répétitions du carrousel ont eu lieu aux environs de Londres, dans une vaste prairie. Malgré les cuirasses et les visières, deux chevaliers ont été grièvement blessés.
À propos toujours de la perfide Albion, on vient de fonder à Londres un journal ayant pour titre : le Courrier de Paris, revue du continent. Ceci est très-flatteur pour nous. Ce pauvre Petit Courrier de Paris que nous avons imaginé il y a trois ans a déjà subi bien des imitations. L’Écho de Paris, feuilleton du Journal de Rouen ; la Revue de Paris, feuilleton du Siècle ; le Courrier de la ville, feuilleton du Temps ; la Cour et la ville, feuilleton du Constitutionnel ; Causeries, feuilleton de la Quotidienne, etc., etc. Voici que maintenant apparaissent les imitateurs d’outre-mer. Nous sommes donc très-fier de ce succès. Les auteurs sont déjà si orgueilleux de voir leurs ouvrages traduits à l’étranger ! qu’est-ce donc que de les voir imités ? La traduction est un faible hommage en comparaison de l’imitation ; le traducteur dédaigneux vous laisse toute la responsabilité de votre œuvre ; le plagiaire admirateur trouve votre idée si belle, qu’il daigne se l’approprier à lui-même et l’honorer de son nom. Quelle preuve d’estime et quoi de plus flatteur !
Un de nos amis, qui arrive de Saint-Germain, nous raconte à l’instant qu’un des ouragans terribles qui depuis trois jours désolent la contrée a renversé tous les arbres d’un parc situé aux environs de Marly et les a transportés dans le parc voisin. Cette nouvelle nous paraît étrange. Vous figurez-vous l’étonnement de ce propriétaire qui, la veille, s’est endormi possesseur d’un bosquet charmant et qui, le lendemain à son lever, ne trouve plus qu’un champ aride !… et la stupeur du propriétaire voisin qui surprend une forêt superbe épanouie dans son potager ! Maintenant on n’osera plus se promener en repos dans son parc : quel danger pour une femme, par exemple ! être là près de ses parents, à l’ombre du toit paternel, et se voir tout à coup enlevée par la tempête et transportée chez le voisin ! cette pensée-là fait frémir.
Voici un autre ami qui nous raconte un mot spirituel de M. le président S… Il s’agissait d’une affaire d’usure : un homme était accusé d’avoir donné à une innocente victime