Page:Érasme, Bonneau - La Civilité puérile, 1877.djvu/129

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Un enfant ne doit s’y présenter que si on le lui commande ; il ne doit pas rester jusqu’à la fin ; lorsqu’il a mangé suffisamment, qu’il enlève son assiette, et se retire, en saluant les convives, spécialement le plus honorable.

Le verre à boire se place à droite, ainsi que le couteau à couper la viande, bien essuyé ; le pain, à gauche.

Froisser son pain avec la paume de la main, puis le rompre du bout des doigts est une délicatesse qu’il faut abandonner à certains courtisans ; coupe-le proprement avec ton couteau sans enlever la croûte tout autour ni l’entamer par les deux bouts, ce qui est encore un raffinement. Les anciens, dans leurs repas, en usaient religieusement avec le pain, comme étant chose sainte ; c’est de là que nous est restée la coutume de le baiser, si par hasard il tombe par terre.

Commencer un repas par boire est le fait d’ivrognes qui boivent, non parce qu’ils ont soif, mais par habitude. C’est non seulement inconvenant, mais mauvais