Aller au contenu

Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, II.djvu/57

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sommes jamais obligées d’encourager leurs espérances ; ils ne nous laissent qu’un rôle facile, celui de tenir éloignées leurs prétentions ; et jamais ils ne nous exposent à la crainte d’être injustes. Toujours si contents d’eux-mêmes, ils n’ont pas besoin de l’être de nous. Ici, c’est tout le contraire ; vous devez toujours dire : n’osez-pas ; et moi, je dois dire : osez. Une réserve sévère l’éloigneroit de moi, pour toujours, et me rendroit l’exemple d’une ingratitude et d’une légèreté bien méprisables. J’aurois fait le malheur d’un jeune homme, après lui avoir donné des espérances ; c’est un devoir aujourd’hui, il ne doit jamais se plaindre de mon cœur ; ses manières mêmes, depuis ce que je lui ai dit, me le rendent plus sacré encore. Ô ma chère ! si tu voyois sa douleur ; les ef-