Page:Érasme, Bonneau - La Civilité puérile, 1877.djvu/143

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plateau que, chez beaucoup de gens, on dispose exprès pour les recevoir.

Il est déplacé de prendre de la viande dans les plats pour la donner aux chiens des autres ; encore plus de les caresser pendant le repas.

Il est ridicule de détacher le blanc d'œuf d'après la coquille avec ses ongles ou à l'aide du pouce ; plus ridicule encore de se servir de sa langue. Cela se fait avec la pointe du couteau.

On ne ronge pas les os avec ses dents, comme un chien ; on les dépouille à l'aide du couteau.

Trois doigts imprimés dans la salière sont, comme on dit, les armes parlantes des vilains. On doit prendre le sel avec son couteau ; s'il est placé trop loin, on en demande en tendant son assiette.

Lécher à coups de langue le sucre ou toute autre friandise restée attachée à l'assiette ou au plat, c'est agir en chat, non en homme.

Après avoir coupé la viande dans son assiette, par petits morceaux, on la mâche