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Séance du 14 décembre 1792

SÉANCE DU 14 DÉCEMBRE 1792 165

pertes qu’ont supportées pour la chose publique ces glorieuses victimes. Il faut donc qu’elle s’en occupe, et c’est à nous, fidèles représentants du peuple, à lutter contre la faction qui s’y oppose. Je demande que la Convention décrète, en faveur de ces généreux défensears, non pas un secours provisoire, mais des vrais moyens de subsistances et des moyens proportionnés aux sacrifices qu’ils n’ont pas balancé de faire pour sauver la patrie.

Mention de cette intervention dans la Feuille de Paris, n^] 16, p.l. 2® intervention : Sur deux pétitions de rassemblée électorale Real (6), au nom de l’assemblée électorale, donne lecture de deux X)étitions à la Convention, la première réclame une indemnité pour les électeurs (7), la seconde, la cassation d’un arrêté du Conseil exécutif provisoire qui avait annulé la nomination de Lihuillier à la place de procureur syndic du dépa/tement de Paris (8). Des députés ’présents promettent d’appuyer ces pétitioms à la Convention. Robespierre intervient. Real approuve ses observations et promet de les mettre à profit.

Le Créole patriote, n^ 172, p. 690.

Robespierre appuie l’opinion de Thuriot sur l’impression du rapport et appuie en outre vivement la réclamation du corps électoral en indemnité de leur vacation. « Ceci, dit-il, ne doit pas être considéré comme un projet personnel ; il tient de plus près qu’on ne pense à l’intérêt du peuple. Qu’arriverait-il si on refusait une indemnité en faveur d’un citoyen quelconque que les suffrages ont porté à des places qui ne lui permettent pas de vaquer à ses affaires particulières ? II en arriverait que les citoyens, dont les facultés ne permettraient pas d’abandonner leurs moyens de subsistance ordinaire, se trouveraient I

16) Real (P. François), substitut du procureur de la Gommuine de Paris, avait été auparavant accusateur public près le tribunal du 17 août 1792.

(7) Robespierre avait déjà formulé une semblable demande lors do la convocation de ? Etats arénéraux (Voir Discours..., l**® partie, p. IB). Il appuya également le 30 août 1791, un vœu de cet ordre exprimé par une députation du Pas-de-^Calais (Di&cours ..., 2* partie, -n. 689).

^18) Of. S. Lacroix, ’Le département de Paris et de la Seine pendp.^t In, Révolution, p. 131 ; et P. Mau-touchet. ’Le renouvellement du département de Pa,ris en décembre 1792, dans « La RéV’Olution française », nov, 1903,