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Séance du 8 mars 1793


instant de leur porter ; ils invitent au nom de la liberté menacée par les tyrans, au nom de la chose publique en danger, ils conjurent tous les citoyens de se lever, de s’armer et de voler au secours de !a République et de nos frères belges. Ils jurent de leur côté, de terrasser les ennemis du dedans, de veiller aux intérêts des défenseurs de la patrie, de pourvoir aux besoins des parents de ceux qui vont se sacrifier pour la liberté et de s’exposer plutôt à la mort que de souffrir qu’il soit porté atteinte aux droits du peuple. L’assemblée générale partage tous leurs sentimens, et le président répond en son nom à la députation que la section Bonne-Nouvelle, toujours animée du plus pur patriotisme, n’a cessé de s’occuper des mesures à prendre pour fournir son contingent, et qu’elle va se presser d’employer tous les moyens en son pouvoir pour répondre aux nouveaux efforts que la patrie attend de ses enfans. » (5)

(5) (Le Patriote françaiis (n° 1306) s’empressa de dénaturer les paroles de Kobespierre. Il le montra prêchant rinsurrection. « Un camonnier qui raccompagnait aurait fait la motion d’éigorger les signataires des pétitions des huit mille et des vingt mille» (lE. Hamel, II, 631). Brissot s’efforçait ainsi de répandre la crainte d’un nouveau massacre de septembre. En vérité, le procès-verbal de la séance fait état « d’un citoyen nommé Poirier, qui souleva un véritable tumulte. Obligé de quitter la salle, il fut blessé en se retirant » (E. Hamel, II, 632). L’un des commissaires de la Convention (on ne précise pas s’il s’agit de Robespierre) invita les citoyens à faire régner la paix. (Voir également Michelet, Révolution française, V, 374.)

70. — SEANCE DU 9 MARS 1793

Sur l’abolition de la contrainte par corps pour dettes Au cours de la séance du 9 mars, Dan<ton fait décréter par acclamations que tout citoyen français emprisoniné pour dettes sera mis en liberté. Jeanboji Saint André ayant remarqué que cette mesure n’était pas assez étendue et ayant demandé que la contrainte par corps pour dettes soit abolie, cette proposition est adoptée Mallarmé signale alors le cas des receveurs généraux « banqueroutiers envers la République ». Barbaroux demande l’ordre du jour motivé sur ce qu’ils sont dépositaires de fonds publics. Robespierre intervient. .Sur la proposition de Pénières, représentant 4e la Corrèze, la Convention chargea son Comité de législation de présenter un projet de loi sur les exceptiO/Us. (1) (1) Voir ci-dessous, séance du 12 avril où Robespierre revint sur cette question (Mon., XVI, 1^).

Robespierre. — *20