Outamaro/Livres érotiques

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Charpentier (p. 261-265).

LIVRES ÉROTIQUES

(Shungwa)

livres et albums en couleur

Le poème de l’oreiller : Outamakura.

Grand album en couleur contenant un frontispice et onze planches, dont un portrait d’Outamaro, avec un texte.

Le plus beau livre érotique d’Outamaro, publié en 1788.


Publication sans titre.

Autre album, aux poses très tourmentées, aux couleurs assoupies des impressions de la fin du dix-huitième siècle, et où se voit une femme, tout en faisant l’amour, en train de se recoiffer, son peigne entre ses dents.

Album composé de neuf planches, publié sans date.


Publication sans titre.

Un grand album en couleur, sur un fond légèrement teinté en gris, où les corps, d’un beau grand dessin, se détachent dans leur blancheur, au milieu de robes et d’étoffes paraissant doucement aquarellées.

Dans une planche une femme, à la chevelure noire dénouée, a son pied, aux doigts tordus, jeté en l’air et qui se reflète dans une glace.

Un album composé de treize planches, publié sans date.


Ceux qui ont la manie de rire. Yéhon-Waraï-jôgho :

Les frontispices de trois volumes sont composés avec des mains, aux tatouages amoureux de l’avant-bras et du poignet, attouchant des parties naturelles d’hommes ou de femmes. Une planche représente une guesha, au moment le plus sérieux de l’amour physique, jouant du schamisen.

Livre en couleur, en trois volumes, publié sans date.


Publication sans titre.

Livre en couleur, dont le frontispice est fait par un public de phallus devant un rideau de théâtre, où se tient agenouillé un phallus accroupi, qui fait un boniment, et à la suite de ce frontispice deux planches de marionnettes, avant les compositions érotiques.

Livre en couleur, publié sans date.


Les fleurs tombées. Yénipon Hanafubuki :

Livre en couleur, en trois volumes, publié en 1802.

livres et albums en noir

Tout le monde réveillé. Yéhon Minamezamé :

Livre imprimé en noir, où les demi-teintes à l’encre de Chine du dessin, sont traduites par des étendues d’aquateinte fort délicates, et, où apparaissent comme épargnés, des détails fins, fins, ainsi que les microscopiques fleurettes des robes.

Une première planche vous montre une femme et un homme, dont la vue d’un livre érotique mêle leurs bouches, derrière le dos du livre.

La dernière planche est vraiment d’une drôlerie tout à fait amusante. Une femme et un enfant regardent un site lointain, avec de grandes lunettes, appuyées sur le rebord d’une baie donnant sur la campagne, et un Japonais placé tout près, derrière la femme, avec une indication de main éloquente vers l’horizon, cherche à attirer au loin l’attention de l’enfant sur les beautés du paysage, pendant que… et que des caractères japonais, jetés à travers l’image, font dire à l’homme : — Vous devez être contente de la lunette, elle est bonne, n’est-ce pas ? que des caractères japonais font dire à la femme : — Oui, très bonne, très bonne ! font dire à l’enfant : — Maman, pourquoi fais-tu tant de grimaces ?

Le livre, publié en 1786, et signé par Outamaro en collaboration avec Rankokousaï, est curieux par la signature, qui n’existe presque jamais sur les livres érotiques.


Coiffures au peigne de jade. Yéhon Tamatushighé.

Livre en noir d’une impression beaucoup plus soignée, que les érotiques édités plus tard, publié en 1789.


Le magasin des trésors, Takara-ghura.

Livre en noir, en trois volumes, publié sans date.


Lettre secrète de la nuit, Yéhon-Yomizufumi.

Livre en noir, en trois volumes, publié sans date.


Mille espèces de couleurs : Tigusa-no-iro.

Livre en noir publié en trois volumes, sans date.


Le miroir secret, Yéhon Masukaghami.

Livre en noir, en trois volumes, publié sans date.


Mille plaintes d’amour, Yéhon Ironotikusa.

Livre en noir, en trois volumes, publié sans date.


La marmite de tsukuma, Tsumanabé.

Livre en noir, en trois volumes, publié sans date.


Premier essai sur les femmes, Yéhon Himéhajiuré.

Des frontispices faits avec des oies, des cygnes, des corbeaux.

Livre en noir, en trois volumes, publié sans date.

FIN