Page:Éphémérides du citoyen - T1-2 - 1770.djvu/175

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venu ou les profits qui servent à le payer n’existeroient pas.

Je réponds, en second lieu, que, si les terres étoient chargées seules de la contribution aux dépenses publiques, dès qu’une fois cette contribution seroit réglée, le capitaliste qui les acheteroit ne compteroit pas dans l’intérêt de son argent la partie du revenu affectée à cette contribution : de même qu’un homme qui achete aujourd’hui une terre, n’achete pas la dixme que reçoit le Curé, mais le revenu qui reste, déduction faite de cette dixme.


§. XCVIII.
Il n’existe de revenu vraiment disponible dans un Etat, que le produit net des terres.


On voit, par ce qui a été dit, que l’intérêt de l’argent prêté est pris sur le revenu des terres, ou sur les profits des entreprises de culture, d’industrie ou de