Je suis toujours aux ordres de madame.
Léonard, nous avons un renseignement à vous demander.
Un renseignement ?…
On raconte une chose impossible. Nous voulons savoir de vous la vérité.
La vérité ?
Tout entière. Votre devoir est de nous la dire.
S’il s’agit de ce qui s’est passé à Blois… (on m’en a déjà parlé ce matin), je désirerais ne m’en expliquer que devant madame la comtesse.
Vous devez aussi parler devant M. de Renneville.
Ah ! c’est là M. de Renneville !… celui qui devait être votre gendre ?… Oh ! non, devant lui je n’oserais…
Je reviendrai.
Restez, Hector, il faut que vous sachiez tout. Je fais ce sacrifice à votre honneur, vous respecterez le nôtre.
Votre cause est la mienne. Quoi que j’apprenne, vous pouvez compter sur mon silence.
Noble cœur !… Hélas ! (Elle s’assied sur le canapé à gauche ; Hector s’appuie sur le dossier du canapé.) — Eh bien ? Léonard ?…
Le ciel m’est témoin, madame, que j’aurais donné mes plus beaux plants pour me dispenser de venir…
Parlez, parlez vite, je vous en conjure.
Madame sait que, pendant vingt ans que je suis resté au