Page:Érasme, Bonneau - La Civilité puérile, 1877.djvu/125

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recueillement, autant des mains que du visage ; tourne-toi vers le personnage le plus respectable de l’assistance, ou vers l’image du Christ, si par hasard il y en a une ; arrivé au nom de Jésus et de la Vierge, sa mère, fléchis les deux genous. Si cette fonction a été dévolue à un autre, écoute et réponds avec la même dévotion.

Cède de bonne grâce l’honneur de t’asseoir le premier ; invité à prendre une place plus honorable, excuse-toi avec douceur ; si l’on insiste sérieusement, à plusieurs reprises, et que celui qui te prie jouisse de quelque autorité, cède modestement ; résister davantage serait de l’obstination et non de la politesse.

Une fois assis, pose tes deux mains sur la table et non pas jointes sur ton assiette. C’est un égal manque de savoir-vivre d’en placer une ou de les placer toutes les deux sur sa poitrine.

Poser un coude ou tous les deux sur la table n’est excusable que pour un vieillard ou un malade ; les courtisans