Page:Œuvres complètes de Platon (Chambry), tome 1.djvu/112

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ALCIBIADE

Certainement.

SOCRATE

De même un chanteur doit parfois jouer de la cithare et danser en accord avec son chant.

ALCIBIADE

Effectivement.

SOCRATE

Et au moment où c’est le mieux ?

ALCIBIADE

Oui.

SOCRATE

Et dans la mesure où c’est le mieux ?

ALCIBIADE

J’en conviens.

SOCRATE

V. — Eh bien maintenant, puisque tu as appliqué le terme de « mieux » à ces deux cas, au jeu de la cithare accompagnant le chant et à la lutte, qu’appelles-tu mieux, toi, dans le jeu de la cithare, comme moi j’appelle « gymnastique » le mieux dans le cas de la lutte. Comment désignes-tu l’autre cas ?

ALCIBIADE

Je ne saisis pas.

SOCRATE

Eh bien, essaye de m’imiter. Moi, j’ai répondu à peu près : c’est ce qui est absolument correct, et ce qui est correct, c’est, je crois, ce qui est fait selon les règles de l’art. Ne l’admets-tu pas ?

ALCIBIADE

Si.

SOCRATE

Et l’art ici, n’était-ce pas la gymnastique ?

ALCIBIADE

Sans doute.

SOCRATE

Et moi, j’ai dit que dans le cas de la lutte, le mieux était « gymnastique ».