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LA MORT DES AMAZONES

I

Pâles et merveilleux dans le parc enchanté
Où neigent sur les fleurs des vols clairs de colombes,
Les deux amants surgis de leurs lointaines tombes
S’enivrent de ciel calme et de sauvage été.

Extasiés de vivre et frissonnant encore
À cause de la nuit qui pesa sur leurs yeux,
Ils s’éveillent en des baisers silencieux
Et croient tous deux frôler de leurs lèvres l’aurore.