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AVANT-PROPOS

SUR LES FLORIDES



Conteur et romancier dans les Métamorphoses, Apulée se montre à nous comme rhéteur dans le curieux recueil des Florides.

Nous l’avons déjà dit ailleurs : il ne faut voir dans les Florides qu’une collection de fragments, d’extraits tout à fait distincts les uns des autres, et rassemblés sous une désignation commune. C’est, et le titre seul l’indique, une véritable anthologie. Nous pouvions donc hésiter à maintenir la division qui en a été faite en quatre livres. Des copistes maladroits, et « bayant aux corneilles, » comme dit un commentateur[1], ont seuls, selon toute probabilité, établi une division qui n’a rien de rationnel. Pourtant nous l’avons conservée, en raison de son ancienneté même, parce qu’elle est maintenue dans toutes les éditions, si ce n’est dans celle « du Dauphin. » Elle se retrouve chez le continuateur de l’édition d’Oudendorp, chez Bosscha, dont nous suivons le travail avec une exactitude religieuse. D’ailleurs, les chiffres qui se suivent sans interruption dans les quatre livres, permettent facilement au lecteur de reconnaître qu’il n’y a d’autre liaison entre tous ces morceaux que l’ordre numérique.

Ces extraits avaient-ils été recueillis par les admirateurs d’Apulée, comme pourraient l’être de nos jours les improvisations du haut enseignement ? étaient-ce des morceaux d’apparat que l’auteur destinait à trouver leur place dans ses leçons de rhétorique ? était-ce un

  1. Elmenhorst.