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SÉANCE DU 27 BRUMAIRE AN II


57. — SÉANCE DU 27 BRUMAIRE AN II (17 NOVEMBRE 1793)

Rapport sur la situation politique de la république

Chargé par le Comité de salut public de présenter à la Convention un rapport sur la situation de la République et l’attitude des diverses puissances, Robespierre[1] s’en acquitta le 27 brumaire an II esquissant un vaste tableau des répercussions de la Révolution française dans le monde et des luttes qu’elle devait soutenir pour triompher. Robespierre exposa en détail la politique extérieure du Comité de salut public et les dangers auxquels elle avait à faire face[2]. Son projet de décret fut adopté à l’unanimité.

« I. La Convention nationale déclare, au nom du peuple français, que la résolution constante de la République française est de se montrer terrible envers ses ennemis, généreuse envers ses alliés, juste envers tous les peuples.

« II. Les traités qui lient le peuple français aux États-Unis d’Amérique et aux Cantons suisses seront loyalement exécutés… »

Le rapport de Robespierre, imprimé par ordre de la Convention[3] eut un retentissement considérable, la plupart des journaux le reproduisirent. Il contribua à faire considérer Robespierre comme le chef du gouvernement révolutionnaire de la République française.


Rapport fait au nom du comité de salut public
par le citoyen Robespierre, membre de ce Comité,
Sur la situation Politique de la République

Citoyens représentans du peuple.

Nous appelons aujourd’hui l’attention de la Convention nationale, sur les plus grands intérêts de la patrie. Nous venons remettre sous vos yeux la situation de la République à l’égard des diverses puissances

  1. Auparavant il avait été nommé, le 25 brumaire, membre de la Commission chargée de réviser les décrets sur l’instruction publique, avec Danton, Granet, Trullard, Charles Duval et Bonnier (P. V. Conv., XXV, 238 ; Gazette de France, no 821, p. 1346 ; Mercure universel, XXXIII, 266). Ce texte, qui est erroné dans le P.-V. a été corrigé par J. Guillaume, Procés-verbaux du Comité d’Instruction publique, II, 827.
  2. Un chef de division au Ministère des Affaires Étrangères, le comte Colchen, fut chargé par le ministre Deforgues de fournir à Robespierre les renseignements nécessaires. Voir art. de H. de Montbas, dans Revue des Deux Mondes, 15 sept. 1952 et G. Walteb, éd. définitive, II, 304.
  3. (3) Broch. in-80, 30 p., Paris, Imp. nat. : B.N., Se Le "567 et 2 autres ex., 19 p. : 8o Le »« 567. Bibl. Sorbonne, HFr 140 ; Bibl. Ch. des Députés, coU. Portiez de l’Oise, t. 361, n » 7 et t. 26, n » 57 ; Bibl. Ville de Paris, n » » 13 À (122), 601607, 22598, 955440. Journal universel, n » 1455, p. 6221 ; n » 1458, p. 6244-48 ; n" 1459, p. 6252-56 ; n" 1460, p. 6260-64 ; n" 1461, p. 6269-72 ; Feuille du salut public, n°« 142 à 150 ; Journal des Jacobins (Correspondance) p. 420-22, 424-26, 427-29 ; Mercure français, no 121, p. 160-72, n » 122, p. 197-201 ; Mercure universd, XXXIII, 31, 42-48, 94-96, 124-28 ; Feuille de Paris, n°« 509 à 512. Reproduit dans Arch. pari., LXXIX, 377-85 ; Ch. Vellay, Discours et rapports…, p. 275-300 ; Lapoxneraye, m, 445 ; Bûchez et Roux, XXX, 224 ; J. Popeken, III, 59. Voir E. Hamel, III, 223-28.