Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/142

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Les navires épris du large et du soleil
Cinglent là-bas vers les îles surnaturelles ;
Leurs rostres d’or, comme des becs de tourterelles,
Déjà mordent gaîment dans l’horizon vermeil.

Les jeunes passagers en simarres de soie
Faisaient chanter la flûte et les doux violons ;
Des femmes dénouaient vers l’eau leurs cheveux blonds
Pour mirer dans la mer la splendeur de leur joie.