Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/158

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ROYAUTÉ


L orsqu’on lui mit en main le glaive et qu’on plaça sur sa tête la couronne aux dix fleurons d’or, lorsque les hérauts vêtus de dalmatiques rouges crièrent au peuple son nom, le Prince s’attrista. Dans l’orgueil de sa royauté nouvelle, il gardait cette pensée que d’innombrables générations de rois avaient bien avant lui reçu la couronne et le glaive. Tout enfant il avait rêvé des joies inconnues, des gloires