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ATTRIBUÉES À VILLON.

B. Au hault et au loing. M. Corps pour corps.
Je me tiendray des mieulx venuz.
B. On n’yra point, quand seront mors,
Demander au roy les tresors
De messieurs les despourveuz.

La plume au vent ! M. Je le concluz.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Pour les povres de ceste année.
B. Ne demeurons plus si confuz.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Au grat, la terre est degelée !

M. Allons, suyvons quelque traînée.
Devant ! vostre fievre est tremblée,
Car nous sommes tous estourdiz.
B. Dieu doint aux riches bonne année !
M. Aux despourveuz grasse journée !
B. Et aux femmes pesans mariz !

Prenez en gré, grans et petiz.


FIN DU DIALOGUE DE MALLEPAYE
ET DE BAILLEVENT.
François Villon.
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