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Nouvelle Biographie générale/Alfirouzabadi

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ALFIROUZABADI (Abou-Taher-Mohammed-Ibn-Yacoub), historien et lexicographe arabe, né à Kavezoun, province de Schiraz, en 729 de l’hégire (1328-929 de J.-C.), mort à Zébid en 817 de l’hégire (1414-50 de J.-C.). Sa famille était originaire de Firouzabad, ville de la Perse ; de là le surnom d’Alfirouzabadi. Il était aussi surnommé Medjid eddin (Gloire de la foi). Après avoir fait ses études à Schiraz et à Bagdad, il visita les principales villes de l’Orient, Damas, Alep, Antioche, la Mecque, le Caire, où il résida quelque temps. Doué d’une mémoire prodigieuse, il nota tout ce qu’il vit de curieux dans ses voyages. Il reçut du fameux Timour un présent de 100,000 dirhems ; il composa, sur l’invitation du sultan de l’Yemen, un dictionnaire arabe, intitulé le Kamous, ou plus exactement Alkamousou-l-Mohitt (l’Océan environnant). Ce célèbre dictionnaire a été imprimé à Constantinople, 1818, in-fol., et à Calcutta, 1827, in-fol. C’est l’abrégé d’un plus grand ouvrage projeté par l’auteur, et qui devait renfermer le Mohakkem d’Ibn-Saïd et l’Obab de Hasan, les deux dictionnaires arabes les plus étendus. Le Kamous a servi de base au dictionnaire arabe-latin d’Antoine Giggei, Milan, 1632. Hamacker a donné la liste des autres ouvrages d’Alfirouzabadi, parmi lesquels on remarque une Histoire d’Ispahan, et une autre de Tayef, province de l’Arabie.

D’Herbelot, article Camus. — Hamacker, Spécimen cod. mss. orient. Lugd. Batav., p. 177. — Rossi, Dizion. storico, art. Firuzabadi. — De Sacy, Journal des savants, décembre 1819, p. 726. — M. Reinaud, Catalogue des mss. arab. de la Biblioth. nationale (supplément).