Et ces affaires-là sont graves en effet.
Ô madame Pluchard, que vous êtes sublime !
Sainte abnégation de femme légitime !
Quoi ! vous êtes épouse, et votre digne époux
Peut donner à loisir de gais repas sans vous !
Et moi qui n’ai point fait de serments chez un maire,
Moi, je n’y puis venir, tant ma coupe est amère.
Ah ! c’est dans l’hymen seul qu’avec sécurité
L’homme respire enfin l’air de la liberté !
Scène III.
Heureux…
(Apercevant Guilbert.)
Monsieur Guilbert, notre capitaliste,
Notre budget !
Martel ! le fameux journaliste !
Je n’ose en cet état paraître devant lui,
Je suis trop laid… Ah bah ! c’est la mode aujourd’hui.
On ne s’habille plus pour aller dans le monde.
(Regardant Guilbert, qui est assez mal mis.)
Et d’ailleurs…
Prouvons à ce Geoffroi, malgré ce qu’il écrit,
Qu’un homme de finance est un homme d’esprit.
Le gros Mondor, je crois, me fait dès prévenances ;
Prouvons-lui qu’un auteur se connaît en finances.
Pluchard nous fait attendre, il m’avait dit pourtant
Que nous pouvions ici nous rejoindre un instant,
Pour causer à loisir de sa belle entreprise.
Que fait la Vérité ce soir ?