour ce dernier ; mais il est plus réservé à l’égard de M. le duc d’Orléans, XVII, 360 ; ne songe qu’à s’attacher le roi de plus en plus et y réussit ; sa conduite à l’égard du maréchal de Villeroy et à l’égard du régent, 195 et suiv. ; il refuse l’archevêché de Reims que lui offre le roi et que le régent le presse d’accepter, 197 ; résiste également aux instances de M. de Saint Simon à ce sujet, 200 ; accepte avec peine l’abbaye de Saint-Étienne de Caen, 201 ; son ingratitude envers la famille de Castries, 202 ; il refuse de favoriser la nomination de l’abbé de Castries à l’archevêché de Reims, 203 ; il disparaît après le renvoi du maréchal de Villeroy, XIX, 349 ; est ramené à Versailles ; comment il est reçu par le régent, 351 ; comment il se justifie du reproche d’ingratitude dont le maréchal de Villeroy l’accuse, 354 ; il cherche à éteindre dans l’esprit du roi les funestes idées que son gouverneur lui avait inspirées, 356 ; comment il reçoit le conseil que lui donne M. de Saint-Simon de prendre ses me sures pour remplir la place de premier ministre à la mort prochaine de M. le duc d’Orléans ; leur entretien sur ce sujet, 421 et suiv. ; averti de la mort de ce prince, il conseille au roi de déclarer M. le Duc premier ministre et de lui en faire prêter le serment ; ce qui est exécuté, 71.

FLORENSAC (Mme de), meurt à 35 ans, la plus belle femme de France ; sa famille ; son caractère, V, 20 ; fut exilée pour Monseigneur dont l’amour commençait à faire du bruit ; sa fille, belle comme elle, devient duchesse d’Aiguillon, 21.

FLOTTE, aide de camp de confiance du duc d’Orléans, est envoyé en Espagne par ce prince pour en faire revenir ses équipages et porter des protestations ; son caractère ; il arrive à Madrid ; y cherche en vain Renaut, secrétaire du duc, VII, 306 ; va à l’armée ; au bout de trois semaines il prend congé du maréchal Besons ; en obtient une escorte et un commissaire des vivres ; leurs inquiétudes pendant le chemin, 307 ; ils sont arrêtés par deux gros escadrons ; leurs paquets sont saisis ; note sur son arrestation et sur celle de Renaut, VII, 458 ; Flotte est envoyé, sous escorte, au marquis d’Aguilar, 308, 458 ; est mis en liberté, XII, 37 ; reçoit ordre de M. le duc d’Orléans d’aller remercier à Madrid le roi et la reine ; revient en France et obtient du duc une pension, 38.

FLOTTE D’ESPAGNE, équipée par Philippe V et Albéroni ; inquiétudes et agitation que cause dans les cours de l’Europe la destination de cette flotte, XV, 85 et suiv. ; Philippe publie un manifeste dans lequel il annonce l’intention de tourner ses armes contre la Sardaigne, 91 ; intérêts et conduite des différentes cours, 92 et suiv. ; la flotte arrive devant Cagliari ; le marquis de Lede qui la commande fait sommer le vice-roi pour l’empereur, 101.

FOIX (De), fils de la comtesse de Fleix, devient duc et pair, I, 70 ; est nommé par le roi otage de la paix conclue avec le duc de Savoie, 350 ; meurt à 73 ans ; en lui s’éteint sa maison ; son extérieur ; ses manières douces et agréables ; la duchesse de Foix fut de même humeur que lui ; généalogie des comtes de Foix, XI, 47 ; ils n’ont jamais prétendu au titre de prince quoique avec plus de droits que d’autres, 48 ; M. de Foix est généralement regretté, 49.

FOIX (la duchesse de), meurt regrettée de tout le monde ; ses grâces et sa gentillesse quoique bossue, son caractère, VIII, 116.

FOIX (Mlle de), tante paternelle du duc de Foix, meurt dans ses terres d’où, elle n’avait jamais voulu sortir et où elle avait vécu en grande dame, V, 193.

FOLARD (le chevalier), consent à pas ser au service d’Espagne, mais veut faire des conditions, XVI, 325.

FONTAINE (La), voy. La Fontaine.

FONTAINEBLEAU. Mémoire des dé penses qu’y a faites Louis XIV jusqu’en 1690, XII, 518.

FONTAINE-MARTEL (le comte de), est nommé premier écuyer de la duchesse de Chartres, I, 26 ; sa famille ; à quoi il dut cette charge de premier écuyer, 30 ; il meurt rongé de goutte, V, 204.

FONTAINE-MARTEL (Mme de), femme du premier écuyer de Mme la duchesse d’Orléans, travaille à rapprocher M. de Saint-Simon de M. le duc d’Orléans, et y réussit ; caractère de cette dame, III, 424 et suiv.

FONTANIEU, garde-meuble de la couronne, a ordre du régent par M. de Saint-Simon de tout préparer pour un lit de justice aux Tuileries ; détails sur la visite qu’il reçoit à ce sujet, XIV, 308 et suiv.

FONTENELLE, est chargé de la composition du manifeste qui doit précéder la déclaration de guerre à l’Espagne, XVII, 119.

FONTPERTUIS, accompagne M. le duc d’Orléans en Espagne ; plaisante anecdote à son sujet, VI, 181 ; son caractère ; par quoi il plaît au prince, 182.

FORBIN, se signale à la mer par plu sieurs prises de vaisseaux anglais et hollandais, VI, 84 ; est choisi pour commander l’escadre destinée pour l’Écosse, 190 ; seconde puissamment Middleton qui est d’avis de retourner en France, t97 ; obtient une pension de 1000 écus et une gratification de 10 000 francs, 198 ; il empêche avec le chevalier de Langeron 14 bataillons ennemis de porter du secours à Leffingue, 419.

FORCADEL (Mlle), favorite de Mme la duchesse de Berry, est mariée par cette princesse à M. de Mouchy, X, 286. Voy. Mouchy.

FORCE (La), voy. La Force.

FORÊT (La), voy. La Forêt.

FORGATZ (le comte de), un des chefs des mécontents de Hongrie, entre en Moravie à la tête de 30 000 hommes ; défait 4000 Danois et 6000 hommes des pays héréditaires ; défait encore le général Heister et répand la consternation dans Vienne, IV, 302 ; assiége Hermannstadt, IV, 15.

FORNAO, prétendu duc sicilien, est amené en France par M. de La Feuillade ; est accusé d’avoir empoisonné sa femme ; sert de gouverneur au fils de M. de La Feuillade ; passe ensuite chez M. de La Rochefoucauld ; ses talents pour le dessin ; ses connaissances en architecture ; il va à Marly ; le roi le consulte ; est chassé de chez M. de La Rochefoucauld comme délateur ; est pensionné par le roi, VIII, 167 ; rapporte au roi un propos tenu par M. l’évêque de Metz contre les dépenses faites pour la chapelle du château 168.

FORTIN DE LA HOGUETTE, archevêque de Sens, refuse l’ordre du Saint Esprit que le roi veut lui donner ; son motif, III, 151 ; lettre du roi, 152, ; réponse du prélat, 152 ; propos de M. de Marsan au roi sur ce refus, 153 ; est fait conseiller d’État d’Église, IV, 256 ; sa mort ; son éloge, XIII, 308.

FORTS (Des), voy. Des Forts.

FOUCAULT, conseiller d’État, obtient du roi la permission de donner à son fils l’intendance de Caen ; son goût pour les médailles, V, 200 ; extraits de son journal inédit, XV, 466 ; sa mort, XVIII, 134 ; son caractère ; son amitié avec le P. La Chaise, 134.

FOUILLOUX (Bénigne de Meaux du), voy. Alluye.

FOUQUET, surintendant. Récit officiel de son arrestation rédigé par ordre de Colbert, XII, 493 ; causes de sa disgrâce, son procès, XIV, 465. Voy. Belle-Ile.

FOUQUET (Mme), veuve du surintendant, meurt dans une grande retraite et dans une grande piété, XIV, 112 ; sa famille, 112.

FOUQUET, évêque d’Agde, fort riche en bénéfices ; meurt en exil, à Agde, après avoir souvent changé de lieu, III, 386.

FOURBIN (le chevalier de), maréchal des logis de la cavalerie, est tué au combat de Cassano, V, 43.

FOURCY (Mme de), femme du prévôt des marchands et fille du chancelier Boucherat, sert Mme la Dauphine debout derrière elle au dîner que le roi fait à l’hôtel de ville, VI, 115.

FOURILLE, ancien capitaine aux gardes et aveugle, meurt fort estimé ; son caractère ; sa pension est donnée à sa veuve, XVII, 440.

FRANGIPANI (le comte de), beau-frère du comte de Serin et un des principaux chefs de la révolte hongroise, est en fermé à Vienne avec lui ; dans l’espoir d’avoir sa grâce et d’obtenir les charges de son beau-frère, il n’oublie rien pour le perdre, X, 297.

FRÉDÉRIC III, électeur de Brande bourg, après s’être rendu nécessaire à l’empereur, se déclare roi de Prusse et s’établit à Koenigsberg, III, 49 ; se fait adjuger provisionnellement la principauté de Neuchâtel, VI, 65, 66 ; sa mort ; il servit puissamment l’empereur en toute occasion ; il mourut avant d’être reconnu roi de Prusse par la France et l’Espagne, X, 436.

FRÉDÉRIC Ier, roi de Prusse, aussitôt après la mort de l’électeur palatin, se rend à Clèves ; ce voyage inquiète également les États généraux et la cour de Vienne, XIII, 456 ; sa légèreté, son inconstance, sa timidité ; il attire grand nombre d’ouvriers français dans le Brande bourg, XIV, 76 et suiv. ; pourquoi il devient le plus mortel ennemi du roi d’Angleterre ; il tâche d’affaiblir l’union nouvellement resserrée entre lui et le régent de France, 240 ; sollicite le régent d’engager promptement une négociation pour la paix entre eux et la Suède, XV, 2 ; l’avertit de se défier du roi d’Angleterre ; fait savoir au czar qu’ils ne doivent compter ni l’un ni l’autre sur l’empereur, 3 ; lui fait communiquer l’avis qu’il a reçu des dispositions de l’empereur concernant les troupes moscovites dans le Mecklembourg, et ses soupçons des desseins secrets du roi d’Angleterre de joindre à ses troupes celles de Danemark, 3, 4 ; ses intentions sont également suspectes à Vienne et à Londres ; pourquoi, 73 ; il presse vivement le régent d’agir pour la paix du nord, 227 ; à quelle condition il veut traiter avec la Suède, 73 ; sollicite les offices du roi d’Angleterre auprès de cette puissance, 107 ; sa réconciliation avec ce prince ; il lui proteste qu’il ne se départira point de son union avec les puissances du nord pour forcer la Suède à une paix raisonnable, pourvu qu’on ne veuille pas traiter sans lui ; malgré ses protestations il ne perd point de vue sa paix particulière avec la Suède, 121 ; quelle réponse il reçoit à cet égard du général Poniatowski, 122 ; il entre dans le projet du czar dont il se défie, 170 ; offre à l’envoyé Goertz 100 000 écus pour aplanir les difficultés des négociations, 171 : irrité de son infidélité, il ne songe plus qu’à se lier intimement avec le czar ; il exhorte le régent à penser sérieuse ment à former un parti dans l’empire capable de borner l’autorité de l’empereur, 172 ; mouvements qu’il se donne ; son caractère ; sa situation difficile, 209 ; il tremble devant l’empereur, et déclame et propose tout contre lui, en parlant à la France, 210 ; combien il est sensible aux attentions du czar, 429 ; il essaye d’engager le régent à prendre avec lui des mesures sur les affaires de Pologne, 430 ; ses défiances des ministres anglais et hanovriens, 431 ; son envoyé à Paris l’entretient des bonnes dispositions où lui paraissent pour lui ceux qui sont à la tête des affaires, 432.

FRÉDÉRIC, prince royal de Danemark, voyage en France incognito ; s’arrête longtemps à Montpellier ; y devient amoureux d’une dame que Broglio, commandant en Languedoc, aimait aussi ; Broglio lui manque de respect et est suspendu de son commandement ; demande pardon au prince qui obtient son rétablissement, VII, 36, comment le prince Frédéric est reçu par le roi et par Monseigneur, et traité par Monsieur et Madame, 37 ; devenu roi de Danemark. il épouse sa maîtresse, la duchesse de Sleswig, dix-huit jours après la mort de la reine sa femme, XVIII, 141.

FRESELIERE (La), lieutenant général, meurt à 80 ans, servant encore avec toute la vigilance d’un jeune homme et une capacité très-distinguée, III, 400.

FRESELIERE (La), fils du précédent, est mis à la Bastille ; pourquoi ; le maréchal de Boufflers obtient du roi qu’il aille servir sous lui à Lille, VI, 377.

FRESNEL, épouse la fille de Le Blanc, membre du conseil de guerre, XV, 413.

FRETTE (La), voy. La Frette.

FRETTEVILLE, dépêché au roi par le comte de La Mothe, lui apprend la reddition de Bruges, VI, 308.

FRIAS (don Joseph-Fernandez de Velasco, duc de), connétable de Castille, vient en France en ambassade extraordinaire pour remercier le roi de l’acceptation du testament de Charles II ; paraît avec une grande splendeur ; reçoit du roi un présent considérable, III, 71 ; est nommé capitaine d’une des deux compagnies espagnoles des gardes du corps, IV, 210 ; s’abstient de suivre le roi à l’armée ; pourquoi, 275, est nommé majordome-major, V, 54 ; remet la croix de Saint-Jacques avec une commanderie de 20 000 livres de rente et demande la Toison qu’Aguilar a quittée, 74 ; sa mort, X, 315.

FRIAS Velasco, dernier des connétables de Castille, grand d’Espagne ; historique sur sa maison, XVIII, 376.

FRIGILLIANE (le comte de), père du marquis d’Aguilar, est nommé membre du conseil du cabinet, VII, 335 ; est fait chef du conseil des Indes, XII, 36.

FRISE (le comte de), est fait prisonnier à la bataille de Spire et renvoyé à Landau, dont son père était gouverneur, pour lui apprendre la vérité sur cette bataille, IV, 202.

FRONSAC (le duc de), fils du duc de Richelieu, reste neutre dans l’affaire de d’Antin, IX, 62 ; épouse la fille de feu M. de Noailles ; sa gentillesse ; il devient la coqueluche de la cour, 73 ; est renfermé à la Bastille trois mois après son mariage, 73 ; son père paye ses dettes et le fait sortir de prison, IX, 204 ; il apporte au roi la nouvelle de la capitulation du château et des forts de Fribourg ; reçoit 12 000 livres et un logement à Marly, XI, 20. Voy. Richelieu (duc de).

FRONTENAC (le comte de), gouverneur général à Québec, gagne la confiance des sauvages ; sa famille ; sa femme ; il est envoyé deux fois à Québec et y meurt, II, 270.

FRONTENAC (Mme de), meurt fort vieille à l’Arsenal ; son amitié avec Mlle d’Outrelaise ; on les appelait toutes deux les divines ; pourquoi, V, 335 ; origine de Mme de Frontenac ; son mari ; elle laisse le peu de bien qu’elle a à Beringhen, premier écuyer, 336.

FUENSALIDA Velasco (le comte), grand d’Espagne ; sa famille, XVIII, 453.

FURSTEMBERG (le prince de), meurt en Allemagne, gouverneur de l’électorat de Saxe, XIV, 54.

FURSTEMBERG (la princesse de), sa mort ; de qui elle était fille ; sa beauté ; son caractère aimable ; sa naïveté plaisante, IX, 420 ; sa liaison avec la duchesse de Foix ; anecdote ; comment elle avait obtenu le tabouret, 420.

FURSTEMBERG (le cardinal de), évêque de Strasbourg, son portrait physique ; sa capacité ; sa famille, sa détresse au milieu d’immenses revenus, II, 391 ; son attachement pour la comtesse de Fürstemberg ; il est gouverné par elle, 394 ; est gagné par Mme de Soubise et par le roi pour assurer à l’abbé de Soubise la coadjutorerie de Strasbourg, 395 ; marie une fille de son neveu avec le prince : d’Isenghien, 400 ; sa mort, lV, 255.