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Chapitre I

De la décence et de l'indécence du maintien


Pour que le bon naturel d'un enfant se trahisse de toutes parts (et il reluit surtout sur le visage), que son regard soit doux, respectueux, honnête ; des yeux farouches sont un indice de violence ; des yeux fixes, signe d'effronterie ; des yeux errants et égarés, signe de folie ; qu'ils ne regardent pas de travers, ce qui est d'un sournois, de quelqu'un qui médite une méchanceté ; qu'ils ne soient pas ouverts démesurément, ce qui est d'un imbécile ; abaisser les paupières et cligner des yeux, c'est un indice de légèreté ; les tenir immobiles, c'est l'indice d'un esprit paresseux et l'on a repris cela chez Socrate ; des yeux perçants marquent de l'irascibilité ; trop