Page:Œuvres complètes d’Apulée (éd. Garnier), tome 2, 1883.djvu/209

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Livre II

Chapitre 1

Le principe de la philosophie morale, mon fils Faustinus, c'est de savoir par quels moyens on peut parvenir à la vie heureuse ; or, j'entreprends de prouver que rien ne saurait mieux nous mettre en possession de cette vie heureuse, complément de tous les biens, que les doctrines professées à cet égard par Platon. D'entre les biens, selon lui, les uns existent par eux- mêmes (et ce sont les premiers et les plus excellents) ; les autres sont les résultats d'une perception. Les premiers sont, le maître souverain de toutes choses, et cette intelligence, que le même Platon appelle g-noun. Viennent ensuite les biens qui découlent des premiers, et qui sont les vertus : la prudence, la justice, la pudeur,