Page:Œuvres complètes de François Villon.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Deux bassins et ung coquemard,
Puis qu’à gaigner mect telle peine.
Des ans y a demy douzaine,
Qu’en son hostel, de cochons gras
M’apastela une sepmaine ;
Tesmoing l’abesse de Pourras.

CVI.

Item, aux Frères mendians,
Aux Devotes et aux Beguines,
Tant de Paris que d’Orléans,
Tant Turlupins que Turlupines,
De grasses souppes jacobines
Et flans leurs fais oblation ;
Et puis après, soubz les courtines,
Parler de contemplation.

CVII.

Si ne suis-je pas qui leur donne,
Mais du tout en sont-ce les mères,
Et Dieu, qui ainsi les guerdonne,
Pour qui souffrent peines amères.
Il fault qu’ilz vivent, les beaulx pères,
Et mesmement ceulx de Paris.
S’ilz font plaisir à noz commères,
Ilz ayment ainsi les maris.

CVIII.

Quoy que maistre Jehan de Pontlieu
En voulsist dire, et reliqua,
Contrainct et en publique lieu,
Voulsist ou non, s’en revocqua.
Maistre Jehan de Mehun se moqua
De leur façon ; si feit Mathieu.