Page:Œuvres complètes de Florian, Fauché-Borel, 1793, tome 9 - fables.djvu/92

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Moi, de l’humeur ! Comment ! je vous conte mes maux,
 Et vous m’injuriez ! Je vous trouve plaisante !
       Adieu, petite impertinente ;
       Mêlez vous de vos tourtereaux. »

       Nous convenons de nos défauts,
       Mais c’est pour que l’on nous démente.



FABLE XIV

L’éducation du Lion


Enfin le roi lion venoit d’avoir un fils ;
Partout, dans ses États, on se livroit en proie
Aux transports éclatants d’une bruyante joie :
       Les rois heureux ont tant d’amis !
       Sire lion, monarque sage,
Songeoit à confier son enfant bien aimé
Aux soins d’un gouverneur vertueux, estimé,
 Sous qui le lionceau fit son apprentissage.
         Vous jugez qu’un choix pareil
         Est d’assez grande importance
         Pour que longtemps on y pense.
Le monarque indécis assemble son conseil :
         En peu de mots il expose
Le point dont il s’agit, & supplie instamment